Badal Fohmoh

Africanwits: Parlons des JPO

Le tech hub féminin camerounais organise à Douala du 12 au 22 avril des journées portes ouvertes (JPO). Au programme, ativités jeunes, professionnelles, jeux ludiques, ateliers, meetup, réseautage… Plus d’informations dans ce billet.

Africanwits

African Women in Tech Startups (Africanwits) est en effet une association à but non lucratif qui déploie ses activités au Cameroun depuis 2016. Elle regroupe en son sein un réseau féminin pour la vulgarisation des TIC, un incubateur technologique, un organe consultatif pour l’autonomisation des femmes et les jeunes dans le numérique et les technologies émergentes, mais aussi l’accompagnement des projets communautaires autour de l’éducation, de l’entrepreneuriat et de l’inclusion numérique en Afrique subsaharienne. Cette année, elle organise sa première édition des journées portes ouvertes (JPO).

POURQUOI LES JPO ?

Les JPO( Journées Portes Ouvertes) pour cette association sont des évènements organisés pour permettre au public de découvrir les activités et les services proposés par celle-ci.

Cependant, l’association veut également:

– valoriser ses membres en mettant en avant leurs compétences, réalisations et savoir-faire

– Faire découvrir les activités offertes à l’écosystème féminin et jeunes

– Sensibiliser le public à sa cause

– Renforcer sa visibilité et son impact

– Permettre au public de rencontrer les membres de l’équipe, poser des questions et en apprendre davantage sur l’association

– Découvrir l’association, son siège, ses activités, ses membres et son fonctionnement

– Présenter ses projets, activités et réalisations( notamment le festival femme numérique, Carav’Elles, Tech-hub féminin, Girls in ICT day, AfricanWITS academy, AfricanWITS young leader…) et renforcer ses liens avec la communauté locale.

LES CIBLES ET LES ATTENTES

Comme tout évènement du genre, Africanwits désire nouer de nouveaux partenariats avec des organisations, entreprises, écoles, fondations, entrepreneures… tout en promouvant ses activités afin d’obtenir plus de visibilité auprès d’un public plus large. Recruter de nouveaux membres qui partagent les mêmes valeurs et objectifs, est aussi l’une des attentes phares du tech hub. Les jeunes ( élèves/ étudiants ) à partir de 7 ans et plus; filles et femmes, professionnels, entrepreneur(es), associations, ONG, porteurs de projets sont tous attendus afin d’être sensibilisés à la cause de l’association. Elle attend également des visiteurs un engagement dans des actions concrètes pour soutenir sa noble vision.

Les activités ont démarré depuis lors et le programme est attrayant chaque jour un peu plus.

C: Africanwits

Toutefois, il faut noter que c’est la toute première édition et elle a lieu quelques semaines après l’inauguration du Tech hub et la récente visite du haut commissaire du Canada au Cameroun et pendant la préparation de l’évènement Girls in ICT.

Je donnerai un atelier de sensibilisation sur la désinformation et les Fake news ce mercredi, j’espère t’y voir.

C: Africanwits

Rendez-vous pris. Alors, sois ponctuel !

Avec tout mon amour !


Les écrans dans nos familles…

Boursière de la 5e cohorte de #AFFCameroon (Africa Fact-cheking Fellowship Cameroon) de Defyhatenow, je suis depuis lors engagée dans la lutte contre la désinformation. J’ai lancé l’année dernière le projet CLASS PRO. Et durant la semaine mondiale de l’EMI, une campagne digitale avait été lancée. J’ai mûri le projet en idées et j’ambitionne cette année de le transformer en association afin de mieux atteindre mes objectifs.

C: Defyhatenow

On a longtemps estimé que l’ère de l’internet augure, une plus grande démocratisation de l’information. Surtout dans les pays où la censure de l’internet n’est pas une réalité évidente. Cependant, dans cet océan médiatique, malheureusement se faufilent un certain nombre d’apprentis diffamateurs qui, sous couvert de l’information, versent plutôt dans des approches condamnables. L’ère du net, c’est aussi l’ère des rumeurs, des systèmes de croyances, du complotisme, de la propagande, des Fake news et de la désinformation. Difficile, dans ce contexte, de distinguer la vraie information (vérifiée et fiable) de la fausse information (manipulée, mensongère) … Parce-que croyez-moi ou pas, rien ne ressemble plus à une vraie information qu’une fausse information.

C: Pixabay

Ainsi, pour contrer ces maux, il existe plusieurs approches de lutte contre la désinformation à savoir:

– la législation

– l’implication des plateformes de lutte contre la désinformation

– le renforcement des capacités des médias dans le Fact-cheking

– l’éducation aux médias et à l’information

Cependant, la désinformation agit comme un virus et je crois fermement que le seul remède pour y faire face est l’Education aux Médias et à l’Information (EMI) afin de faire prendre conscience à tout citoyen qu’il est important de développer son esprit critique. L’EMI est donc une affaire de tous, encore plus une nécessité dans tous nos milieux de vies (famille, école, travail, église…). Je suis parfois tentée de me demander comment éduquer un enfant androïd ?

LES DÉFIS DE LA PARENTALITÉ À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE

Face aux prouesses de nos digital natives, il est normal d’être inquiet quant à nos aptitudes d’encadrement. Parce qu’ils tombent dedans petits et sans aucun mode d’emploi, il n’est pas normal de les abandonner à eux mêmes. Car l’apport parental reste au delà de tout indéniable pour leur bonne insertion dans le cyberespace.

C: Pixabay

On en voit/entend parler des SMS envoyés tard dans la nuit à des amis et qui compliquent le sommeil des enfants, des notes à l’école qui se détériorent et elles s’habillent comme des actrices dans des films pour adultes, des heures seules pour les smartphones et les jeux vidéo, ils désobéissent aux instructions parentales, ils ont des exigences considérablement accrues en matière d’esthétique corporelle; et une demande accrue pour les dernières nouveautés en matière de téléphonie mobile… De nombreux parents se plaignent de l’omniprésence des écrans et des médias numériques et de l’impact négatif qu’ils ont sur la vie de leurs enfants. Les écrans (téléviseurs, téléphones, jeux vidéo, tablettes, ordinateurs) et les médias numériques (Internet, réseaux sociaux, etc.) sont la troisième mère de nos foyers depuis un certain temps. Leur influence, omniprésente dans la vie des jeunes, est tentante de penser qu’elle égale (et parfois même dépasse) celle de leurs parents humains. Ces nouveaux parents peuvent guider et orienter le comportement sexuel, verbal, alimentaire et vestimentaire de ces jeunes.Les relations affectives construites avec ces nouvelles technologies méritent d’être étudiées. Car les sentiments associés à une privation partielle ou totale créent généralement un mal-être qui affecte l’ambiance familiale. Il n’est pas rare que les parents ressentent à plusieurs reprises de la colère et de la tristesse pour leurs enfants suite à la perte ou à la suppression de téléphones portables, de tablettes ou de consoles de jeux vidéo. Les parents font face à des défis majeurs dans cette génération hyper-connectée. Comment les parents peuvent-ils maintenir leur autorité lorsque les écrans envahissent la vie des jeunes ?

COMPÉTENCES MÉDIAS :UN MUST POUR NOS ÉCOLES ET NOS FAMILLES

Les jeunes sont immergés dans un monde hautement sophistiqué et complexe des médias et de la technologie dès leur naissance. Les écrans façonnent plus que jamais la vie des jeunes et des familles. Les jeunes grandissent dans cet univers hyper-connecté. Cela signifie que la consommation des écrans et de leur contenu est devenue une occupation principale pour la plupart des jeunes. L’avènement d’Internet et des réseaux sociaux est devenu un objet d’espoir de possibilité et de richesse culturelle, mais aussi un objet de toutes les peurs à cause du danger souvent perçu.Les relations sociales reconstruites aujourd’hui grâce à ces outils sont remises en question car elles semblent déformer la logique du lien. De plus, les relations virtuelles soutenues par les plateformes de médias sociaux ont tendance à conduire les gens à la dépendance. Il y a aussi d’autres dangers, des personnes ou interlocuteurs malveillants qui pourraient utiliser des informations personnelles à des fins inappropriées. L’appropriation de ces nouvelles technologies a donc d’importantes implications pour la société, la vie familiale, les rôles parentaux, les interactions interculturelles et intergénérationnelles… Bien qu’en difficulté, elle ne semble pas résoudre le problème d’une fascination croissante pour la technologie, l’innovation…

C: Pixabay

L’éducation aux médias et à l’information est donc en plus d’être une nécessité, est une combinaison de la volonté d’améliorer les conditions de vie des humains par des moyens technologiques et de la nécessité absolue de garder le contrôle sur la vie humaine, qui est autonome par rapport à la pensée et à la nature humaines.Oui, les humains doivent continuer à être des humains malgré les avancées technologiques. Il doit être meilleur que les machines qu’il a construites. Il doit être capable de résister à l’asservissement technologique qui est le produit des neurosciences et de la technologie de manipulation.

Désormais, le développement de l’esprit critique dans la consommation et l’élaboration des messages médiatiques doivent être au centre de toutes les préoccupations sociétales. L’esprit critique, ça se cultive. Et c’est pourquoi l’EMI doit commencer à la maison et les acteurs de cette institutionnalisation doivent être des figures pourvoyeuses de soins.

Ainsi, mon projet CLASS PRO vient à point nommé pour contribuer à bâtir un chantier éducatif dont l’urgence est signalée au Cameroun comme partout ailleurs. J’animerai d’ailleurs un atelier de sensibilisation sur la désinformation et les fake news à l’occasion des JPO (journées portes ouvertes) de la start-up féminine African Womens inTech Start-up (Africanwits) le 19 avril prochain.

C: Africanwits

Ensemble, nous pouvons faire de l’EMI un rempart face à la désinformation et construire le numérique que nous voulons.

Je compte sur toi pour mener à bien cette noble tâche. Et si tu rejoignais Class Pro ? Nous serons heureux de t’y accueillir !

Avec tout mon amour !

C: Badal Fohmoh


La couverture santé universelle (CSU): un effort continu…

Mercredi dernier, 12 avril 2023, le ministre de la santé publique du Cameroun Dr Manaouda Malachie a présidé à Bertoua dans la région de l’Est au lancement officiel de la phase 1 de la CSU.

Au Cameroun, les indicateurs de santé ne se sont pas considérablement améliorés. La population assume en grande partie le fardeau financier que représentent les dépenses de santé.

Francois Gaël Mbassi, Celcom MinSanté

Ces mots de François Gaël Mbassi de la cellule de communication du ministère de la santé du Cameroun témoignent à suffisance les conditions pénibles dont la population faire face au quotidien. Et c’est justement dans le souci de suivre les exigences de l’organisation mondiale de la santé (OMS) que le gouvernement milite pour un accès pour tous et de manière équitable aux services de santé.

La couverture santé universelle (CSU) vient ainsi à pic pour remédier à ce problème. Le ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie n’a pas caché sa joie face à l’engouement observé dans les points d’enrôlement où on compte déjà plus de 7 800 personnes enregistrées.

C: Celcom Minsanté

C’est quoi la CSU ?

Compris simplement, la couverture santé universelle ou CSU stipule que chaque citoyen doit avoir accès à tout l’éventail des services de santé de qualité dont il a besoin, au moment et à l’endroit où il en a besoin sans que l’argent ne soit un frein à la prise en charge.

A titre de rappel, la phase 1 de ce dispositif réorganise deux types de prise en charge: – promotionnel/préventif (Vaccination, prise en charge de la malnutrition, dépistage)

curatif

La CSU reste donc un effort continu et accentué du chef de l’Etat et de son gouvernement. La première phase, qui a débuté le 12 avril dernier dans la région de l’Est, se poursuivra « jusqu’à la promulgation de la loi« , selon l’une des sources du Ministère de la santé.

Conditions d’accès aux soins et services

Les soins et services couverts ici comprennent la vaccination, la nutrition et les interventions liées à la santé communautaire.

C: Direction de la Promotion et de la Santé

Plus précisément, à l’heure actuelle, les bénéficiaires sont les femmes enceintes et les nouveau-nés jusqu’à 42 jours de cinq régions (Adamaua, Extrême-Nord, Nord, Sud et Est). Les enfants de moins de cinq ans atteints de paludisme grave et non compliqué et ceux qui souffrent de certaines conditions médicales telles que le VIH, l’onchocercose et l’insuffisance rénale. L’inscription aura lieu dans 5 000 établissements médicaux confirmés pour participer à cette opération. Mais aussi des mairies, des chefferies, des structures partenaires, des bureaux de poste mobiles avec agents agréés… Le déménagement devrait concerner 6 millions de personnes sur l’ensemble du territoire.

Cette base finira par s’étendre pour inclure l’ensemble de la population

Dr Manaouda Malachie, Ministre de la santé publique du Cameroun

a déclaré le ministre de la santé. Toutefois, l’enrôlement donne droit à une carte de CSU.

Comment, où et quel document pour se faire enrôler ?

L’enrôlement se fait en ligne et/ou en présentiel.
1 – Télécharger et installer l’application CameroonHealthCoverage
2 – Choisir la langue
3 – Cliquer sur le bouton enrôlement
4 – Renseigner vos informations personnelles
5 – Cliquer sur « Sauvegarder », puis « valider »
6 – Vous recevrez un SMS de confirmation, veuillez bien le conserver
7 – Télécharger, sauvegarder et/ou imprimer son récépissé

Sur le site internet :
1 – Aller sur le site csu.minsante.cm
2 – Choisir la langue
3 – Cliquer sur le bouton « Commencer maintenant »
5 – Renseigner vos informations personnelles
6 – Cliquer sur « Sauvegarder », puis « valider »
7 – Vous recevrez un SMS de confirmation, veuillez bien le conserver
8 – Télécharger, sauvegarder et/ou imprimer son récépissé

Et si l’enrolement se fait dans un point agréé, tu auras besoin de l’une des pièces suivantes :

– la carte nationale d’identité

– l’acte de naissance/ la carte de séjour/ le passeport ou le permis de conduire

Si tu n’as pas une pièce d’identité, tu peux te faire enrôler avec la pièce d’un garant. Pour bénéficier des soins et services de santé essentiels de qualité, ton enrôlement est indispensable. Pour cela, tu te fais enrôler et tu paies ta contribution sociale le cas échéant.

Il est également bien de rappeler les avantages de la carte CSU :

– Obtention du récépissé d’enrôlement

– Retrait de la carte CSU

– Accès aux soins et services de santé essentiels de qualité

– Partage du risque financier (moins de dépenses en santé).

Pour avoir plus d’informations sur la Phase Une de la CSU au Cameroun, bien vouloir visiter le site www.csu.minsante.cm

C: Celcom MinSanté

Les forfaits disponibles

Son objectif principal est d’améliorer l’accès et l’utilisation des services ciblés en supprimant les barrières financières et en améliorant la qualité des soins au Cameroun. Ainsi, d’ici 2025, l’État espère réduire les paiements directs liés à l’accès aux services médicaux qui répondent à ses objectifs. Proposer des solutions efficaces en amont des résultats de la méthode CSU.

Cependant, l’intégration de paniers de soins financés par l’État et les partenaires (VIH, tuberculose, paludisme, maladies tropicales négligées, insuffisance rénale) est imbattable. Les programmes qui ciblent spécifiquement les vaccinations et les maladies telles que le paludisme infantile, l’insuffisance rénale, le VIH-SIDA et l’hépatite définissent les soins primaires à ce stade. Les habitants de Bertoua ont massivement répondu présents au lancement de cette phase 1 du CSU dans les points d’enrôlement.

C: Celcom Minanté

Ainsi, la CSU est un projet de développement participatif. Nos communautés sont engagées pour des services de santé de qualité fiables. Nous devons sensibiliser nos frères et soeurs pour un enrôlement massif à la CSU Phase.

Faisons-nous enrôler gratuitement, c’est notre devoir.

Saisissons cette opportunité !

Prenons soin de nous et des nôtres !

C:Badal Fohmoh


Bayern Munich: Affaire Mané et Sané

À l’issue du match opposant Manchester City et le Bayern en Ligue des Champions, Sadio Mané a eu un accrochage avec son coéquipier, Leroy Sané, après que Leroy lui a dit « Scheisse Schwarzer» (ou noir de merde).

Je suis choquée par ce que je lis sur la toile. Les propos de Leroy Sané à l’endroit de Sadio Mané sont avérés, et c’est extrêmement grave et le club bavarois va devoir gérer cette affaire avec la plus grande rigueur et la dextérité qui y siéent. La situation est apparemment très sérieuse.

Sané trop individualiste

Oui, avant de devenir allemand, Sané est d’abord sénégalais. Son père, l’international Souleymane Sané est bien noir et vient de la même région sud du Sénégal que Mané. Et donc, ils sont tous les deux les enfants de la verte et belle Casamance. Il l’ignore peut-être mais les faits sont têtus.

On se le rappelle déjà, son excès d’individualisme avait agacé les fans du Bayern bien avant la venue de Sadio Mané au Bayern au point que certains disaient que Pep Guardiola avait raison de s’en séparer. Mané n’a jamais eu de problème similaire dans toute sa carrière.

Sur une action lors de la défaite 1-2 en 1/4 de finale de coupe d’Allemagne contre le SC Freiburg, il a raté une passe vers Mané puis lui a balancé une main. Dans la foulée Mané récupère la balle mais Sané lui tourne le dos avec mépris et dédain. Hier encore, de même que contre Freiburg encore en championnat, il a encore raté une passe vers Mané mais c’est lui qui se plaint. Et derrière dans le vestiaire son altercation avec Sadio est dû à des propos extrêmement graves si bien que Mané ne prendra pas part au match de ce week-end contre Hoffenheim selon ce communiqué du club .

Cependant, je trouve que le club bavarois devrait également sanctionné Sané. Ses propos sont racistes.

Malgre son absence prolongée suite à son opération, Mané c’est 11 buts, 6 en championnat, 1 en coupe d’Allemagne, 3 en UCL et 1 en Supercoupe.

Mon avis

Je pense que les choses du vestiaire doivent rester au vestiaire. Ces choses là arrivent. On l’a déjà vu en Premier League. Un gardien qui voulait taper un défenseur à la mi-temps d’un match parce qu’il ne suivait pas les consignes. On les a séparés. Parfois durant les entraînements aussi ça chauffe. Le problème est que de nos jours, tout le monde veut tout voir, tout savoir et c’est malsain. La vie d’un groupe, la vie d’un vestiaire concerne le vestiaire et les acteurs. Ça ne concerne pas le public. Parce que beaucoup d’incidents seront montés en épingle, tout le monde va commenter mais seuls ceux qui sont dans le vestiaire connaissent véritablement les faits.

J’espère de tout coeur que cet mauvais épisode passe. Et toi, qu’en penses-tu ?

Avec tout mon amour !

C: Badal Fohmoh


Les influenceurs influencent-ils vraiment ?

Le titre de cet article ressemble un peu à un sujet de philosophie. Une question qui paraît évidente mais à laquelle on n’a pas vraiment de réponses. Et si réponse il y a, elle diffère radicalement d’une personne à une autre. Cet article tente de traiter le thème des influenceurs d’un autre angle.

Si tu t’attends à lire le Top 10 des meilleurs influenceurs du Cameroun, de la Côte d’Ivoire ou du Tchad, eh ben, tu sera déçu(e). Je laisse le soin à mes confrères et consœurs du marketing, ainsi qu’à Instagram, Facebook et Youtube, de vous présenter la liste des influenceurs tous beaux, tous chauds.

Par contre, depuis quelques mois au Cameroun, il se passe des évènements qui au-delà de me surprendre, me laissent bouche bée et j’ai parfois même l’impression d’être dans un autre monde. Les jeunes veulent tous être populaires et réussir sur les réseaux sociaux plus que dans la vraie vie. Au fait, j’ai fini par comprendre qu’ils veulent tous être comme ces influenceurs qu’ils admirent à longueur de journée sur la toile.

Influenceur, un terme à la mode

Qui sont ces influenceuses et influenceurs ? Ceux qui ne payent ni leurs billets d’avions, ni leur paires de baskets (ou de fesses) dernier cri, ni leurs séjours tout-compris dans de luxueux 5 étoiles.

Rien de surprenant, puisque que le but des influenceurs, et des marques qui les chaperonnent, est de te faire consommer toujours plus, et de te faire acheter des choses venues de toujours plus loin et toujours plus différentes, car tu as envie de te démarquer. Et oui, tu as une sacro-sainte horreur de ressembler à toutes tes pâles copies qui pullulent sur Instagram – qui soit dit en passant, sont influencées par les mêmes influenceurs que toi… Bref ! Il y a de quoi devenir chèvre !

Qui dit influenceurs, dit implicitement… influençables ! Dans son livre L’art d’influencer : analyses des techniques de manipulation, Mucchielli (2009) nous explique que :

« Toute communication constitue une tentative d’influence.« 

Mucchielli

Les phénomènes d’influence, de persuasion, de propagande, et de manipulation seraient donc consubstantiels à la communication. Alors, parlons-en des influençables, de ceux qui « subissent » les influenceurs.

Jeunesse et influence

Parlons-en de cette masse d’individus comme toi et moi, ces « suiveurs »… Ah oui, c’est vrai que c’est plus tendance de dire « followers » plutôt que « suiveurs ». En effet, il y a un petit côté mouton de Panurge dans le mot « suiveur ». Le mouton étant réputé pour être un animal peu intelligent, on emploie aujourd’hui l’expression suivre comme un Mouton de Panurge pour désigner une personne qui se plie à un règlement sans réfléchir à son bien fondé : peu flatteur !

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Quand j’étais plus jeune, mes aînés avaient beau jeu de se vanter d’avoir un demi-million de salaire ! Avec le même revenu mensuel, dans la conjoncture internationale actuelle, tu commences à peine à sortir de la pauvreté ! Il fût un temps où, avec un salaire mensuel allant de 300 à 600 000 FCFA, on disait joyeusement, à ton sujet, que tu es de la classe moyenne : ni pauvre, ni riche. Un privilégié. J’ai bien le sentiment que tout cela a volé en fumée !

La classe moyenne, symbole des équilibres sociologiques et de la maîtrise de la fracture sociale, tend manifestement à disparaitre. Sans qu’on ne sache vraiment par quels moyens les influenceuses sont devenues influentes, riches, très riches (du moins, à ce qu’elles disent et font voir). Elles ont convaincu une part de notre jeunesse, sur l’idée qu’il suffisait de pas vraiment grand-chose, pour se payer le luxe d’une nuit Parisienne, déjeuner à Dubaï, et dîner au Hilton de Yaoundé ! Est-ce donc si facile d’amener les gens a suivre sa tendance ?

C: Iwaria

Mon amer constat

On veut convaincre la jeunesse de ce pays qu’aller à l’école normalement et chercher un travail est la mauvaise voie. Que si tu ne fais pas des vidéos sur les réseaux sociaux, ne joue pas dans une série, ne te déshabille pas ici et là ou ne fait pas plus ou moins la musique, tu ne peux pas t’en sortir.

Tout message qui va dans le sens contraire est classifié de rêveur, d’ennuyeux, de pas assez sexy pour se faire entendre. Avec la vie est dure, c’est naturellement plus facile de devenir une célébrité au Cameroun quand tu fais dans la distraction.

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Les camerounais ne veulent plus trop réfléchir… Ils ont pour modèle croqueuse de diamant, une jeune femme qu’ils proclament « influenceuse » et qui doit sa popularité au fait de distribuer de l’argent à partir de minuit sur Facebook.

Mais si tu fais dans du contenu sérieux, je peux juste te dire de tenir bon. Au vu de ce qui se passe sur Facebook, c’est facile de se décourager, de virer dans le japap (Kongossa). Tiens bon ! Le temps du travail viendra. Qu’on le veuille ou pas.

Les cadres ne font plus rêver

Même si les cadres, les fameux cadres, eux, sont de plus en plus pauvres. Pire, ne font plus rêver. Plus personne ! L’heure vient, et elle est déjà là, où il sera de plus en plus compliqué de rester vertueux dans ce monde de plus en plus difficile. Il faut pourtant le demeurer et travailler dur, très dur ! Toujours travailler, et dans l’intégrité ; afin que la vie continue d’être vivable. Et que demain soit plus beau.

Certes, le fait d’être influenceur mode, beauté, cuisine… est aujourd’hui devenu un métier à part entière qui peut rapporter des millions. Cependant, j’ai eu, pour ma part, bien du mal à démontrer mon émerveillement quand une fille a proclamé, non sans une pointe d’arrogance :

« Mon job c’est influenceuse ! J’ai 1 million 450 000 followers sur Facebook et 600 900 sur Instagram. Et j’ai encore plus de mal avec les ‘Waouh félicitations ! C’est génial !‘ »

Une influenceuse

Dans la vraie vie, le fait d’être un suiveur, un influençable, est souvent connoté négativement. Tout comme le sont les notions de persuasion, de propagande, et de manipulation, qui portent souvent un implicite négatif. Alors pourquoi accepter, en ligne, d’être un « influençable » ? Et pire, pourquoi être béat devant l’influence qu’un individu exercerait sur toi ?  Et ainsi concéder une part de ton esprit critique à autrui ?

Discutons en plus en commentaire.

Avec tout mon amour !

C: Badal Fohmoh


Décryptage : Dans leur ombre, un film qui peine à tenir ses promesses

Sorti au cinéma le 22 février dernier, « Dans leur ombre » est disponible sur Netflix. Ce film britannique figure dans le top 10 des plus vus sur la plateforme. Si « Dans leur ombre » part pavé de bonnes intentions, notamment sur la question du racisme, il peine à tenir ses promesses.

Hier soir, j’étais un peu trop nostalgique. J’aurai bien aimé continuer à lire « Les 48 lois du pouvoir » de Robert Greene mais l’envie n’y était pas. Alors, je suis allée sur Netflix et le premier film sur lequel je suis tombée était « Dans leur ombre ».

C: Netflix/Youtube

Mon décryptage du film

Inspiré d’une histoire vraie, Dans leur ombre nous présente Neve, une femme noire d’une quarantaine d’années, habitant dans une banlieue britannique très privilégiée. Proviseure adjointe d’un établissement privé, mariée depuis de longues années et mère de deux adolescents, elle mène une vie à priori tranquille et rangée. Mais qui s’effritera avec l’arrivée de deux inconnus dans sa paisible ville.

Si les péripéties de l’histoire ne m’ont pas tellement surprise, la colère et la tristesse des personnages m’ont touché. Le film se perd certes dans un scénario trop attendu, au symbolisme usé et au suspense presque inexistant. Mais, seule la scène finale déjoue habilement – mais peut-être trop tard – les pronostics.

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Toutefois, bien que le film soit superficiel sur la question raciale, il propose néanmoins un regard percutant sur la thématique de la famille, qui s’impose progressivement comme le centre de l’intrigue. Le réalisateur aborde notamment la question de la maternité avec une véritable singularité qui nous offre une fin inattendue qui m’a laissée perplexe.

Quelques leçons de vie

J’ai eu beaucoup de mal à tirer des leçons de vie comme d’habitude car la fin de ce film m’a assommée, tellement elle était à la fois stupide, irréaliste et touchante. Il m’a fallu 1h avant de retrouver mes esprits. J’étais choquée. Un choc qui m’a fait péter de rire. Dans leur ombre est un film dramatique et j’ai retenu pour toi 7 leçons de vie que nous enseigne ce film.

#1 – Prends le temps de soigner tes blessures

Assure-toi de régler tous les traumatismes liés à ton passé qui t’affectent et guéris tes blessures intérieures avant d’entamer un nouveau départ professionnel ou une nouvelle relation amoureuse.

#2 – Assume ta différence

Pour s’intégrer dans une communauté, on n’a pas besoin de renier ses origines, ni sa vraie nature. Un morceau de bois a beau séjourner dans l’eau, il ne deviendra jamais un caïman.

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#3 – Sois bon mais pas con

J’ai compris que certaines personnes, au lieu d’affronter leurs problèmes et de les régler pour de bon, préfèrent fuir. Malheureusement, ça les rattrape à tous les coups. J’ai bien aimé la fin parce qu’une « fausse personne » ne change jamais et ça en est la représentation parfaite. Fais attention aux personnes qui justifient toujours leurs actes au lieu de s’excuser, et ceux qui minimisent les souffrances des autres causées par leurs erreurs. Ce sont des irresponsables.

#4 – En tout temps et en tout lieu, reste avisé

Dans certaines situations, tu peux te surprendre à tomber dans des schémas de comportements autodestructeurs qui te dépassent. C’est comme si tu abrites un étranger, un petit démon qui opère indépendamment de ta volonté et te pousse à faire ce qu’il ne faut pas.

#5 – Réfléchis bien

La plupart des gens, consciemment ou inconsciemment, cherchent à éviter l’ennui, la souffrance et toute forme d’adversité. Ils tentent de se placer là où ils auront moins de critiques et où le risque d’échec sera moindre. Choisis de partir dans la direction opposée.

#6 – Les mauvaises habitudes ont la peau dure, sache-le !

Les gens ne font jamais quelque chose une seule fois. Ils peuvent se trouver des excuses, dire qu’ils n’avaient plus toute leur tête, mais sois sûr qu’ils répéteront leur bêtise ou leur folie à une autre occasion, sous l’emprise de leur caractère et de leurs habitudes.

#7 – Sois un bon parent

Le manque d’affection dans l’enfance de la part des parents peut avoir des conséquences très négatives sur la vie des enfants dans le futur, notamment le manque d’estime de soi, l’indifférence à la souffrance d’autrui, l’apathie, et le développement d’un comportement agressif.

Dans leur ombre, c’est la nouvelle sensation du moment. Regarde le et reviens m’en donner des nouvelles.

Avec tout mon amour !

C: Badal Fohmoh


Moi blogueuse, je découvre l’autisme

Secrétaire générale adjointe de l’association des blogueurs du Cameroun (ABC), j’ai pris part vendredi dernier, à Yaoundé, à un atelier d’imprégnation à l’autisme.

Il était question de représenter Dania Ebongue, président de l’ABC. Étant à Yaoundé pour le match des lions indomptables, j’ai pris part à cet atelier enrichissant. 9h10, me voici arrivée à l’hôtel Les Grâces de Yaoundé. Après les enregistrements, madame Sophie Ortense Tchouala, déléguée régionale de la communication du centre et par ailleurs représentante du ministre de la communication a ouvert le bal de la formation.

C: Badal Fohmoh

Entre les présentations et le mot de bienvenue de la présidente de la maison bleue de Julien, une évaluation initiale sur les connaissances de l’autisme a été faite. Et de cette évaluation, je peux dire que seulement un dixième des participants ont déjà entendu parler de l’autisme, même s’ils ne savent pas réellement ce qu’il en est.

C: Badal Fohmoh

Comprendre et s’informer : qu’est-ce que l’autisme ?

J’avoue que de nombreux clichés ont illustré/faussé ma vision de l’autisme. Plus jeune, j’avais une camarade d’ecole dont le petit frère en était atteint. Curieusement, c’est maintenant que je comprends. Surdoués ou totalement repliés sur eux-mêmes, les autistes ont de multiples visages. Ils peuvent fasciner comme dérouter. Je me suis toujours dit que l’autisme est un trouble du développement qui réduit la capacité à communiquer et à interagir. Bien que pas loin de la définition proprement dite, participer à cet atelier m’a permise de ranger mes préjugés dans leur placard.

Dr Romuald Stone Mbangmou nous a fait savoir que l’autisme est un handicap qui fait partir des maladies mentales. C’est pourquoi l’enfant autiste aura des troubles de la communication et des interactions sociales, des centres d’intérêt et comportements restreints et répétitifs.

C: Badal Fohmoh

Que l’enfant autiste soit au niveau 1, 2 ou 3, la première étape lorsqu’on observe des comportements inhabituels chez son enfant reste la consultation. Bien sûr chez un psychologue clinicien.

Les causes de l’autisme peuvent être génétiques, biologiques ou environnementales. Elles ne sont pas précises. Et c’est pourquoi l’enfant autiste est toujours à la recherche des sensations (pro, hypo ou hypersensible).

Une prise en charge individuelle

Au chapitre des interventions, Danielle Maëlle Bassong, éducatrice spécialisée a insisté sur le fait que l’accompagnement des enfants autistes reste individuel. Aussi, j’ai appris que même s’ils peuvent avoir du mal à formuler un discours, les enfants autistes peuvent parfois commencer parler à partir de 8-10 ans.

Cependant, la prise en charge de l’enfant autiste n’est pas chose facile. D’autant plus que la prévalence est plus forte chez les garçons que chez les filles.

C: Badal Fohmoh

D’après l’hypothèse génétique, une fille autiste a plus de chance de s’en sortir que le garçon autiste. Mais une fois que cette dernière en est atteinte, elle souffrira d’autisme sévère… Bien qu’il aime l’eau et qu’il ait des problèmes de langage, d’articulation et préfère l’isolement, l’enfant autiste peut être enclin à se faire du mal, à s’automutiler… Sa sexualité est plus expressive que celle de l’enfant dit « normal », c’est pourquoi il faut l’aider à mieux vivre sa sexualité plutôt qu’à la faire taire. Selon Dr Mbangmou, environ 15% de la population camerounaise vit avec un handicap. Et comme l’Etat ne s’en préoccupe guère, il faut encourager les projets comme la maison bleue de Julien.

C’est quoi la maison bleue de Julien ?

La maison bleue de Julien est une association qui milite à accompagner l’Etat dans l’encadrement des enfants autistes tout en favorisant leur insertion dans la societé. Mère d’enfant autiste au nom de Julien, c’est en 2019 que Jeanne Kiboum décide de créer la maison bleue de Julien. En l’honneur de son fils, elle décide de mettre sur pied cette association pour développer au maximun un savoir, mieux vivre et être pour ces bouts de choux. L’accompagnement n’est donc qu’un processus…

C’est d’ailleurs dans ce sens qu’en 2020, la maison bleue de Julien organise son tout premier atelier de sensibilisation. L’année d’après, elle accompagne deux parents d’enfants autistes. 2022, le processus de vulgarisation de l’autisme continue son bout de chemin et pour cette année 2023, Jeanne Kiboum compte mettre en avant le projet « Jeune ado-autiste ». Les enfants de 16 à 25 ans en sont la cible, ils pourront montrer leur savoir-faire lors des expositions, ateliers, sensibilisations…

Au final, on nait autiste et on meurt autiste. Incurable, l’enfant autiste n’est pas conscient de sa différence. C’est la raison majeure pour laquelle nous devons nous adapter à la personne autiste et non le contraire. Nous devons l’accompagner dans son processus de socialisation et d’intégration.

Lever les tabous

Pour cela donc, l’Etat doit préparer l’environnement à la différence en prenant cette cause par la fondation (les éducateurs) plutôt que par la toiture (les parents). Cela passe nécessairement par la préparation de l’environnement qui doit accueillir ces enfants, c’est-à-dire, à défaut de former des éducateurs spécialisés pour une éducation inclusive, il doit s’assurer de bien former les éducateurs « normaux » afin que tout enseignant soit capable de tenir dans sa salle de classe des enfants « normaux » et ceux ayant un handicap.

Les témoignages de parents ayant des enfants autistes m’ont énormément secoué. Et j’avoue que j’ai coulé une larme sans m’en rendre compte lorsque Charles Nembot, parent d’enfant autiste et président de Hope for autism a insisté sur le fait qu’en matière de sexualité, le suivi de l’enfant autiste est assez délicat :

Il y a des jours où mon fils se masturbe à la maison. Qu’il y ait des invités ou pas, il le fait sans gêne et parfois debout.

Charles Nembot, parent d’enfant autiste.

Lorsque j’ai reçu mon attestion de participation, je me suis dit de faire plus attention en ce qui concerne cet handicap qu’on assimile dans nos villages à de la sorcellerie. La sensibilisation doit même commencer par là avec les radios communautaires et les émissions en langues locales. Et pour un début, j’irai ce dimanche à Canal Olympia de Bessengué regarder le film 2 avril de l’actrice, réalisatrice et productrice camerounaise Noëlle Kenmoe.

C: Noelle Kenmoe Studio

J’espère t’y voir et qu’ensemble nous leverons les tabous et soutiendrons les grandes actions. La sensibilisation doit continuer.

Nous sommes TOUS concernés.

C: Badal Fohmoh


Les échos du top match CANON Vs COTON

Partie de Douala pour Yaoundé afin d’assister mais surtout couvrir le 65e match opposant les lions indomptables du Cameroun contre les braves warriors de la Namibie, match comptant pour les éliminatoires de la CAN 2023, j’ai également assisté aux top matchs de la 18e journée de l’élite One camerounaise. Parmi les 10 matchs programmés de la 18e journée dimanche dernier et ce lundi, l’une des plus grosses affiches était CANON Vs COTON.
Avant le debrief de cette rencontre, mesurons les enjeux.

CANON – COTON : Quand le disciple défie le maître

Vainqueur 1-0 de Djiko FC lors de la dernière journée, Coton Sport de Garoua devrait essayer d’enchaîner hier face au Canon Sportif de Yaoundé, invaincu depuis 6 journées.

Cette rencontre qui a marqué les retrouvailles entre Aboubakar Souleymanou (entraineur du Canon) et son ancien club, sera aussi l’occasion pour le technicien camerounais d’affronter son ancien adjoint, Gabriel Haman, qui lui a finalement succédé à la tête du club de Garoua la saison dernière.

En effet, après 5 premiers matchs de championnat sans victoire la saison dernière, Aboubakar Souleymanou avait été limogé par l’administration du club et remplacé par son adjoint Gabriel Haman, qui avait reussi à redresser les résultats du club au point de le conduire au titre de champion en fin de saison.

Lire aussi: Eliminatoires CAN 2023, le Cameroun bousculé par la Namibie

Pour cette nouvelle saison, dans la foulée, Souleymanou Aboubakar a été appelé en sapeur pompier pour sauver un Canon de Yaoundé qui présentait des signes des crise de résultats, avec sur son banc le coach Jean-Baptiste Bisseck, limogé.

Un joueur comme Francis Tombi Alemi (deux fois champion avec Coton et demi-finaliste CAF) a aussi eu l’occasion de se mesurer à son ancien club, Coton Sport de Garoua.

Au delà de l’enjeu sportif, cette affiche était surtout un rendez-vous d’honneur pour beaucoup d’acteurs, et même les deux institutions, car aujourd’hui Canon est leader du groupe, tandis que Coton est bien loin du podium, et a eu à cœur d’envoyer un message fort à son adversaire, pour marquer sa volonté de défendre son titre aux Play-offs à Bafoussam.

Qui donc du « Champion naturel » (Coton) ou du « leader légitime » (Canon), du « Maître » (Aboubakar Souleymanou) ou du « Disciple » (Gabriel Haman) est sorti vainqueur de cette opposition ? Réponse à partir des lignes suivantes.

CANON – COTON : Une guerre de pouvoir

Au terme d’un match plein, le CANON SPORTIF DE YAOUNDÉ a fait tomber COTON SPORT DE GAROUA sur le plus petit des scores (1-0). Un résultat plutôt logique à l’issue d’un match dominé de bout en bout par le club du Centre.

C’est devant un public venu nombreux que le duel a démarré au stade militaire de Ngoa-ekellé. Malgré les caprices du temps, le froid d’après pluie n’a pas empêché le public à répondre massivement présent.

C: Badal Fohmoh

Un cran au-dessus des cotonculteurs, dès le début de la rencontre, c’est contre toute attente que le Canon manque sa première occasion de but. Mais, c’était un peu contre le coup de jeu. Car les cotonculteurs venaient de prendre le match à leur compte, sans jamais, hélas, trouver le chemin des buts. Il faut avouer que c’était très tôt pour deviner le score final du match.

Néanmoins, il a fallu attendre la seconde mi-temps pour que le #Kpakum remporte ce classico 2023 et monte ainsi en première place de la poule A. Une victoire qui a été possible grâce à l’unique but inscrit par Paul Henri Tchikeu. Les verts rouges continuent ainsi leur série d’invincibilité.

La température monte, les supporters sont en joie, et le stade en émoi. Mais les cotonculteurs ne s’avouent pas vaincus. Les poulains se bousculent mais en vain, le CANON ne laisse aucun rebond. Sa défense est ferme. Aussi surprenant qu’inattendu, le score en reste là, jusqu’au coup de sifflet final.

L’air contrarié, la mine serrée, les cotonculteurs rejoignent les vestiaires en se tirant les cheveux.

Ainsi s’achève un match, et une journée à rebondissent; qui annoncent d’ores et déjà, les couleurs d’une fin de saison étincelante avec de fortes sensations.

Au final, 16 buts ont été inscrits en cette 18e journée. Les filets ont tremblé sur toutes les pelouses de l’Elite One.

C: Fecafoot

On se revoit au top !


Eliminatoires CAN 2023 : le Cameroun bousculé par la Namibie

Le Cameroun a été tenu en échec hier, 24 mars 2023, sur ses propres installations à Yaoundé par une équipe namibienne très compacte.

Déséquilibré sur le papier, le match opposant les Lions Indomptables aux Brave Warriors de la Namibie a livré un vrai spectacle. Après une entame de jeu contrôlé par les Lions, l’attaquant namibien Peter Shalulile survient et ouvre le score sur une erreur de la défense camerounaise à la 27e minute de jeu.

C: Badal Fohmoh

Zambo Anguissa et ses poulains ont poussé sans arriver à faire la différence en première période.

Du retour des vestiaires, les Lions Indomptables ont pris le jeu en leur compte. Mais, il a fallu attendre la 72e minute pour trouver le chemin des goals adverses. Olivier Kemen a repris sur un coup de tête le coup-franc de Pierre Kunde Malong, marquant ainsi son premier but avec la sélection camerounaise. Même s’il est vrai qu’une victoire permettrait au Cameroun de décrocher son ticket pour la CAN 2023, les Lions Indomptables devront encore attendre avant de valider leur participation. C’est d’ailleurs ce qu’a promis le sélectionneur Rigobert Song en conférence de presse d’après-match qui annonce déjà les couleurs pour le match retour :

« Je pense qu’on aurait dû faire mieux et on a manqué d’intention. On a pris un but qui est venu de nous même. Mais je suis fier de mon équipe parce qu’ils se sont repris en 2ème mi-temps. On va apprendre pour la suite. Le prochain match va être différent.« 

Rigobert Song, sélectionneur de l’équipe du Cameroun

Cependant, je tiens à partager mes observations et mon analyse de cette rentrée des classes difficile pour le Cameroun.

Mes Tops

Pour son premier match sur le chemin de la CAN 2023, le Cameroun a été contraint d’arracher le nul à domicile face à la jeune sélection namibienne.

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Olivier Kemen

Je ne sais pas pour toi mais moi, j’ai cru voir jouer N’golo Kanté sur le terrain. Le Cameroun a trouvé le 6 qu’il cherchait depuis longtemps. Première sélection et premier but pour Olivier Kemen avec l’équipe du Cameroun. Sortie de balle propre et verticale, parfait tempo-intelligence tactique au dessus de la moyenne, courtes et longues passes maîtrisées, excellente occupation et gestion de l’espace. Il abat un travail défensif incroyable sur le terrain, un très bon 6. Comme on dit ici chez nous, le gars est bon et il maîtrise.

C: Didier Lefa (avec son consentement)

Nouho Tolo

Il est depuis quelques temps qu’il arbore la tunique Vert rouge et jaune l’un des meilleurs lions indomptables. Et il le demontre match après match, n’en déplaise à certains jaloux et aigris aux vociférations puériles. Ce gars, je l’aime parce qu’il joue avec amour. Dès qu’il chante l’hymne national, il devient comme s’il était à la guerre. J’ai vu encore plus d’amélioration sur sa qualité offensive (dribbles, passement, Centre)… Vas de l’ avant champion !

Zambo Anguissa

Je crois que le brassard a beaucoup permis à Zambo de prendre ses responsabilités aussi engagé hier plus que jamais. J’ai beaucoup aimé. Bien entouré avec des gars comme Kemen on voit qu’il est bien plus intéressant.

C: Didier Lefa (avec son consentement)

Kunde Pierre Malong

Kunde est toujours sous-estimé, il est mis dans la catégorie des indésirables avec l’équipe nationale mais chaque fois qu’il joue il prouve. Non seulement il a un bon volume de jeu mais également il réussi ses centres.

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Mes Flops

Encore un match très très compliqué pour quelques lions hier contre la Namibie.

Bryan Mbeumo

Le joueur de Brentford n’a toujours pas marqué le moindre but avec les Lions Indomptables en 7 matchs. Le statut de titulaire indiscutable que SONG lui a donné s’avère contre-productif. Il joue trop en retrait, conserve également trop le ballon. C’est vrai qu’il s’est créé des occasions et a fait quelques centres interessants mais il doit travailler ses tirs. Quelque part, je pense qu’il faut lui donner un peu de temps. Je le dis parce que Toko Ekambi avait eu le même problème: buteur en club mais pas en équipe nationale. Et au fil du temps, il a commencé à être décisif. Mine de rien, sa deuxième mi-temps était meilleure.

C: Didier Lefa (avec son consentement)

Epassy

Je veux dire à Epassy que le gardien joue sur sa ligne. Même s’il le sait déjà, je tiens à le lui dire encore. C’est quel but ça qu’il a encaissé ? Il était peu rassurant et les joueurs préféraient dégager les ballons plutôt que de jouer avec lui. Sur l’action là, il y’a trois fautifs :le premier Christopher Wooh, Castelleto (il a fait une mauvaise couverture de balle. Même s’il y’a communication il se doit d’être entre le joueur et le ballon. Ici, il est un excentré d’où la réaction de l’attaquant), Epassy lui-même. Mais, j’attribue la faute beaucoup plus à Epassy car il est au goal. Il peut dire au joueur mets le ballon en touche, joue avec moi ou alors il sortait jouer le ballon bien avant l’arrivée de l’attaquant adverse.

Mon commentaire

J’ai trouvé les lions rassurants malgré le but encaissé. Le Match était constructif, le milieu de terrain confiant, les ailiers étaient actifs et le sens du jeu normal.

Néanmoins, je crois qu’il faut demander à Epassy d’aider ses défenseurs. J’ai vu Wooh et Castelletto tellement troublés hier, chose qui n’est pas dans leurs habitudes.
Personne n’organise la défense et corrige les déplacements des défenseurs plus que le gardien dans un match, car étant derrière, il voit toutes les ouvertures laissées et les mauvais déplacements faits. C’est pour ça que tu verras les grands gardiens régulièrement en train de crier sur leurs défenseurs. Je me dis également que Epassy a peur de parler à ces défenseurs car rien n’explique comment un gardien peut être si calme pendant que ses défenseurs souffrent d’un problème de positionnement et de marquage.

Sinon, les lions ont fait un bon match dans l’ensemble surtout la deuxième période et les remplaçants ont fait beaucoup de bien. La Namibie est clairement venue mettre le but devant la surface et sans nos attaquants… il fallait un peu se débrouiller.

Toutefois, il faut dire la vérité, la pelouse aussi n’a pas aidé. C’était à l’origine de beaucoup de passes ratées, de plusieurs changements de côté ratés, de nombreux contrôles ratés également. Tant que l’Afrique ne va pas savoir que le football c’est aussi la pelouse et qu’il faut une attention particulière pour ça, on n’évoluera pas. Pourquoi la pelouse de Guingamp ou de Northen forest en 2e division anglaise est mille fois mieux que celle de Yaoundé ? Je n’ai pas trouvé ça normal.

Quelque part, j’ai surtout vu un Cameroun en perte de repère en attaque en l’absence de ses cadors. J’ai surtout peur de l’après Aboubakar Vincent, Choupo et autres. On doit trouver les profils similaires avec leurs potentiels. C’est très capital pour la suite. Fort heureusement Aboubakar Vincent sera là pour le prochain match, au coach de créer une symbiose entre Ganago et lui car il est évident que le 4-3-3 n’est pas très efficace.

J’ai confiance pour le match retour.

Allez les lions !


Parlons des camerounaiseries…

En ce 20 mars 2023, journée internationale de la francophonie, je partage avec toi certaines expressions du français local camerounais. J’appelle ça les CAMEROUNAISERIES. Elles sont forgées sur la base de certains mots français ou tirées des langues locales.

L’histoire du Cameroun a connu diverses péripéties qui l’ont fait passer de l’influence allemande à l’influence anglaise puis à l’influence française. Bien que dans les expressions courantes au Cameroun, il y ait beaucoup d’anglicismes et même des mots allemands, le français y a toujours une bonne place.

En ce 20 mars 2023, jour de la célébration des 53 ans de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), quoi de plus normal que de te présenter quelques expressions françaises particulières, spécifiques au Cameroun. Et pour rester fidèle à moi-même, je prends soin de lier chaque expression présentée au contexte actuel. Je ne l’avais pas prévu ainsi au départ, mais ne dit-on pas que « tout change et nous devons vivre avec notre temps » ? Voici donc ces camerounaiseries :

Le « djansang »

Tu connais le djansang ? C’est un ingrédient très prisé des camerounais. C’est une toute minuscule boule de couleur jaune, très utilisée dans la préparation du Mbongo’o Tchobi, un plat camerounais originaire des Bassas ; peuple du littoral. Mais quand on dit « Elle/il fait le djansang » , cela ne renvoie en rien à ce repas honorifique. Au contraire, il désigne un homme ou une femme qui de nature noire de peau, a délibérément décidé de changer sa dite couleur de peau.

Tout ce que je peux te dire, c’est de ne jamais changer la couleur de ta peau. Sois en fier quoiqu’on te dise.

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« Gombiste »

Au Cameroun, dès que tu exiges d’être payé avant d’effectuer un travail, on te traite de gombiste. Découlant du mot « gombo », un aliment ou plutôt un légume qui se mange avec plusieurs types de compléments. Si tu arrives au Cameroun et tu dis « donne-moi mon gombo », ton interlocuteur comprendra que tu réclames ton dû.

Pixabay

« Le piment »

Qui ne connait pas le piment ? Personne ! Qu’il soit vert, rouge ou jaune, il faut faire très attention lorsque tu emploies ce mot dans une phrase au Cameroun.
Parce que chez nous, piment rime avec sexe, prostitution… Oui oui, lorsqu’on dit d’une personne qu’il/elle « vend le piment », c’est que cette personne marchande son sexe pour de l’argent. Les femmes qui le font sont généralement taxées de « pimentières ».

Pixabay

Comme Alex du Kamer (artiste camerounais d’origine française) dans son album « Muna Mboa » sorti en 2019 (qui signifie enfant du pays), j’espère qu’en 2035, « le djansang, le gombo et le piment » seront redevenus des aliments.

« Tobassi »

C’est le deuxième titre qui s’inscrit dans l’esprit et le thème de cet opus. Le terme Tobassi signifie le charme, l’envoûtement et l’artiste parle de ce charme naturel que le Cameroun lui aurait donné. Il ne saurait s’en débarrasser et répond à la question de Djess Panebo en disant : « Le Cameroun ». L’album est certes sorti 4 ans en arrière mais le Cameroun, lui, est toujours malade. Malade d’envoûtements pas naturels. Les envoûtements sont légions au Cameroun, les uns envoûtent soit pour dominer, soit pour être épousés ou alors pour se venger.

Si tu arrives ici et que tu as un peu d’argent, fais gaffe à toi ! On pourrait t’envoûter, à défaut d’être Suggar daddy ou Suggar mamy.

« Suggar daddy »

Si tu entends ce mot sortant de la bouche d’une jeune fille, ne réfléchis pas trop. Elle parle de sa banque d’argent, de son financeur… Un homme qui pourrait être son père mais qu’elle côtoie et avec qui elle a des relations intimes, tout cela juste pour bénéficier de sa générosité matérielle.

C’est déplorable je sais, ça me fait de la peine de le dire mais malheureusement, c’est la triste réalité. Presque toutes les jeunes filles aujourd’hui ont des Suggar daddy et les jeunes garçons parlent de Suggar mamy.

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« Je wanda »

Voici un autre extrait qui est en droite ligne avec le titre de ce chef d’œuvre d’Alex. Le terme Je wanda est une expression locale propre au contexte camerounais qui est couramment utilisé. Cette expression marque l’étonnement, le constat et l’artiste est étonné du comportement de certaines personnes dans la vie. Être camerounais est un métier plein, lol.

« LOL »

Lol c’est surtout quand tu n’as rien de bon à dire. Enfin, je crois. Puisque quand je discute avec quelques connaissances, il y en a parmi qui me répondent toujours Lol. Même lorsque je demande s’ils ont mangé à midi ou bien s’ils ont regardé le classico, ils vont toujours me répondre Lol quelle que soit la question que je venais de leur poser… Tsuip !

En fait, j’ai fini par comprendre que c’est une abréviation de débarras. Puisque si tu veux vraiment causer avec un prétendant, est-ce que tu vas te contenter de ses Lol ? Est-ce que tu vas prendre le risque de planter votre conversation en plein milieu d’un no man’s lol, alors que tu peux bien lui répondre avec d’autres expressions qui sont, comment dire ça… plus significatives ? Mdr !

« MDR » (Mourir De Rire)

Ceci m’amuse beaucoup. Pas parce que c’est drôle, mais parce que généralement je lis ceci lorsque je viens de balancer une blague qui me paraît amusante. C’est alors là que tu vas voir les gens te répondre avec des Mdr, des smileys, des émoticônes, des images de rigolade, et cætera.

Bref, Mdr me fait beaucoup rire. Les Camerounais ont même transformé ça en « ddl » (die de lap) et les Togolais en « Mkl » (vas leur demander ce que ça veut dire). Mais ce qui me fait vraiment penser que je suis déjà entrain de « ndem », c’est-à-dire d’être hors-sujet, c’est quand on m’envoie des dérivatifs du genre « Ptdr » ou encore « Xptdr ». Pourquoi l’académie des abréviateurs ne pense pas à nous établir un véritable dictionnaire universel, afin que les gens attardés comme moi ne soient plus complètement largués ? Parce que sinon ça va finir dans un jargon que même les enfants qui sont nés pendant les émeutes de février 2008 ne vont plus réussir à maîtriser…

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« C’est mon Crush »

On ne dit plus avoir un petit faible, une admiration ou un penchant pour quelqu’un mais « avoir un crush ». Le mot vient de l’anglais To crush signifie « écraser, broyer », emprunté de l’ancien français cruisir, une des nombreuses variantes de croissir, « rompre, casser, briser, détruire », précise l’Académie française. Comment un mot doté d’un tel sens a pu décrire un sentiment d’attirance ?

« La vie va t’enseigner »

Parce que quand on vous parle, c’est que ooo je maîtrise… Attends, la vie va t’enseigner… Une façon de dire que la vie nous donne toujours des leçons, qu’il faut écouter les conseils et les avis d’autres personnes peu importe ce que l’on fait.

Au final, les CAMEROUNAISERIES sont tellement nombreuses que toutes les énumérer dans un article reste impossible.

Moi, Badal Fohmoh, je préfère les phrases qui sont bien faites, bien construites, et avec zéro faute d’orthographe et de grammaire.