Badal Fohmoh

ÔBATANGA, une série africaine sur le monde des affaires

Meilleure série à la 28e édition de la plus grande messe du cinéma africain -FESPACO 2023, ÔBATANGA s’est annoncé comme la série thriller de ce début d’année. Avec une histoire haletante et un casting de stars africaines, cette nouvelle série CANAL+ORIGINAL a été réalisée et produite par Alex Ogou.

Après Eki, je n’ai vraiment pas été emballée par les autres créations originales de CANAL+ suivantes. Par conséquent, je m’aventurais rarement sur Mycanal pour suivre cette catégorie de séries. Mais ÔBATANGA m’a fait changer d’avis cette fois.

Première série écrite par Henri Melingui, jeune camerounais

Au Batanga, un pays fictif, un entrepreneur à succès Grégory Moungo a été retrouvé mort dans un appartement luxueux, sans signe de lutte. Un accident ? Son ascension fulgurante et sa fortune grandissantes laissent penser le contraire. D’autant que les suspects ne manquent pas…

Bande annonce de ÔBATANGA – Canal+

ÔBATANGA est la première série écrite par Henri Melingui, un jeune camerounais passionné de cinéma qui a créé et développé une intrigue palpitante avec des personnages tout aussi passionnants qu’énigmatiques. Le talentueux Alex Ogou, à qui l’on doit déjà les précédents succès d’Invisibles et de Cacao, et aussi la co-réalisation d’Eki, a sublimé la série en lui apportant sa vision artistique ambitieuse de producteur et de réalisateur.

Un casting taillé sur mesure

Portée par un casting exceptionnel, la série réunit des grands noms du cinéma africain et du petit écran pour interpréter des personnages qui donnent puissance et rythme à la série, avec notamment : Sidiki Bakaba, Tola Koukoui, Mouna N’Diaye, Evelyne Ily, Roger Sallah, Bambadjan Bamba…

Alex Ogou, réalisateur et producteur, s’est exprimé à ce sujet :

« Ôbatanga a été un vrai défi de production à relever… En effet, nous avons réussi en moins d’un an à développer, préparer, tourner et livrer une série de haut vol portée par une équipe technique de soixante personnes et une cinquantaine d’acteurs venant d’une dizaine de pays différents (USA, Côte d’Ivoire, Cameroun, Sénégal, Bénin, Burkina, RDC, France…). « 

Alex Ogou

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La série, terminée sur Canal+, est toujours disponible sur Mycanal.

Des leçons de vie à tirer

Ôbatanga est une série très captivante avec une intrigue qui tient en haleine, des suspens accrocheurs, des leçons de vie à tirer et un casting taillé sur mesure avec la participation de Bambadjan Bamba, la pépite ivoirienne d’Hollywood.

J’ai retenu pour toi 10 enseignements importants pour tout entrepreneur qui désire prospérer dans le monde des affaires.

#1Ne crois pas en tout ce que tu vois

Souvent… Derrière le storytelling des grands entrepreneurs à succès se cachent beaucoup de mensonges et un parcours fulgurant parrainé par une main généreuse à qui ils sont fortement redevables.

Derrière une promotion ou l’attribution d’un marché se cache souvent un chapelet de malversations et une guerre de positionnement.

#2- Sois assez courageux

Derrière chaque entreprise florissante se cache une personne ayant pris une décision courageuse. Si tu veux obtenir quelque chose que tu n’as jamais eu, il faut tenter quelque chose que tu n’as jamais fait.

#3- Sois toujours prêt

Quand tu es dans le monde des affaires, tu dois être prêt à manier l’épée, même si tu es un commerçant dans l’âme.

Pexels

#4- Apprends de la gestion

Tes succès et tes échecs dans la vie peuvent être attribués à la façon dont tu gères les inévitables conflits auxquels tu es confronté dans la société.

#5- L’humain, une ressource inépuisable

Les personnes, et non l’argent, sont tes ressources les plus importantes ; les plus grandes réussites dans le monde des affaires se produisent lorsque les bonnes personnes sont réunies.

#6 – Sois audacieux et persuasif

Faire preuve d’audace et de persuasion est le mix parfait pour construire un bon carnet d’adresses dans le monde des affaires quand on débute. N’aies pas peur d’aller à la rencontre des personnes qui ont le pouvoir de t’aider sur le plan financier, juridique ou commercial. Toutefois, il faut avoir de la persuasion pour les convaincre lors de la conversation.

#7- La célébrité est une voleuse

Derrière les belles photos d’une ‘’Influenceuse’’ en vogue sur les réseaux sociaux, se cache souvent une femme solitaire en quête de compagnie, qui a besoin d’une épaule sur laquelle s’appuyer car le poids de la célébrité est un costume assez lourd à porter pour ces jeunes dames.

#8- Confiance et doute : trouve le juste milieu

Dans le cadre de ton business, ta confiance tu l’accorderas, tout en doutant sainement des gens. La confiance tu sauras la mériter, tout en acceptant de te remettre en question.

#9- La sagesse c’est de savoir s’arrêter, quand il faut.

#10- Crée toi des bonnes relations

Il est très important de connaître les bonnes personnes pour nous sortir d’une situation compliquée car on peut se retrouver par inadvertance au mauvais endroit et au mauvais moment.

J’espere que tu as aimé…


Afrique et tourisme : pourquoi pas le marketing territorial ?

Ce matin, je tiens à parler du berceau de l’humanité. De mon Afrique et de ses destinations touristiques. Accroche-toi bien…

Dernièrement sur Canal + Pop, j’ai suivi Enquête d’Afrique et cette fois là, il était question de dote. La dote en Afrique était à l’honneur. De Libreville au Gabon à Abidjan en Côte d’Ivoire, si il y a une chose qui a particulièrement attiré mon attention, c’est bien les endroits chics que j’apercevais dans le reportage. Un moment, je me suis dit que la population africaine rate une belle opportunité de se faire connaître dans le monde à travers le tourisme. Qu’elle ne parle pas assez en bien de ses villes, villages et autres…

« I’m from Paris »

Et ce matin, j’ai poussé ma curiosité un peu plus loin. Et qu’est-ce que je découvre ? Le country marketing ou marketing territorial.

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Avant de commencer, laisse-moi te dire que si tu vas à Tokyo, à New-York, à Moscou ou n’importe où dans le monde et tu dis « I’m from Paris », les gens vont te répondre immédiatement « Niiiice Paris ! Tour Eiffel. Champs Élysées… ». On va te parler du Paris Glam’s et chic. Puis, la plupart des gens ont envie de visiter Paris au moins une fois dans leur vie. Même ceux qui crient qu’ils détestent la France veulent y aller au moins une fois en touriste découvrir la capitale, car Paris vend du rêve.

C’est quoi le marketing territorial ?

Pour ceux qui l’ignorent, le « country marketing » ou « marketing territorial » est une stratégie de marketing qui vise à promouvoir une région, un pays ou une ville en mettant en avant ses atouts et ses avantages pour attirer des investissements, des visiteurs, des talents ou des résidents…

Le country marketing peut inclure des initiatives de promotion touristique, des campagnes publicitaires pour les entreprises et les investisseurs, des efforts pour améliorer l’image de marque de la région ou de la ville, ainsi que des actions pour développer les infrastructures et les services pour les visiteurs et les résidents.

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Si tu suis bien l’actualité africaine, tu as certainement remarqué qu’actuellement en Afrique, la plupart des politiques publiques travaillent à rendre les pays attractifs. Pour mieux comprendre ce concept de country marketing, je vais te parler de quelques pays.

Le Benin, ce pays de Vaudou

Au Bénin, le président Patrice Talon met tout en œuvre pour rendre le pays très attrayant afin de donner envie d’y venir et d’y revenir en tant que touriste ou investisseur. C’est beau et les efforts sont encourageants. D’ailleurs, je suis une grande fan de son excellence Patrice Talon, mais du Bénin non.

Aujourd’hui, quand on entend « Bénin », ces gens qui comme moi ne sont pas Béninois penseront à « Vaudou » et « sorcellerie ». Et malheureusement, cette image est nourrie et très entretenue par les humoristes du pays, qu’ils soient sur le territoire béninois ou dans la diaspora.

C: Pixabay

Et c’est l’une des raisons pour lesquelles les efforts du président béninois risquent d’être insuffisants si ce problème très crucial qui donne une fausse image du Bénin à l’international n’est pas traité.

En attendant, notez bien que l’objectif du country marketing est de développer l’économie et d’attirer des talents pour améliorer la qualité de vie dans une région donnée. Cette stratégie peut être mise en œuvre par les autorités locales, les agences de développement économique, les associations touristiques ou les chambres de commerce.

Le dilemme

D’un côté, on a un président qui met beaucoup d’argent pour rendre le pays attrayant, pour attirer des touristes et des investisseurs. Et d’un autre côté, on a des humoristes qui présentent leur pays comme le lieu où on peut te nuire ou te contraindre à faire des choses grâce au Vaudou et à la sorcellerie.

C: Pxabay

Déjà le simple fait d’utiliser vaudou et sorcellerie dans la même phrase est problématique dans la mesure où ce sont deux choses complètement différentes. Mais on n’est pas là pour ça. Cet article n’est pas non plus là pour tirer sur les humoristes ou blogueurs qui créent des contenus juste pour distraire leur communauté. Leur but n’est pas de nuire à l’image de leur pays, mais inconsciemment ils le font.

J’ai même lu sur beaucoup de forums internationaux des gens dire qu’ils ne mettront jamais les pieds au Bénin car c’est un pays de sorciers. C’est la preuve que la notion de country marketing n’est pas encore assez assimilée par les populations africaines et inconsciemment nous contribuons à renvoyer une fausse image (je ne dirai pas mauvaise image) de nos pays. On a l’impression que chaque Béninois a un vaudou ou est un sorcier et qu’il ne faut jamais s’embrouiller avec un Béninois pour ne pas se retrouver ensorcelé.

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Le Country marketing n’est pas qu’une histoire d’Etat ou de gouvernement. Nous tous autant que nous sommes contribuons à donner une image de nos pays en fonction de nos actes, nos écrits, nos paroles… Les web-humoristes africains ont aujourd’hui plus que jamais le devoir de ne pas verser dans la facilité en colportant des clichés pour quelques likes et de la monétisation. Si tu as une audience d’un million de personnes et que tu joues tout le temps le rôle du Béninois sorcier dans tes vidéos, ne sois pas surpris que les étrangers aient peur de venir au Bénin en vacances ou pour investir.

Le Rwanda, ce pays bien bâti

Le Rwanda est l’un de mes pays africains de cœur, je rêve d’y aller en touriste, même si mon séjour ne dure qu’une seule journée. Le pays de son excellence Paul Kagame est actuellement le pays le plus propre de l’Afrique. En plus des belles destinations que le gouvernement magnifie et montre aux yeux du monde, les rwandais sont très bien éduqués.

C: Pixabay

Une fois dans la semaine, tous les rwandais descendent dans les rues pour y mettre de la propreté. Même le président. C’est pas génial ça ? Qui peut me dire qu’il n’a jamais vu mentionné sur les maillots du Paris Saint-Germain « Visit Rwanda » ? Personne, j’en suis certaine.

Le Cameroun, une Afrique en miniature mal exploitée

Pour découvrir le continent africain, la meilleure porte d’entrée est sans nul doute le Cameroun. Le pays présente une mosaïque de paysages et de cultures, lui valant le surnom « d’Afrique en miniature » incluant sa diversité climatologique, minière, géographique et humaine. De l’Océan Atlantique aux confins du lac Tchad, dix régions constituent ce pays qui mérite son titre d’eldorado touristique.

c: Pixabay

Mais alors, le pays est mal organisé. Encore plus, le secteur touristique. Visit Cameroun offre une panoplie de destinations. Sauf que cela reste insuffisant. En dehors de certaines agences touristiques, l’État ne fait absolument rien pour y remédier, or le pays a tout pour être attractif. Pour dire vrai, je ne sais même pas quoi dire sur mon propre pays…

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L’Amérique des rêves

Aujourd’hui, beaucoup d’états des USA sont réputés pour le taux d’insécurité et de criminalité, mais si tu demandes à beaucoup de gens s’ils ont envie d’aller aux États-Unis, ils te diront OUI en majuscule. Pourtant, ce sont les médias américains eux mêmes qui font inconsciemment la promotion de cette idéologie à travers les films et autres… Les acteurs culturels, n’en parlons même pas.

Même dans les films américains sous-titrés en français, les traducteurs s’arrangent toujours pour citer la France ou Paris comme destination chic et de rêve. Ceci même si dans le script original, on ne parle ni de la France ni de Paris. Je continue de le remarquer dans les films et séries et ça, c’est du country marketing silencieux mais très impactant.

Au final

Il nous revient à nous, africains, de déconstruire l’image négative de la culture béninoise, de revaloriser le patrimoine camerounais. Et pour ce faire, il faut que tous les béninois arrêtent d’en avoir peur eux mêmes, que tous les camerounais valorisent leurs patrimoines… Qui viendra apprécier ce dont nous avons peur nous-mêmes ou ce dont nous n’en parlons pas comme il se doit ? Même nos dirigeants ont tendance à faire l’apologie des autres religions, d’autres destinations au détriment des religions endogènes et des patrimoines locaux…

Ils ont avec le temps réussi à créer un mythe comme quoi c’est un sujet tabou et inaccessible. Et nos parents ont réussi sur plusieurs générations à créer des bizarreries comme quoi : il ne faut pas aller en famille, il ne faut pas dire que ça va bien chez toi, fais attention avec ci ou tel, ici on agit pas comme ça, on ne va pas à tel endroit à telle heure… Pourtant, après analyses, ça fait des siècles qu’on vit ensemble et on ne s’est pas encore entretués les uns les autres.

Si les africains entre eux ont peur et se méfient des autres et vice versa. Qui viendra d’ailleurs et voudra vivre dans cette atmosphère ? Personne.

En gros, ce n’est ni nos traditions le problème, ni les vidéos de nos comédiens, le problème ce sont les gens. Le problème, c’est nous-même.

Badal Fohmoh


De la loyauté…

Depuis quelques jours, j’entends beaucoup cette notion de loyauté, dans le débat public, sur les réseaux sociaux. Notamment sur l’affaire Martinez Zogo, le journaliste enlevé, torturé et tué à Yaoundé au Cameroun.

Dans l’entendement de ceux qui mobilisent ce concept fort de sens, par les temps de marasme moral qui courent, il y a le désir de magnifier le fait d’apporter un indéfectible soutien, et de rester fidèle (coûte que vaille, et sans aucune autre considération) à celui qui a pu, un jour, nous faire du bien dans la vie. Moi, Badal Fohmoh, je m’inscris en faux, contre cette manière de lire et de dire la vertu.

À la vérité, on ne juge pas de la loyauté, par la loyauté elle-même. S’il ne s’agit que d’être loyal, nous le sommes tous, à l’égard de tant de choses dérisoires. Ce qui fait de la loyauté, une vertu, c’est au moins deux choses :

#1– Ce pour quoi on est loyal: l’objet de notre loyauté.

#2– Et la dignité de la cause qui appelle notre loyauté.

La loyauté à l’erreur, au mal ou à ceux qui se rendent coupables de ce qui est mal, n’a à mon sens rien de vertueux. Et ne devrait dès lors pas être magnifiée comme on magnifierait ce qui est juste et digne d’approbation.

De la déconstruction de la loyauté

La loyauté est une soumission volontaire, un choix individuel posé en fonction des valeurs personnelles auxquelles on est fortement attaché. Et cet élément est important : on est d’abord loyal à soi, à une certaine image que l’on a de soi et que l’on souhaite faire valoir auprès des autres.

Il n’y a de loyal que dans la vertu. La loyauté n’a de sens que dans la vertu. On ne saurait parler de loyauté envers un criminel. Tout compte fait, on peut être loyal à la malhonnêteté, et bien d’autres vices. Tout est clair…

La loyauté des loups ou celle des brebis dans l’affaire Martinez Zogo ?

Je me demande toujours si ce n’est pas mieux de soutenir une cause plutôt qu’une personne. Cette affaire de meurtre sur la personne du journaliste Martinez Zogo me paraît très louche.

D’autant plus que les présumés coupables messieurs Jean Pierre Amougou Belinga (PDG du groupe l’Anedocte), Etoundi Nsoe (lieutenant colonel à la retraite), Maxime Eko Eko (directeur général des opérations extérieures), et Bruno Bidjang (journaliste et DG du groupe l’Anedocte) ont été auparavant arrêtés, auditionnés et détenus au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED)…Et jusqu’ici, le ministre de la justice camerounaise Laurent Esso, dont le nom est cité dans cette affaire n’a ni démissionné, ni été relevé de ses fonctions. Encore moins été entendu, que faire ? Que penser ? Je n’en sais rien.

En début de cette semaine, j’ai appris que Etoundi Nsoe et Bruno Bidjang ont été libérés. Par contre, Amougou Belinga et Maxime Eko Eko ont été mis sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kondengui (et non condamnation) pour enlèvement, filature et torture, et complicité de torture.

La toile camerounaise se demande pourquoi Bruno Bidjang n’est-il pas y allé avec son patron. Lui qui a auparavant chanté sur tous les toits qu’il ferait n’importe quoi pour son employeur. Heureusement pour lui, il est encore très jeune. Je lui souhaite de renaître de ses cendres !

Personnellement, ma question demeure: qui a donc assassiné Martinez Zogo ?

Badal Fohmoh/Caroline


Un jour, une femme…

Inutile de te le dire. Tu le sais déjà, nous sommes le 8 mars et c’est la journée internationale des droits de la femme. Officialisée en 1977 par l’Organisation des Nations Unies, la journée pour les droits des femmes cette année a comme thème : « Pour un monde digital inclusif: innovation et technologies pour l’égalité des sexes »

Ce thème interpelle la femme sur sa place à cette ère du numérique (cybercitoyenneté, entrepreneuriat numérique…) afin qu’elle y pose des actions qui vont booster l’évolution de nos sociétés. On parle de monde inclusif, d’innovation, de technologies et d’égalité de sexe, je me pose une seule question: la femme est-elle éduquée pour y faire face ?

De l’education aux médias…

Parler d’égalité des sexes est une question de droits de la personne essentielle à la prospérité, au développement durable, à la justice sociale, à la paix et à la sécurité. Garante de ces idéaux, s’informer et se former sur les stéréotypes feraient avancer l’égalité filles-garcons…

Pour rendre le monde digital inclusif, la femme doit être éduquée à propos de ses droits et devoirs dans le cyber-espace car, elle est régulièrement victime de cyberviolences, de cyberharcèlement… L’EMI (éducation aux médias et à l’information) est là, une solution pour veuiller à la réussite de cet idéal.

C: Pixabay

Je crois fermement qu’une femme éduquée aux médias et à l’information puisse contrecarrer les maux du numérique (discours de haine, cyberharcelement, désinformation…) et lutter pour son autonomisation et son rayonnement en tant que femme de valeur.

C: Pixabay

Contrairement aux médias traditionnels qui offrent un minimum d’informations pour un maximum de temps, les nouvelles technologies (les réseaux sociaux) ont la particularité de nous bombarder du maximum d’informations en un laps de temps. Avec les réseaux sociaux et la multiplication des sources d’information, il est de plus en plus difficile de discerner le vrai du faux. Pour aider les jeunes et les femmes à faire la différence, l’éducation aux médias se développe partout dans le monde. Un enseignement qui doit sans cesse s’adapter aux nouvelles pratiques de la désinformation. Sans éducation aux médias et à l’information pour renseigner et outiller la femme sur certaines réalités du monde virtuel, son épanouissement prend des coups. L’EMI est une nécessité. Surtout que les chiffres sur les réseaux sociaux au Cameroun vont grandissants comme l’indique le spécialiste du numérique Chedjou Kamdem.

C: Chedjou Kamdem

Rendre le monde digital inclusif, c’est aussi donner les mêmes chances à la femme. Et ce dans tous les secteurs existants. Je suis une femme, une mère, une soeur, une tante, une cousine et jusqu’ici il n’y a rien qui me heurte comme entendre un homme dire que la place de la femme se trouve à la cuisine. Ceci me heurte surtout parce que cette phrase vient remettre en cause les avancées des droits des femmes. Et chaque fois que je l’entend, je me demande et si les hommes tombaient enceintes ?

Et si les hommes tombaient enceintes ?

T’es-tu déjà posé.e cette question ? T’es-tu imaginé.e un monde où les hommes seraient ceux qui portent les bébés ? Bizarre serait un dessin pour caractériser cette situation, même fictive. Et pourtant, si les hommes tombaient enceintes ou plutôt enceints, le monde serait bien différent je me dis.

Le mot maternité sera employé pour désigner la capacité de procréer. Les règles ne seraient pas taboues encore moins considérées comme sales ou impures. Ce serait le signe du passage du garçon à l’état d’homme adulte. Une fierté, de pères en fils. A n’en point douter, la précarité menstruelle n’existerait pas ou serait très réduite. Les protections hygiéniques seraient budgétisées par les finances publiques et partagées aux jeunes garçons. Aucune publicité ne masquerait jamais le sang des règles. Bien au contraire, le sang menstruel et ses vertus seraient étudiés, connus et promus. La maternité, synonyme absolu de force et de virilité, les arguments en faveur de la virilité et de la « supériorité » du mâle se tourneraient irrémédiablement vers la maternité. Car nul autre qu’un être supérieur serait capable de porter la vie, de l’entretenir, et de la rendre à l’humanité. Et quel meilleur symbole de force serait-ce que la douleur de l’enfantement, les contractions et la pénibilité de la grossesse ?

C:Pixabay

D’ailleurs, il y aurait de plus en plus de traitements pour alléger le fardeau de la maternité. Personne ne stigmatiserait plus jamais le recours à la péridurale, qui serait soit dit en passant le symbole de l’évolution. Et qui oserait s’attaquer à la césarienne ? Cette intervention chirurgicale révolutionnaire…

L’existence d’un système juridico-social plus clément

Si les hommes donnaient naissance à des bébés, il y aurait certainement un système juridico-social plus comprehensif: les allocations grossesses, fiscalité large, lois punissant les mères irresponsables, garderies et crèches obligatoires dans les entreprises, ou obligation pour les femmes de rester à la maison pour garder les enfants, promotion professionnelle pour tout homme qui deviendrait père.

Evidemment, les enfants porteraient encore le nom de leurs géniteurs, sous prétexte qu’ils leur appartiennent réellement. L’inégalité salariale serait justifiée cette fois par ce fait biologique. Ils portent les bébés. Il faut bien que la société leur donnent le moyen de s’en occuper. La mortalité en couches serait réduite tant les études et la médecine se pencheraient sur l’accouchement…

Contraception et avortement: des droits inaliénables

Si les hommes portaient les bébés, il n’y aurait sans doute pas eu ces débats sur la contraception et l’avortement. Ils auraient eu le droit le plus absolu de choisir quand et comment ils enfanteraient.

L’avortement ? Bien sûr qu’il serait reconnu et même exprimerait le droit des hommes à disposer de leurs corps. Le droit à l’avortement serait accompagné des soins médicaux idoines pour qu’aucun homme n’en meurt jamais. Et l’avortement ne serait jamais clandestin comme c’est le cas maintenant pour bon nombres de femmes dans de nombreux pays. Les hommes institueraient l’éducation sexuelle et la planification familiale comme norme presqu’absolue…

Tu l’as compris, si les hommes tombaient enceintes, la maternité et corollaires auraient une connotation bien différente et plus auréolée de positivité. Dans un système patriarcal, mieux peut-être aurait fallu que cela soit du ressort pour l’homme de porter physiologiquement une grossesse…

Un jour, une femme…

T’es-tu déjà demandé.e c’est quoi être une femme ? Laisse-moi te dire que c’est dur d’être une femme. La société demande trop à une femme. Elle te demande d’être une parfaite carriériste, parfaite femme au foyer, une mère de famille exemplaire… C’est tellement dur d’être une femme… Comment peut-on parler d’égalité des sexes alors que le contraire est visible à tous les niveaux de la vie ?

Badal Fohmoh/Caroline


Lidia fait sa loi: une série sur le féminisme

A la veille de la célébration des droits des femmes, la série NETFLIX « Lidia Fait Sa Loi » vient à point remettre en cause notre opinion parfois négative sur le féminisme. Une série d’intrigues policières qui met en avant les compétences d’une femme qui a lutté pour le droit des femmes italiennes à exercer le métier d’avocat.

En six épisodes, elle offre une leçon sur le sexisme, met en avant l’intelligence féminine et offre une intrigue digne des plus grands polars. Entre embuscades surprenantes, ténacité sans faille et charisme à couper le souffle, cette série m’a vraiment accrochée.

Le synopsis du film

Inspirée de l’histoire vraie de la première femme avocate de l’Italie, qui a bataillé 38 ans avant d’obtenir ce droit (en 1883), le personnage de Lidia a compris la grammaire de la lutte constante et déterminée.

L’actrice et chanteuse Matilda de Angelis (Blakel Mussolini) est le personnage principal des six épisodes de cette mini-série. En face d’elle, Pierluigi Pagino (On Our Watch) prête ses traits de visage au frère avocat de l’héroïne. Sarah Lazaro (Call My Agent – Italie) joue la fille du couple, Sinead Thornhill. Eduardo Scarpetta (Laughing King) incarne un journaliste intrigué par l’affaire.

L’histoire de Lidia Poet était réelle. Née en 1855, cadette de huit enfants, elle prend ses études très au sérieux et obtient avec succès un diplôme d’enseignement. Elle se tourne ensuite vers le droit et quitte la faculté avec mention. Pendant ses études, elle a ironiquement écrit une dissertation sur le statut des femmes dans la société italienne. L’occasion pour Lidia d’évoquer au passage l’absence de droit de vote de ce dernier. Mais les choses se sont compliquées lorsqu’elle a demandé à entrer dans le bar, faisant d’elle la première femme à faire une telle demande. Sa demande a ensuite été votée et finalement approuvée à la majorité. Malheureusement, ce n’est pas tout.Cette décision dégoûte tellement les gens que le procureur général du pays a porté plainte pour la contester. Depuis, Lidia n’a jamais cessé de lutter contre les mandats sexistes de la société. Je ne rentrerai pas trop dans les détails pour ne pas spoiler la série, mais Lidia Poët travaille spécifiquement sur les joueurs gauchers. Mais aussi pour étendre le droit de vote des femmes. Méprisée et critiquée notamment pour son célibat, la génie italienne s’est taillée une figure de résistance et de progrès face aux esprits sectaires des puissances de son temps. Découvrez la bande-annonce

C: Youtube

Hommage méritée à une combattante

Après l’excellent jeu de Lidia, poignante success story féminine dans un domaine à prédominance masculine, la nouvelle fiction historique a donc tout pour occuper le devant de la scène sur Netflix. Lidia édicte ainsi ses lois et trouve ses origines dans l’Italie de la fin du XIXe siècle. A Turin, une jeune femme nommée Lidia Poet se bat pour une cause précise. Le héros veut s’inscrire au registre du bar. La profession étant exclusivement masculine, elle refuse purement et simplement sa demande. Malgré le rejet de ses pairs, Lidia ne va pas s’arrêter de faire ça. Elle est déterminée à réaliser son rêve et commence à travailler au cabinet d’avocats de son frère biologique, Enrico. En même temps, elle prépare assidûment un recours contre le jugement injuste du tribunal.

C’est un personnage moderne, complètement d’actualité, elle vient du futur, spécialiste de la criminologie moderne et de la médecine légale. Une fusion extraordinaire d’esprit, de détermination et d’élégance.

A l’aube de la journée des droits des femmes, cette série vient à point nommer. J’y ai retenu 8 leçons de vie:

#1 – Il faut toujours avoir des alliés

Quand toutes les portes sont fermées pour avancer, il est préférable de mettre son égo de côté et d’avoir des alliés qui ont accès à ces portes, même s’ils ont un niveau technique inférieur au sien.

Pour avoir accès à certains types de clients ou pour réussir des missions, tu dois parfois accepter de faire profil bas et collaborer avec certaines personnes.

#2 – L’amour d’un parent ne meurt jamais

Nous sommes loin d’imaginer les décisions prises par nos parents dans notre dos, pour nous éloigner de notre « clairvoyance » motivée par nos émotions et notre pseudo-liberté.

A un moment de notre vie de parents, nous serons obligés de prendre des décisions qui ne vont pas dans le sens de celles de nos enfants (adolescents) pour leur éviter des situations catastrophiques à l’avenir.

#3 – Tout peut arriver

Tous ceux qui sont en prison ne sont pas forcément coupables. Il n’est pas rare de voir des personnes innocentes derrière les barreaux car elles se trouvent souvent au mauvais endroit par hasard. Prie avant de sortir de ta maison. Nul n’est à l’abri !

#4 – Sois un modèle exemplaire

Pour être un modèle et donner l’exemple, il faut être exemplaire et donner la bonne version des détails de ton histoire ou de ton parcours ; de peur de tronquer l’avenir de certains jeunes qui te prennent pour exemple et qui souhaitent suivre ta voie.

#5 – Sexe et amitié, attention !

On peut avoir des rapports sexuels en tant qu’ami, s’aimer de manière fraternelle au point de se battre pour le bonheur de l’un ou de l’autre, mais ne pas vouloir se mettre en couple.

C’est une tendance de l’amitié qui ne date pas d’aujourd’hui. D’où l’intérêt d’être franc avec les gens au début d’une relation.

Le sexe est simplement un échappatoire ou un moyen pour déstresser pour certains et l’expression d’un amour pour d’autres.

#6 – A trop chercher, tout nous échappe

Tout est souvent sous nos yeux mais nous manquons de lucidité et d’observation pour analyser les choses et résoudre nos difficultés, ou trouver une réponse à nos questionnements.

#7 – Seul un idiot ne change pas d’avis

Revenir sur ses décisions n’est pas forcément signe de faiblesse, en tant qu’être humain. On ne peut pas toujours rester sur ses positions, surtout quand on va droit dans le mur.

#8 – Mariage et opinion

Quand une personne estime que le mariage n’est pas une fin en soi, cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas envie de se marier plus tard. Cela ne veut pas dire qu’elle ne va pas tomber amoureux/se. C’est juste que le mariage n’est pas considéré comme un impératif pour cette personne. Elle a fait le choix d’accomplir des rêves avant de faire de la place aux émotions et aux sentiments.

Et si demain, tu regardais cette série pour te faire ta propre idée ?

Badal Fohmoh/


Le Film camerounais The Fisherman’s Diary Débarque Sur Canal +

Le film The Fisherman’s Diary, doublé en français à l’international, est désormais disponible dans 10 pays et programmé dans 10 salles de cinéma à travers l’Afrique.

Le film le plus titré de la sphère cinématographique camerounaise, The Fisherman’s Diary, produit par Kang Quintus est désormais disponible en français. La nouvelle a été rendue publique par le producteur du plus gros succès camerounais depuis l’existence de la sphère cinématographique au Cameroun. Il est disponible dans les salles Canal Olympia de Douala et Yaoundé, le cinéma Eden et Genesis à Douala qui accueilleront les projections très attendues du public.

Le rachat des droits du film par Canal +

Le géant français de la distribution s’est acquis les droits en langue française de « The Fisherman’s Diary », le film évènement du réalisateur camerounais Enah Johnscott. Après une soixantaine de nominations à travers le monde et une quinzaine de trophées remportés, le long-métrage 100% made in Cameroon est désormais diffusé sur le réseau Canal +. Le chef-d’œuvre de 2h 23 min, disponible jusqu’ici en langue anglaise a été doublé en français, et est déjà diffusé dans l’ensemble des pays que couvre Canal + ; ainsi que dans les salles de cinéma de la franchise. La bande-annonce version française est disponible depuis le 16 février dernier. Canal + Afrique et le producteur l’ont partagé sur leurs reseaux

Canal + Afrique

Le palmarès du film

The Fisherman’s Diary est le tout-premier film en version originale du Cameroun à être diffusé sur Canal +. C’est également le tout premier long-métrage camerounais à être diffusé sur Netflix. Rappelons que le film revient sur les problématiques de l’éducation de la jeune fille en Afrique et dans certaines régions du Cameroun, avec au casting Kang Quintus (le producteur), la jeune Faith Fidel dans le rôle principal, Ramsey Noah, Daphné Njie et Cosson Chinepoh…

Kang Quintus, le producteur du film a plusieurs fois dit être très content de toute l’équipe de production, du staff et des acteurs de ce chef-d’œuvre.

Les chiffres ne mentent pas. Nous avons fait l’histoire… C’est un record ! Le monde se souviendra de ce film.

Kang Quintus

Présélectionné pour la 93ème édition des oscars, présent sur Netflix à travers le monde, 78 sélections de festival, 134 nominations et 87 récompenses obtenues, il y a grandement de quoi en être tout heureux. L’un des plus sites d’information camerounais, cultureebene en a parlé

L’histoire du film

L’intrigue principale du film: Ekah (incarné par Faith Fidel ), une fillette de 12 ans, vit seule avec son père Salomon, un pêcheur modeste. Ekah souhaite aller à l’école, mais son père et son oncle s’y opposent fermement, ayant un projet infâme pour elle. Dans un entourage hostile où l’éducation pour les jeunes filles est encore un tabou, arrivera-t-elle à poursuivre sa passion pour les études ? Je te laisse le découvrir en salle…

Badal Fohmoh/Caroline


Ma grand-mère est partie

Ce lundi, 27 février 2023, ma grand-mère est partie. Elle a fait son dernier voyage, nous laissant meurtris. Mama Alice a rendu son dernier souffle à l’hôpital général de Douala et ce foutu cancer en est la cause.

Ma grand-mère est partie. Elle souffrait beaucoup… cette saleté de cancer l’avait longtemps rongé et les médecins nous ont dit qu’ils ne pouvaient plus rien pour elle…

Alors, elle nous a dit que ça ne servirait à rien qu’elle se batte davantage…

La douleur est profonde

Perdre une grand-mère paternelle, c’est perdre une partie de soi, une seconde mère, une partie de sa vie, de son enfance…

Perdre une grand-mère, c’est le rappel de notre vulnérabilité même des plus forts d’entre nous.

Encore une fois, le cancer a gagné.

Encore une fois, la mort a frappé.

Après nous avoir laissé du répis.

La vie, ce cadeau empoisonné

Que la vie peut-être cruelle ! Après m’avoir arraché mon petit papa, elle vient de me prendre ma grand-mère. Je suis si triste. Actuellement, je peux juste te dire de ne jamais rester seul(e), ne t’économises jamais dans les bienfaits que tu peux faire.

Mère Thérésa n’est plus… ma grand-mère Alice n’est plus. Je ne sais pas comment on va consoler mes autres cousins et cousines, encore moins ses sœurs et ses co-épouses.

Mama Alice comme on aimait si bien l’appeler était l’une des épouses de mon grand-père Sa majesté Temdemnou Fondjo Maurice, lui aussi décédé il y a 11 ans. Elle a siégé au parlement camerounais plusieurs fois, mama Alice était députée à une époque. Nos vacances au village étaient pleines de promesses, de balades et fous rires avec elle. Elle savait nous gaver des bonnes choses du village à chacun de ses passages en ville.

Qu’adviendra t’il maintenant qu’elle nous a quittés ? Nous sommes certes grands pour la plupart mais tout ça me laisse dans un sentiment désagréable d’inutilité…. la vie serait-elle donc un cadeau empoisonné ?

Dieu nous donne donc une belle vie, des gens aimants pour nous les retirer encore ? Je suis si triste. Mama Alice a été enterrée mardi au petit matin, dans l’une des concessions de l’un de mes oncles. Car la dépouille d’une reine mère en pays Bamiléké suit le même processus que celui du roi. Ma peine est grande… L’enterrement officiel sera programmé ultérieurement comme l’atteste ce communiqué du nouveau roi de Fotouni, successeur de mon grand-père.

C: Chefferie supérieur Fotouni

La vie est belle et moche.
Pour le moment, je suis à la recherche de celui qui a créé le cancer.

C’est abusé !


Pourquoi FIFA The Best ne devrait pas diviser ?

Ce lundi 27 février, quelques semaines après la Coupe du Monde, la cérémonie pour les trophées FIFA The Best 2022 a récompensé plusieurs des joueurs les plus exceptionnels de cette année. Après avoir vu Messi remporter le prix du meilleur joueur masculin, plusieurs ont jugé que Karim Benzema aurait dû être couronné à sa place. Pourquoi FIFA The Best ne devrait pas diviser ?

Je me rappelle que j’étais allée à une élection pour être Secretaire Générale d’une association d’anciens élèves de mon lycée il y a quelques années. Tu te lèves et c’est l’assemblée qui vote. J’avais un challenger plus compétent que moi pour le poste. Mais les gens m’aimaient moi, plus que lui. Alors ils ont voté massivement pour moi sans à aucun moment réfléchir aux motifs rationnels de leur vote.

Conclusion, quelques mois après, ils se sont dit « On aurait dû voter pour l’autre. Badal n’est jamais là ! » On a voté par sentiment. Il ne sert à rien de rechercher dans tous les votes de la rationalité. C’est beaucoup l’émotion qui joue. Peu importe celui que nous mettrons face à Messi aujourd’hui pour n’importe quel trophée, si c’est par vote public et non axé sur un barème rationnel, il a une très très forte chance de gagner. Pas forcément à cause de ses performances d’aujourd’hui mais pour ce qu’il a accompli pendant toute sa carrière qui lui a donné une certaine aura.

L’immense carrière de Messi

Cependant, il est bon de rappeler que The Best FIFA Awards a été créé en 2016 pour une première édition en 2017, c’est la raison pour laquelle aucun joueur ni sélectionneur espagnol n’ont eu ce prix après avoir remporté la FiFa World Cup en 2010.

Toutefois, qui aujourd’hui peut dire qu’il a plus de fans (je ne parle pas d’abonnés sur les réseaux) que Messi dans le lot de joueurs avec qui il pouvait être en compétition ? Karim Benzema ? Kylian Mbappé ? Ils ne font pas le poids face à l’immense carrière de Messi. N’oublie surtout pas que ce trophée est décerné par la FIFA et non par l’UEFA. On parle du meilleur joueur du monde de la saison et non du meilleur joueur d’Europe. Les statistiques individuelles des joueurs à la coupe du monde font la différence. Souviens toi que Karim Benzema n’a pas participé à la Coupe du Monde.

Une année de Coupe du Monde pèse toujours dans la balance. Même Ronaldo le brésilien l’avait dit après le mondial, ce trophée pèse 60% dans les récompenses individuelles. On a vu les années précédentes où Ronaldo Nazario (2002), Canavaro (2006), Modric (2018) n’avaient pas les statistiques de l’année mais ont portant été vainqueurs. Les seules exceptions étaient Messi (2010) et Cristiano Ronaldo (2014) qui ont remporté le trophée sans être flamboyant au mondial. La vie n’est pas toujours juste. Lionel Messi a fini cinquième au ballon d’or 2018 malgré ses statistiques individuelles pourtant au-dessus de tous ceux qui étaient devant lui.

Le seum de Karim Benzema

Ceci étant, on ne peut pas reprocher à Karim Benzema de ne pas avoir le seum en le traitant d’égoïste. On ne va quand même pas lui dire de jouer à l’hypocrisie en félicitant Lionel alors qu’il n’est pas content et pas d’accord des résultats. Ce n’est pas de l’égoïsme. C’est faire preuve de courage et porter ses couilles pour dire ce que d’autres pensent mais ne vont jamais le dire par lâcheté.

Même si sortir les statistiques de la Coupe du Monde pour valider aussi le prix de Lionel ne tient pas la route. L’Espagne a été championne du monde aussi mais cette année aucun joueur de l’équipe n’a remporté ce trophée. Gagner la coupe du monde ou même être meilleur joueur de la coupe n’a jamais garanti à personne de gagner la FIFA The Best. Il ne sert donc à rien de chercher des arguments pour justifier telle ou telle partie. C’est ainsi.

Seul le talent ne suffit pas

Oui, Messi a écrit une grande histoire qui fait que même si en terme de performance sur l’année, beaucoup de joueurs le dépassent aujourd’hui, tant que le vote sera public, ses fans le mettront au sommet des votes. Et ces fans sont dans les joueurs, les arbitres, le public… C’est le jeu. Les dés sont peut-être pipés mais c’est pas vraiment du vol comme beaucoup le disent. D’ailleurs, Eurosport a partagé les résultats du vote .

Il faut aussi accepter que les joueurs qui se sentent lésés expriment leur frustration pour aller de l’avant. C’est pour ça que Samuel Eto’o n’est pas le chouchou des instances de football mondial car lui n’a pas sa langue dans la poche et n’hésite pas à tirer à balles réelles quand il sent qu’on lui a volé son mérite.

En gros, seul le talent ne suffit pas. C’est important d’avoir une grande communauté. Tu vois comment ? Parlons-en en commentaire…


André Onana: Entre La Fecafoot Et L’inter-Milan.

Samedi dernier, lors d’un échange habituel avec un ami résidant à Paris, nous parlions de la performance actuelle des joueurs africains dans les clubs étrangers. Et sur le cas André Onana, c’est sans hésitation que Franck, mon ami, m’a dit:

Avec ce qu’on voit Onana faire actuellement, le staff des Lions lui doit des excuses. On ne peut pas se priver d’un si grand talent .

Franck Tchaptchet

On en a longuement échangé et ce matin, j’aimerais revenir dessus…

André Onana à l’Inter de Milan

André Onana est en perpétuelle progression depuis son arrivée à l’Inter de Milan, on le voit tous. Son premier objectif qui était de devenir le numéro un dans les cages des noirs et bleus a été atteint. Le célèbre Samir Handanovič s’est vu au bout de quelques matchs, ravi sa place au profit du natif de Nkol Ngok. Un véritable challenge qui n’a pas été relevé par la pléthore des portiers qui se sont succédés à Milan.

Sans doute, l’autre défi fut celui de la Ligue des Champions. La star camerounaise s’est donné comme objectif d’aider son équipe à aller aussi loin que possible dans la compétition. Avec la détermination et la hargne, les interistes ont pu se qualifier dans un groupe relevé comportant des géants tels que le Bayern de Munich et le FC Barcelone. Cette progression fulgurante leur a permis de dompter le FC Porto au match aller des huitièmes de finale.

Étant leader du classement des gardiens ayant fait plus d’arrêts (33) en ligue des Champions, André Onana ne cesse de faire l’objet d’admiration non seulement des grandes écuries européennes mais aussi de certains proches de l’exécutif de la Fecafoot…

Jean Crépin Nyamsi, ancien candidat à la présidence de la Fecafoot et dorénavant soutien du président en exercice de l’instance, n’a pas pu cacher son admiration vis à vis de la Star de l’Inter.

Notre compatriote a pris sa retraite Internationale sans tenir compte du peuple et du maillot. Qu’il soit bon et très bon d’ailleurs, ce n’est pas à la Fecafoot de présenter ses excuses à André Onana.

Jean Crepin Nyamsi

De tels propos témoignent à suffisance que le portier est si ce n’est exagéré au sommet de son art

La période FIFA étant proche, le Cameroun a besoin de ses meilleurs éléments afin d’obtenir sa qualification pour le rendez-vous ivoirien de 2024 et dont le président Samuel Eto’o ambitionne rempoter la CAN… La fédération avait relayé un communiqué allant dans ce sens sur ses réseaux sociaux.

Compte twitter officiel de la Fecafoot

Compte tenu de la tournée actuelle du staff technique de l’équipe nationale en Europe en vue de convaincre certains joueurs de regagner la tanière, je me demande bien si il ne serait pas exclu d’envisager des discussions avec le gardien de l’Inter Milan. Plus loin, ce même staff pourrait intégrer un centre de formation afin de s’améliorer…

André Onana et les lions indomptables

Malgré ses performances plutôt séduisantes en club et ce après son retrait de l’équipe nationale suite à un scénario scandaleux dont il faisait l’objet au mondial Qatari, je tiens à rappeler que le Cameroun a toujours eu des grands gardiens. Thomas Nkono a longtemps joué à l’espagnole de Barcelone, Joseph Antoine Bell a été capitaine de l’Olympique de Marseille, de Bordeaux, de Saint Etienne. Sans oublier tous les autres qui ont joué au haut niveau en Europe…

Loin d’être le premier gardien camerounais à être si performant sur la scène européenne, je me demande qu’est-ce que le cameroun gagne si le gars n’est pas assez discipliné en équipe ? J’aurai aimé qu’il soit à l’image du gardien mexicain Ochoa qui est toujours performant avec son pays malgré ses clubs de seconde zone. Rappelle-toi aussi que ce genre de cas sont légions dans le football. La France s’est privée de Karim Benzema en 2018 et elle a remporté la coupe du monde. Ce même André a décliné l’offre de jouer la CAN 2017 et le Cameroun l’a remportée. Malgré la coupe Martinez, le gardien argentin Aston Villa n’est pas tranquille. Lloris a joué deux finales successives mais Tottenham veut se séparer de lui… Comme pour dire qu’une nation ne doit pas demander des excuses à un joueur qui décide départir à cause d’un malentendu avec son coach.

Tout ce qu’on demande c’est la discipline, la Star, c’est l’équipe nationale, c’est le collectif et ceci doit passer avant tout. André est un garçon très talentueux ça il n’y a rien à dire. Je suis de ceux qui pensent que le même respect qu’ils ont vis à vis des entraîneurs en Europe, ils doivent l’avoir quand ils viennent défendre les couleurs nationales. Si le Maroc est arrivé en demi-finale du mondial, c’est parce qu’ils étaient disciplinés et le groupe vivait bien.

Sinon, il est aussi vrai que lorsque tu as joué des grandes compétitions européennes comme lui, tu peux apporter quelques précieux conseils au sélectionneur mais dans un cadre privé si ce dernier te le permet. Dans le cas contraire la responsabilité revient au coach en cas de mauvais résultats. Tu peux te faire une idée dans cet article de actucameroun dans lequel le journaliste Martin Camus Mimb en parle.

Entre-temps, Thomas Nkono, Joseph Antoine Bell, Songo, Alioum Boukar et Kameni sont des CHEVALIERS DE L’ORDRE ET DE LA VALEUR au Cameroun pour leurs loyaux services rendus au peuple. André risquerait passer à côté de cette distinction honorifique tant qu’il continue de penser que sa personne est plus importante que la nation.

En fin de compte, chez nous au village, manquer du respect à un aîné, c’est manquer du respect à toute la famille. Et quitter la famille parce qu’on te fait des reproches prouve plus de l’arrogance. Il est un grand gardien mais la nation est au-dessus de tout cela. Quelque soit la forme, directement ou indirectement, Monsieur André Onana se doit de présenter des excuses.

Et si on en parlait en commentaire ?

Badal

Ta blogueuse indomptable !


Pourquoi Le Garçon Qui Dompta Le Vent ?

Tout simplement parce que je n’aurai jamais imaginé que ce film disponible sur Netflix était une source d’inspiration pour des entrepreneurs et des jeunes africains. Tellement l’histoire est vrai et inspirante…

 »Le Garçon qui dompta le vent » est le récit incroyable d’un jeune autodidacte qui, à force d’ingéniosité et de ténacité, est parvenu à dépasser les obstacles les plus insurmontables afin de construire une vie meilleure pour lui et pour les siens.

J’ai retenu pour toi 10 leçons de vie que nous enseigne Le Garçon qui dompta le vent. Découvre les ci-bas :

#1- La confiance en soi est un pilier

Il y aura toujours une personne (ou deux) dont la foi absolue et la croyance en toi sont inébranlables. Identifies-les et ne les lâches jamais.

C’est un énorme problème pour certaines personnes. Il est possible que tu sois le prochain acteur du changement dans ta famille, ta communauté ou ton pays, mais le manque de confiance en toi et en ton destin peut l’anéantir.

Le fait que des personnes autres que toi-même croient en toi suffit à t’inciter à faire mieux, à travailler plus dur et à réussir.

Le fait que quelqu’un croit en toi contribue également à renforcer ta confiance en toi-même. Une fois que tu as trouvé cette personne, tiens-la fermement.

#2- Travailles dur

Après la croyance vient beaucoup de travail acharné et de lutte pour surmonter tous les défis qui se présenteront à toi.

Certaines personnes s’asseyent et disent que seules la croyance et la capacité les mèneront à bien, mais non, tu dois tirer, pousser, tirer, te battre, prier, t’agenouiller pour que cela se produise.

Tes proches peuvent même être des freins à ta progression mais sans aucune négativité. Tu peux les gagner à tes côtés et les faire travailler avec toi et pour toi.

#3- L’impossible est toujours possible

Tu devraus utiliser ce que tu as pour obtenir les résultats que tu recherches.

Ce dont nous avons besoin pour réussir n’est pas toujours visible. C’est comme l’or ou le diamant. On les trouve profondément dans le sol entourés de beaucoup de boue et de sable.

Tu dois les déterrer et les nettoyer avant de pouvoir en tirer quoi que ce soit.

#4- Evites les plaintes !

Ne te plais jamais ! Il y a une solution à chaque problème. Tu ne peux pas penser aux solutions tant que tu n’arrêtes pas de te plaindre.

Il existe une solution à tous les problèmes de ce monde : il suffit de penser positivement comme l’a fait William.

#5- Sois courageux !

Les courageux ne fuient jamais leurs problèmes, ils les affrontent avec courage et détermination.

Les personnes faibles fuient toujours les problèmes. Fuir ou éviter les problèmes de ta vie pourrait encore les aggraver.

Sage est celui qui accepte les réalités de la vie et essaie ensuite de proposer une idée qui a le potentiel d’être mise en œuvre.

Tu devrais seulement avoir le courage de te tenir debout contre toute attente.

#6- Commences petit !

En commençant petit, tu t’entraînes avec le sujet et tu peux apprendre de toutes les erreurs que tu as pu commettre au cours du processus.

Faire un modèle sert également d’aide visuelle qui aide beaucoup quand il s’agit de persuasion.

#7- Sois reconnaissant pour ce que tu as!

Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais tu en as beaucoup .

#8- Si tu y crois, n’abandonne pas !

Si tu crois vraiment en quelque chose et que tu sais que cela pourrait améliorer ta vie et/ou celle des autres, n’abandonnes pas et continues jusqu’à ce que tu obtiens ce que tu as en tête .

#9- Restes curieux et n’arrêtes jamais d’apprendre !

Nous pouvons tous être curieux à propos d’un sujet, mais à quoi bon si nous ne continuons pas à apprendre à ce sujet ?

#10 – N’abzndonnes pas !

Aucun rêve n’est trop grand ou aucune partie du ciel trop haute pour être atteinte. N’abandonnes pas !

Et si tu allais regarder pour qu’on en discute ? Vas-y ! Je t’attends.

Badal

Ta blogueuse indompable !