Badal Fohmoh

Samuel Eto’o désormais au comité exécutif de la CAF

Le 12 mars dernier au Caire, la Confédération africaine de football (CAF) a tenu ses élections pour renouveler son comité exécutif. En jeu, un mandat de 4 ans pour les dirigeants élus, mais aussi six postes stratégiques pour le Conseil de la FIFA, ont attisé de nombreuses convoitises.

Après la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) d’accepter sa candidature vendredi dernier, Samuel Eto’o, ancien joueur du FC Barcelone et de l’Inter Milan et actuel président de la Fédération camerounaise (Fécafoot), a officiellement intégré le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) le mercredi suivant.

Décision du TAS. C: Page Facebook de Allez les lions (avec leur consentement)

Seul candidat pour la région d’Afrique centrale, l’ex-attaquant et actuel président de la Fécafoot, âgé de 44 ans, a été élu par acclamation.

Avant son élection

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait ordonné vendredi dernier à la Confédération africaine d’accepter la candidature d’Eto’o à son comité exécutif. De son côté, la CAF l’avait refusée en janvier, estimant que l’ancien joueur du FC Barcelone et l’Inter Milan « avait gravement violé les principes d’éthique, d’intégrité et d’esprit sportif » en devenant l’ambassadeur d’une société de paris. Eto’o, par ailleurs en conflit avec le ministère des Sports du Cameroun, avait fait appel auprès du TAS de cette décision.

C: Page officielle de Allez les lions (avec leur consentement)

Le Maroc brille à la CAF

Outre Eto’o, s’il y a bien une nation qui attire mon attention c’est évidemment le Maroc, prochain organisateur de la coupe d’Afrique des Nations (CAN). Je nourris toujours l’ambition de le visiter…

Le Président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), Fouzi Lekjaa a été élu haut la main (49 voix sur 52), en tête des représentants de la Confédération africaine de football (CAF) au sein du conseil de la FIFA, mercredi dernier au Caire lors de la 14e assemblée générale extraordinaire de cette instance footballistique continentale.

Il a largement devancé l’Egyptien Hani Abou Rida, le Nigérien Djibrilla Hima Hamidou, le Mauritanien Ahmed Yahya et le Djiboutien Souleiman Waberi. La Comorienne Kanizat Ibrahim a obtenu, elle, le siège destiné aux candidates féminines, j’étais hyper contente. Oui oui, une femme dans un cercle fermé dit-on réservé aux hommes, est toujours une grande réussite.

C: Page officielle Sport d’ici et d’ailleurs (avec leur consentement)

Les représentants de la CAF au sein du Conseil de la FIFA sont élus pour un mandat qui prend fin en 2029. Cette AGE a été, par ailleurs, marquée par la réélection de M. Patrice Motsepe à la tête de la CAF.

L’effet Eto’o

Eto’o a un caractère bien trempé. Celui qui avait promis redonner au football camerounais toute sa grandeur est le président le plus combattu de l’histoire de la Fecafoot. Je me demande bien si c’est à cause de sa popularité ou de son leadership.

Ses fanatiques au Cameroun l’appellent le pasteur, l’évêque ou l’archevêque métropolitain. Tsinga, quartier populaire de la ville de Yaoundé où est situé le siège de la Fécafoot, est depuis lors considéré comme l’église. Pire, ses fans sont appelés « les églisiens » et ces derniers qualifient tous ceux qui critiquent leur pasteur de « hiboux ». 😅

Tu n’as qu’à les lire sur des pages d’informations ou de kongossa pour t’en rendre compte, je trouve toujours cela très amusant.

Il est vrai qu’Eto’o force l’admiration. Au vu de tous les bâtons qu’on lui met dans les roues, il finit toujours quand-même par s’en sortir. Un illettré ? Oups, pardon, c’est justement ainsi que certains l’appellent. Je n’invente rien. Quand je lis ce genre de commentaire, je me réplique toujours à moi-même : un illettré bien entouré. Pas que je suis eglisienne, je ne suis non plus hibou, je suis simplement fan d’Eto’o, le sportif. 😅

Cela n’empêche pas d’avouer qu’il déjoue toujours les attaques de ses adversaires, il est brave, même le président de la CAF a dit : « Je suis très fier de Samuel Eto’o, j’ai été fier de lui pendant de nombreuses années et je continuerai de l’être. »

Quand j’ai appris son élection au sein du comité exécutif de la CAF, les premiers mots qui sont sortis de ma bouche étaient : quelle résilience !

Sinon, Eto’o a quelque chose de très précieux que j’admire : son frère David Eto’o.

David Eto’o

Le petit frère de Samuel est un viveur, un ambianceur comme on dit ici chez nous au Cameroun. Les églisiens l’appellent « le président de tous les petits frères », ils exagèrent mais parfois je me dis qu’ils ont peut-être raison.

Tu sais, dans nos familles africaines en particulier, avoir un frère qui est heureux de voir son frère aller de succès en succès comme David est très difficile. Chez nous ici, une fois que tu as réussi dans ta famille, tes propres frères cherchent ta chute. L’aigreur, la jalousie, la sorcellerie familiale vraiment. 🙌🏿 C’est une bénédiction d’avoir un frère qui est autant fier du succès de son grand frère sans l’envier comme dans d’autres familles. On a tous vu la famille Pogba…

En fin de compte, je donne tout le mérite à leurs parents qui ont réussi leur éducation. Je suis très admirative.

C:Badal FOHMOH

En attendant de voir les nouvelles actions d’Eto’o en tant que membre du comex, je ne cesse de demander si la saison 3 de la série Minsep-Fecafoot aura lieu. Oui oui, le rassemblement a démarré et toujours aucun signe. Sinon, c’est mieux je crois. 😅

Et toi, qu’en dis-tu ?

Badal


Armelle Touko, l’architecte humaine

Parce qu’elles méritent d’être célébrées, pas seulement le 8 mars, je me fais un plaisir aujourd’hui de te partager le profil d’une femme dont j’admire le travail…

Après le Dr Hemes Nkwa, laisse-moi te parler d’Armelle Touko, celle qui a fait de sa passion, un outil d’engagement. A travers des actions, elle propose une alternative concrète auprès d’une jeunesse en proie à la perdition. Le plus important, elle s’adresse directement à la première cible: les enfants. Ce n’est pas magnifique ça ?

Brève sur Armelle

Armelle est entrepreneure sociale et culturelle. Elle dirige également le collectif Adinkra Femmes dont elle est la présidente fondatrice. Tu vois ce genre de femmes ? C’est le genre de personne qui te donne mille et une raisons de sourire au quotidien et de prendre la vie du bon côté. D’ailleurs, elle arbore toujours un large sourire.

Armelle Touko arborant son large sourire. C: Armelle Touko (avec son consentement)

Lire aussi: Hemes Nkwa, l’incarnation du leadership féminin

Éditrice de formation, de profession et de passion (j’aime trop cette phrase) 😅, Armelle est aussi auteure de treize (13) livres pour enfants. Elle a cofondé avec Marie Gabrielle sa fille, Andikra Jeunesse, une startup tech innovante et spécialisée dans l’édition de livres africains pour enfants.

Les cofondatrices de la startup Andikra. C: Armelle Touko (avec son consentement)

Son objectif ?

En tant qu’auteure et éditrice, Armelle désire amener les enfants africains à la lecture et à la découverte de leur culture, tout en apportant une solution aux problèmes d’identification et de représentation dans les livres dont ils sont eux-mêmes les personnages principaux. Elle mène un combat très noble, elle a toute mon admiration.

Outre cela, elle a mis sur pied le programme 100 petits écrivains, un atelier d’écriture pour les enfants de 6 à 14 ans, mais aussi le programme 100 petits lecteurs pour la promotion de la lecture auprès de la petite enfance, ainsi que noël en contes.

Quelques distinctions

Ma mère  »a pas souvent tord de dire qu’à actions d’impact, récompense d’impact. Armelle a déjà reçu plusieurs trophées pour son magnifique travail.

1er Prix International orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM 2023)

Lauréate du challenge Digital AFD 2023, qui récompense 10 startup Africains dans le domaine des Industries culturelles et créatives

Lauréate du prix label IFC Innovation 2022 des Industries culturelles et créatives avec sa start-up Andikra

Prix spécial de la meilleure Editrice livre jeunesse par le Festival des Fous du Livre (Festifous)

Prix du dynamisme dans la promotion et la diffusion du livre de jeunesse par le Salon du livre de jeunesse et de la bande dessinée de Yaoundé (SALIJEY)

Lauréate du concours de pitch entrepreneurial organisé par l’African Woman for Entrepreneurship Program (AWEP)

Orrr, ce genre de working mum ou rien 😅 😅 😅. Dans cette société en manque de répères, Armelle est le genre de femme impactante que les jeunes doivent avoir pour modèle. Elle a à son actif douze livres publiés, dont neuf livres numériques publiés sur la plateforme numérique Andikra jeunesse et trois livres imprimés.

Et si on explorait sa bibliographie ?

Un jour je serai ingénieure, 2023

La petite fille qui ne savait quoi faire de sa touffe, 2023

Le petit garçon qui pleurait tout le temps, 2022

Akiba découvre les tenues traditionnelles, 2022

Kaby, la calebasse des pouvoirs, 2022

Namadeu l’enfant de la forêt, 2021

Ndam le baobab qui pleurait toutes les nuits, 2021

Dimoamoa, 2021

Comprendre les émotions: La colère 2021

Comprendre les émotions: La tristesse 2021

Comprendre les émotions: La joie 2021

Comprendre les émotions: La peur 2021

Mon corps & moi, Collectif Adinkra Femmes 2021

C: Badal FOHMOH

Tu es d’accord ou bien ? En tout cas, elle mets ok. Chère architecte humaine, comme ton hastag (#Humanbuilder) inconditionnel le mentionne toujours, je te célèbre. Je célèbre ta force, ta résilience, ta passion et tout l’impact que tu apportes dans la littérature pour bâtir un avenir meilleur.

Merci très chère grande sœur.

Avec toute mon admiration, Badal.


Hemes Nkwa, l’incarnation du leadership féminin

Chaque année, mars est un mois spécial, un moment où nous prenons le temps de penser aux femmes qui ont pavé le chemin. Cette année, je décide de lever le voile sur le max des femmes inspirantes de mon entourage

Dans mon beau Cameroun, j’ai eu la chance de croiser des femmes incroyables : des entrepreneures audacieuses qui osent rêver grand, des mamans dévouées qui jonglent avec mille responsabilités, et des femmes fortes et résilientes qui nous montrent, à chaque pas, la force de leur détermination.

Ces femmes, par leur courage et leur passion, m’inspirent chaque jour. Elles se battent pour leurs rêves, soutiennent leurs familles et la communauté, et laissent une empreinte indélébile sur ceux qui les côtoient.

Elles sont le cœur battant de notre société, et il est temps de leur rendre hommage. Pour célébrer ces héroïnes du quotidien, je t’invite à lire ce premier billet sur Hemes Nkwa, une lionne de la médecine et du blogging…

Hemes Nkwa lors de l’une de ses interventions sur les antennes de RFI à Paris, en France. C: Hemes Nkwa (avec son consentement)

Qui est Hemes Nkwa ?

Myriam Hemes Njimegne Nkwa, 31 ans, est médecin et blogueuse, membre de l’association des blogueurs du Cameroun (ABC). C’est d’ailleurs en intégrant cette dernière que j’ai fait sa connaissance. Hemes NKWA est une jeune, dynamique et passionnée camerounaise.

Titulaire d’un doctorat en médecine et de deux masters, l’un en coopération internationale, action humanitaire et développement durable, et l’autre en épidémiologie de terrain, le parcours du Dr Nkwa est déjà bien rempli. Auteure du livre « Des mots pour guérir des maux » en 2019, elle est considérée par beaucoup comme un exemple et une source d’inspiration, mettant ses compétences et son expérience au service du bien-être des autres.

Boursière du programme WanaData de Code for Africa dans le cadre du challenge Data4COVID19 Africa de 2021. Hemes NKWA et moi, avons été sélectionnées pour la 5e cohorte de la bourse #AFFCameroon par Defyhatenow Cameroon. Depuis lors, elle lutte efficacement contre les fausses informations sur la santé, et est une ambassadrice de la lutte contre les discours de haine. Exactement ce que je fais, mais à travers l’éducation aux médias et à l’information. Elle milite pour la vulgarisation de l’accès à l’information sanitaire. Elle sensibilise, communique et éduque sur les problématiques de la désinformation en santé publique.

Lire aussi: A la découverte d’Arcy’El

Entre passion et engagement: que dire du Dr Hemes ?

C’est une âme hypersensible, hyper connectée et hyper généreuse. Depuis mon intégration dans l’association des blogueurs du Cameroun, je rêvais de la rencontrer, car je me suis mise à suivre son travail… ses portraits magnifiques et puissants. Et j’ai eu la chance de la connaître et de la côtoyer lors de notre formation en vérification des faits. Cela s’intensifie un peu plus aujourd’hui, la preuve que tout est possible.
D’ailleurs, elle sera facilitatrice dans le cadre du programme VOFEM (Voix des Femmes et Filles Médiatrices), initiée par mon association Class Pro. Elle y tiendra la session sur le leadership.

L’affiche de sa session. C: Badal Fohmoh

Entre sciences et lettres

Portée par sa double vocation, non, je dirai plutôt passion; Hemes a créé en 2018 son association YOHEDA (Youth for Health and Development of Africa) et qui signifie en français: la jeunesse pour les actions de santé et de développement en Afrique. À travers celle-ci, le Dr Hemes Nkwa y mène des actions telles que des campagnes de sensibilisation sur la santé, l’assistance aux personnes âgées, aux orphelins et aux réfugiés. Les formations en leadership et en entrepreneuriat social n’y manquent pas.

Cependant, la médecin-blogueuse qu’elle est forme et déconstruit les fake news sur la santé à travers son blog, qui porte le nom de son association.

Lire aussi: Yoheda, à mi-chemin entre la vaccination et l’art

Hemes, c’est trop la good vibe, l’énergie positive, les idées constructives, impossible d’être médiocre en la côtoyant. C’est la leader d’exception et la manageuse qu’il faut avoir, connaître et avec qui bosser.

D’ailleurs, si mes souvenirs sont bons, elle a été élue meilleure blogueuse Plan international/Association des blogueurs du Cameroun lorsque j’intégrais ce réseau en 2020. Elle est même dans le top 20 des femmes qui révolutionnent la santé au Cameroun en 2025, selon le journal echosanté.

Tout se digitalise à cette ère numérique, les nouvelles applications affluent, la santé c’est la vie, autant mieux en parler…pourquoi pas à travers un blog ? Sacrée visionnaire !

Oui, j’ai démarré cette série de témoignages par une jeune leader inspirante, mais pas que. Une blogueuse de feu, une blogueuse de renom en terme de santé; et surtout ma leadeuse. Tu n’as qu’à lire ce message que je lui ai laissé à l’occasion de son anniversaire en janvier dernier.

C: Badal Fohmoh

Voici donc présenté Hemes Nkwa, médecin de formation, épidémiologiste de terrain et présidente de YOHEDA et du CNSAF (Conseil pour le suivi et les recommandations du Nouveau Sommet Afrique France).

Et si tu me parlais aussi des femmes inspirantes de ton entourage ? Cela peut être une entrepreneure qui a révolutionné son secteur, une maman qui a toujours été là pour toi, ou une amie qui fait preuve d’une résilience incroyable face aux défis.

C: Badal Fohmoh

Rejoins-moi pour célébrer ces histoires de vie, ces luttes et ces victoires.

Ensemble, faisons briller les voix des femmes qui nous inspirent tant !

Avec admiration, Badal.


A la découverte d’Arcy’El

C’est mars, le mois pour les droits des femmes. Et ce matin, je me lève avec une grande envie de partager avec toi, ma récente découverte… Portrait d’Arcy’El.

Cela fait déjà un an que je côtoie Arcy Epalle, une jeune leader que j’affectionne bien. Malgré nos échanges, ce n’est que récemment que j’ai su qu’elle est aussi artiste. Un peu bizarre n’est-ce pas ? En fait, j’avais appris qu’elle est psalmiste mais je me suis dit qu’elle était dans une chorale d’église, ce sont des choses courantes. Mais que non, elle est bien et bel une artiste pluridisciplinaire qui porte un message d’espoir, de renaissance et de salut. Nous étions même ambassadrices aux assises africaines de la démocratie ensemble.

C: Fondation de l’innovation pour la démocratie (avec son accord).

Qui est véritablement Arcy’El ?

De son vrai nom Arcy Epalle, Arcy’El est une artiste pluridisciplinaire d’origine camerounaise qui utilise sa voix, sa plume et autres atouts artistiques pour porter un message d’espoir, de renaissance et de salut afin d’influencer positivement les consciences de tous les horizons.

D’ailleurs, elle est en plein media tour avec son premier single intitulé « Neema » qui signifie « Grâce » en Swahili (langue de l’Union Africaine).

Videogramme du single Neema. C: Arcy’El

Outre la musique, Arcy’El fait également du slam. Elle a été membre de jury d’un concours de Slam Gospel au Maranatha Festival. Curieuse, je n’ai pas hésité à lui poser quelques questions…

Badal Fohmoh : Pourquoi Arcy’El a choisi l’art pour porter ses messages ?

Arcy’El : La musique me permet de redonner l’espoir et de présenter JESUS-CHRIST aux Cœurs. Cependant, le slam me permet d’étendre avec style, le discours parlementaire. Je suis aussi membre de la société civile et je suis intervenue dans plusieurs espaces de débats publics pour le changement. Le slam me permet aussi de dire autrement mes revendications en tant que jeune femme africaine soucieuse de voir les sociétés africaines transformées. Le slam me permet de sensibiliser sur l’importance des valeurs et sur le sens de la Vie.

Brillons sans faire du mal

Briller sans renverser
Sortir du lot sans piétiner
Plus que des options
Doivent devenir des normes
Brillons sans faire du mal

Se faire distinguer sans opprimer
Réussir sans duper
Plus que des options
Doit devenir des normes
Brillons sans faire du mal

Briller sans tromper
Avoir du résultat sans tricher
Se faire une place sans corrompre
Diriger dans l’honnêteté
Doivent devenir des normes
Brillons sans faire du mal

Régner en comblant les inégalités
Rassembler les divisés
Adopter une gouvernance qui sied à notre société
Telles sont les utopies
Pour lesquelles nous devons nous engager

Parle-moi de ta motivation pour le gospel ?

Ma motivation pour le Gospel vient de trois piliers essentiels : mon amour envers DIEU, ma passion pour le salut des âmes et la mission que DIEU m’a donné, celle d’être ouvrière pour l’œuvre de DIEU à travers de la musique Gospel.

Comment ta famille a-t-elle réagi ?

Ma famille m’accorde son soutien et n’hésite pas à m’encourager à bosser dur, non seulement pour que j’accomplisse ma mission, mais aussi pour que je m’accomplisse en tant que femme.

C: Arcy’El

Parlons de ta relation avec le boss d’apéro gospel…

Il s’appelle Monsieur Jean-Paul Henri Ndongo. C’est une belle âme et un véritable soutien pour ma carrière. Tonton J-P, comme je l’appelle affectueusement, est un catalyseur de talent et une grande chance pour ma destinée. C’est en collaboration avec son label Apéro Gospel que j’ai pu réaliser mon premier single dont le titre est Neema. Mais bien avant ce single, Tonton J-P m’a toujours soutenu au travers de la promotion de mes slams.

Laquelle de tes performances estimes-tu être la meilleure ?

Je n’ai pas une préférence en ce qui concerne les expériences liées à mes différentes escales scéniques, car chaque expérience avait une particularité et un but précis. Ce qui me rend joyeuse à la fin de chacune d’elles, c’est la satisfaction que j’éprouve d’avoir été utile pour l’œuvre de DIEU, et d’avoir annoncé l’Evangile aux cœurs à travers la musique.

En terme de mentor et de modèle, en as-tu ?

Je n’ai pas eu de véritables mentors jusqu’ici, juste des enseignants ponctuels qui m’ont beaucoup apporté dans le domaine de la musique. Des modèles, oui j’en ai. Il s’agit de Benjamin Dube, Terrian, Simiane Tatu. J’ai aussi pour modèle les auteurs des cantiques célèbres utilisés dans les églises aujourd’hui. Les auteurs des cantiques tels que : Sur les ailes de la Foi.

Quels sont tes projets ?

En addition à plusieurs escales scéniques, l’on découvrira aussi plusieurs projets au courant de cette année.

Après cette découverte, es-tu d’accord avec moi que mon amie est multi potentielle ? N’hésites surtout pas à la suivre sur ses réseaux et à lui donner de la force.

Bien à toi, Badal.


Mes premières menstruations…

À l’occasion de la 59ème édition de la fête nationale de la jeunesse, qui se célèbre tous les ans, le 11 février, l’association des blogueurs du Cameroun (ABC) organise une campagne d’articles de blogs sur le thème : « Souvenirs de jeunesse ». Mon souvenir ? Mes premières règles !

poster souvenirs de jeunesse
Affiche de la campagne. C: Welcome ABC – avec son accord

Ainsi, j’ai décidé de replonger dans mon passé, ma tendre jeunesse, et de ressasser des moments marquants. Parmi ces derniers, le souvenir de mes premières règles — ou menstruations — me paraît la plus adéquate… Alors, lis ce billet de blog jusqu’à la fin !

Avant mes premières menstruations

Je n’étais qu’une gamine, une jeune femme certes fragile, mais qui n’avait peur de rien. De rien ? As-tu murmuré cette phrase ? 😂 Eh beuu oui oui, je n’avais peur de rien. Comment et pourquoi devrais-je avoir peur alors que j’avais tout un arsenal de protecteurs ? 😂😂😂J’espère que tu te rappelles de mon enfance ? Te souviens-tu de mes amis, de mon père ?

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En fait, c’était eux mes protecteurs. Je ne craignais rien, parce que je savais qu’ils étaient toujours là pour moi. Je n’avais peur de rien, même pas des choses naturelles. Encore moins des règles. Déjà qu’on en parlait à l’école, c’était le devoir de l’enseignant. Mais ça restait à l’école. On n’en parlait jamais à la maison, même si je surprenais parfois ma mère en discuter avec mon aînée, cela ne m’intéressait guère.

Tout ce que je savais, c’est juste qu’à un certain âge, chaque fille se métamorphose (apparition des seins, des poils, élargissement du bassin…) et aussi, qu’il y aurait du sang qui sortira de son vagin. C’est tout. Je n’ai jamais cherché à en savoir plus que ce qu’on disait pendant les leçons de science. Je me disais toujours, les règles, à quoi ça sert exactement ? jusqu’au jour où, je me suis retrouvée dans cette situation…

14 ans, l’âge de mes premières menstruations

Jeune fille de 14 ans souriant
Jeune fille de 14 ans. C: Freepik

À 14 ans, on n’est qu’un enfant, plein de rêves. C’est exactement ce que j’étais. Imagine-toi, à 14 ans, découvrir des petites traces de sang dans ta culotte. Paniquant n’est-ce pas ?

Culotte avec du sang paillette
Du sang sur une culotte. C: Freepik

Moi, j’en ai eu honte. 😔 J’ai surtout eu ce sentiment parce que c’est mon cousin qui l’avait découvert. Ce jour-là, nous quittions la ville de Bafang pour aller à Essoukou, non loin de Santchou. Une petite localité située dans le département de la Menoua, où ma tante, sa mère, la femme de mon oncle, avait des champs de plantation. C’était la période des grandes vacances, j’étais justement en vacances chez eux. Et je me souviens que j’avais signé sur mon cousin pour qu’on parte ensemble à Essoukou, afin que je voie de mes propres yeux les plantations dont tout le monde en parlait tant.

Et donc, j’ai eu mes premières règles alors que j’étais sur une moto, avec mon cousin. Je me rappelle très bien que nous nous sommes arrêtés à la Moumé, c’était un jour du marché. Mon cousin est descendu de la moto pour faire quelques achats, et BIM. Il constate que son jean est tacheté de sang. Heureusement, ce n’est pas visible. Il me dit de ne pas descendre de la moto et va faire ses courses. Quelques minutes plus tard, il remonte et nous continuons le trajet.

C’est une fois arrivée à destination, des heures plus tard, que je constate que ma culotte est mouillée. C’est la honte totale. Instinctivement, je retire mon pull-over et je l’attache aux hanches. Mon cousin me regarde et sourit. Je suis mal à l’aise, et il l’a sûrement constaté. Il m’appelle à l’intérieur de la maison, je le suis. Je ne savais pas ce qui m’attendait…

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La leçon magistrale de mon cousin sur les règles

Avant de me dire d’allée me doucher, mon cousin, tonton Prosper, m’a donnée une grande leçon… Il a commencé en me disant qu’il comprenait ma gêne, que c’est un sujet de femme et que je devrais normalement en parler avec sa petite sœur, ma cousine Michelle. Mais elle n’était pas venue avec nous. Il m’a surtout expliqué que c’est son devoir de grand frère. Je me souviens de ces mots :

« Voilà, tu es maintenant une grande fille. Même si tu es aussi petite. Tu entres dans un nouveau cycle de ta vie d’adolescente, et surtout de femme. Parce que les règles, vois-tu, sont importantes dans la vie d’une femme. Cela prouve que tu as toutes les chances de pouvoir concevoir un enfant plus tard. Cela signifie surtout que ton corps se développe correctement, et que tu quittes peu à peu l’enfance pour devenir une femme. »

Parole de mon cousin Prosper.

M’entends-tu Foh ? (C’était mon petit nom par lequel lui seul m’appelait), murmura mon cousin.

Oui, je te comprends bien tonton Prosper. Alors, il poursuivit :

« Aujourd’hui, tu as tes premières règles, ouvre bien tes oreilles et comprends ce que je dis. Cela signifie que tu peux désormais tomber enceinte si tu as des rapports sexuels. C’est ce que tu veux ? »

Parole de mon cousin Prosper

Moi : Bien sûr que non.

Lui : Tu veux quoi exactement ? C’est entre nous, dis-moi.

Moi : Je veux réussir à l’école, aller à l’université, obtenir mes diplômes et trouver un travail.

Lui : C’est bien ça. Maintenant, va te doucher et mets ceci (en me donnant un paquet de serviettes hygiéniques). Tu sais comment cela se porte ?

Moi : Oui, répondis-je alors que j’ignorais tout…

tas de serviettes hygiéniques emballées
Des serviettes hygiéniques. C: Freepik

Après m’être douchée, j’ai mis les serviettes à l’envers. 😂😂😂😂 J’en ris toujours chaque fois que j’y pense. Tu te rends compte, j’ai porté ma première serviette hygiénique sans retirer le dessous adhésif qui était censé se coller sur l’intérieur de mon sous-vêtement. 😂😂😂🤦🏿‍♀️ Celle que mon cousin m’avait offerte avait même « des ailes » adhésives qui couvraient les rebords de mon sous-vêtement.

serviette hygiénique avec ailette
Exemple de serviettes hygiéniques. C: Freepik

Heureusement que tonton Prosper était là, il n’oubliait pas de me rappeler toutes les 4h de les changer.

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Pendant mes menstruations

Je me sentais comme différente, pourtant personne ne savait ce que je vivais en dehors de mon cousin. J’avais tout le temps peur de m’asseoir, je craignais sans cesse de me salir. Surtout que j’avais peur du regard des autres. 🤦🏿‍♀️Cela n’a pas du tout été facile, même si mon cousin me rassurait tout le temps que c’était normal, et que je n’avais pas à m’inquiéter. Je m’inquiétais quand même.

Mes premières menstruations ont duré 5 jours, 5 bons jours. Ça a été les jours les plus longs de ma vie. 😂😂😂 Je ne dormais pas bien. À mon réveil chaque matin, je vérifiais les draps pour voir si je ne les avais pas salis. L’humeur changeante, moi-même, je ne me reconnaissais plus…

emples de différentes humeurs que peut avoir une femme durant ses règles
Exemples de différentes humeurs que peut avoir une femme durant ses menstruations. C: Freepik

Durant cette période, j’ai surtout appris beaucoup de choses, non pas seulement sur moi-même, mais aussi sur tout ce qui pouvait désormais m’arriver. C’est vrai que mon cousin m’expliquait certaines choses comme le calcul pour savoir quand arriveront les prochaines règles… Il ne s’y connaissait pas trop et m’avait dit que je pouvais en parler avec Michelle quand on rentrera à Bafang.

En y repensant, je me trouve tellement chanceuse. Même si c’est en rédigeant ce billet que je comprends l’apport de mon cousin, j’avoue que j’avais été chanceuse. De nombreuses filles n’ont pas cette chance lors de leurs premières règles.

Aujourd’hui, je donne aussi des leçons magistrales 😂😂😂 à des petites filles qui en ont besoin. Encore plus, nous sommes dans une ère du tout connecté et il existe plusieurs applications qui aident à suivre son cycle menstruel à l’exemple de l’application Flo.

Moi, particulièrement, je suis accro à My calendar__Mon calendrier. C’est une appli au style girly, que tu peux adapter au mode bébé ou pas bébé afin de savoir quand ne pas avoir des rapports sexuels ou le contraire.

Capture de mon cycle. C: Badal FOHMOH

À côté de cela, tu peux faire des recherches sur Internet, mais je te conseillerai de trouver quelqu’un de confiance avec qui en discuter. N’oublie pas de suivre notre campagne sur les réseaux sociaux via le #ABCYouthDay2025

C: Badal FOHMOH

As-tu déjà vécu une expérience similaire ? Nostalgiquement tienne, Badal.


Ma passion va me tuer

Il y a exactement une semaine que j’ai accepté l’invitation de Samuel, l’un de mes amis, pour entretenir des étudiants d’un centre de formation professionnelle sur la bonne utilisation des réseaux sociaux et les opportunités qui en découlent

Je le redis encore: ma passion va me tuer un jour. N’ouvres pas les yeux comme ça. 😂😩Je suis très sérieuse en le disant. Ma passion me tuera un de ces jours. Tu veux savoir pourquoi ? Lis ce billet jusqu’à la fin…

Ma conversation avec mon ami

Samuel: Allô Bad c’est comment ?

Moi: Ça va ici merci et là-bas ?

Samuel: Tranquille. Dis-moi, je travaille sur une activité qui se tiendra le 5 février prochain avec les apprenants de l’IPH (Institut Polyvalent d’Hôtellerie) . Je ne sais pas si tu auras du temps pour les entretenir. C’est ton domaine, on parlera de ce que tu fais avec CLASS PRO.

Moi: Que vais-je te refuser Sam ? Comptes sur moi.

Ce que j’ignorais, c’est que je me retrouverai à Kampala, deux jours avant le jour-j. Ne dit-on pas que la vie est imprévisible et qu’il faut la prendre comme elle se présente à nous ? C’est exactement ce que j’ai fait.

Mon séjour Ougandais

Comme ça, mon chéri m’a téléphoné dimanche après-midi pour me dire qu’on se retrouvera demain matin (donc lundi) à Kampala, en Ouganda, pour accompagner l’un de ses coéquipiers qui a décidé de quitter le monde du célibat. Il est 15h 45 et je suis bien installée à la tribune presse du stade annexe omnisport de Bepanda. Le derby Union & Dynamo de Douala bat son plein.

Je suis intriguée, je lui demande: tu parles de demain mon pain ?

Et lui de répliquer: oui mon bébé. Tu recevras le mail pour tes billets.

Moi: Boo, tu as oublié mon atelier de mercredi à IPH ? J’ai donné mon accord à Samuel.

Mon chéri : Sois rassuré, tu tiendras ta parole. Je sais que tu es au stade, on se reparle ce soir. Bonne couverture ! Fais bien attention à toi ! Je t’aime !

Ikiii, 😍comment ne devrais-je pas lui renvoyer un je t’aime aussi ? 😅🥰 Me voici au stade, mon corps est là mais mon esprit non. Je me taraude l’esprit et je finis par me dire un aka, ça va sortir comme ça va sortir. 😂😂😂

De retour à la maison, par appel video, avec mon chéri on prépare la valise. Il me demande de lui ramener l’une de ses godasses qu’il a récemment laissées dans le placard. Je me prépare, mon vol est pour 1h 20, il faudra être à l’aéroport une heure à l’avance…

J’informe ma mère, elle est ok. Je mange un bout, je me douche et hop, direction l’aéroport international de Douala.

Dans les airs pour Kampala. C: Badal FOHMOH

Puis des heures après, me voici à l’aéroport international de Kampala. C’est magnifique. Il est 6h passées de 40 minutes. Après le contrôle de visa, je range tout dans mon sac à main. En levant la tête, qui vois-je ? Mon chéri et ses potes sont là, ils sont tous venus me chercher à l’aéroport, c’est chou ça. ☺️ Bise par ci, embrassade par là, nous sortons de l’aéroport et allons au parking. Direction la résidence d’appartement meublé qu’ils ont loué.

Durant toute la soirée, ils n’ont fait que me rappeler tout ce que mon chéri dit de moi, de mes repas et de que sais-je encore. 😂😂😂🤦🏿‍♀️On en a tous ri, et lui en premier. 😂😂😂😂. Et cela a attiré mon attention sur quand on préparait ma valise. Il a tellement insisté sur le fait que j’emporte de la levure et de la bouillie cru. Dieu merci, je les ai bien emballé. Et donc, il a tellement parlé du traditionnel petit déjeuner camerounais à ses potes qu’il voulait absolument que je le fasse ce soir là.

Est-ce que j’avais même le choix ? 😅En tout cas, ils ont aimé. J’ai même rédigé la recette pour laisser à l’une des compagnes d’un autre de ces amis. Petit repos, puis, sur les rues de Kampala.

Nous avons assisté au mariage civil, visité le musée de la capitale, avons mangé des mets locaux et sommes rentrés se reposer pour la grande soirée. Qui elle, fut aussi belle que les mariés. Mon chéri n’arrêtait pas de me dire que bientôt ce sera notre tour, et on en rigolait. S’imaginant ce jour là 😂😂😂😂. Nous sommes un couple de fous. 😂😂😂

Aussitôt la soirée terminée, aussitôt nous avons dit au-revoir aux autres et sommes rentrés. Nous avions un vol à prendre: lui direction Istanbul avec ses autres potes, et moi, direction Douala.

Le jour de l’atelier

Samuel m’a réveillé à 6h. 😫 Puis Stallone m’a relancé à 8h. Direction IPH, je suis sur les lieux et il est 9h 20 minutes. La causerie censée se dérouler dans la grande cour a été déplacée pour la salle de spectacle. Ça tombe bien, puisque c’est un thème que j’ai récemment traité avec les élèves du lycée polyvalent de Bonaberi. Je propose qu’on trouve un projecteur et un PC. Chose faite. Les autres invités arrivent, ce sont les pairs éducateurs de la Camnafaw. Ils tiendront une discussion sur l’éducation sexuelle.

Seulement, au moment du début des causeries, l’électricité est coupée. Rien de grave, on lance de vive voix avec un micro à piles. Les étudiants sont attentifs, posent des questions, participent aux échanges. Tout va bon train.

Arrive mon tour, Stallone me présente, certains sont surpris et moi de leur dire:  » je suis certaine que vous vous demandez ce qu’une petite fille comme moi peux bien vous dire des réseaux sociaux que vous ne connaissez pas ». Ça rigole de partout dans la salle, ce qui détend l’atmosphère. Les apprenants sont surpris quand je me présente comme une RÊVEUSE PRO MAX. 😂😂😂😂

Oui, je suis une rêveuse, je rêve d’un monde meilleur, et pas que, je rêve très grand… C’est le moment idéal pour parler des réseaux sociaux, de leurs stars et influenceurs préférés, ils sont contents, participent aux échangent et se posent les questions à l’instant où je les posent moi-même : pourquoi êtes vous sur les réseaux sociaux (facebook, X (ex-Twitter), Instagram, Tiktok) ? Les réponses sont aussi diversifiées les unes que les autres. C’est alors que j’aborde les usages de ces derniers, comment et pourquoi il est important de construire sa carrière professionnelle dès les bancs. J’ai surtout insisté sur le fait que la construire demande de travailler son branding et donc, sa e-réputation.

Puis, je n’ai pas manqué de leur parler du choix des canaux, qui dépend des objectifs de chacun. On a surtout exploré LinkedIn, le réseau social pour professionnel. J’ai également abordé l’exposition aux flux d’informations qui la plupart du temps, contiennent de la désinformation. Des techniques basiques de vérification des faits en ligne (google reverse image, youtube dataviewer, yandex) au développement de l’esprit de critique, j’ai exploré avec eux, des cas pratiques. Et leur directrice les a énormément encouragé à poser des questions.

La surprise de la journée

Oui, il y a eu une grosse surprise. L’échange était bien dans un établissement professionnel d’hôtellerie et devine quoi ? Lorsque nous voulions rentrer après la photo de famille, l’un des responsables nous a invité à grignoter quelque chose.

Photo de famille avec les encadreurs du centre professionnel. C: Aldiart (avec son consentement)

Sauf que ce n’était pas juste un « bout » comme il le disait. Nous sommes allés au restaurant de l’école, le cadre idéal pour la pratique. Des étudiants en hôtellerie nous ont reçus, c’était une sorte d’exercice pratique. Leur enseignante était là pour les guider sur la disposition des couverts, la réception des clients, la prise de menu, comment débarrasser la table… Nous avons eu droit à une entrée, un plat chaud, et deux deserts. Ce n’est pas surprenant et aimable ça ?

Le processus et le repas. C: Badal FOHMOH

C’est durant cet exercice, en les voyant à l’œuvre, que je me suis encore dite que rien n’est vraiment facile dans cette vie. Tant que tu n’es pas confronté aux difficultés de quelqu’un, à son quotidien, tant que tu ne te mets pas dans sa peau, énormément de choses t’échapperont. D’ailleurs, nous n’avons pas manqué, à l’unanimité, de saluer la patience de leur professeur et de les encourager dans leurs formations. 14h 15, après un au-revoir aux encadreurs, nous nous sommes finalement séparés.

Tu vois jusqu’où ma passion peut me mener parfois ? 😫😂Tu trouves ça normal toi ?

C: Badal FOHMOH

Bref, on se reparle bientôt !

Passionnément tienne, Badal !


Flash-back: ma lettre à mon ex

C’est février, et paraît-il , c’est le mois de l’amour. Il y a longtemps, j’ai vécu une histoire d’amour qui ne m’a pas laissé indifférente. Une histoire d’amour à laquelle j’ai mis fin par une lettre…

😂😂😂 Oui, tu lis bien, par une lettre, dans ce siècle. 😂😂😂 Et aujourd’hui, je décide dans ce billet, de partager cette lettre. C’était un amour de jeunesse comme j’aime bien le qualifier. Certes pas mon premier amour, mais un amour qui m’a presque tout donné et ne m’a rien repris. Bizarre n’est-ce pas ?

Je sais, cela peut paraître bizarre mais c’est pourtant vrai, crois-moi sur parole.

Objet: Ma lettre d’adieu

Cette lettre, je l’ai écrite trois mois avant notre séparation (bon avant ma séparation, c’est-à-dire avant que je ne le quitte. Oui, parce qu’une femme quitte d’abord en pensée…). Mais, je ne la lui ai jamais donnée. Il n’a été qu’un garçon qui a brisé mon cœur, et à travers ces mots, je le (re) quitte de nouveau… 😂😂😂😂😂

C: Pixabay

Notre rencontre

Je me rappelle même encore de la tenue que je portais: un jean et un tee-shirt noir. On s’était rencontré pas loin de chez lui, des semaines après nos multiples sms et appels. Je m’en rappelle toujours comme si c’était hier, il y eut des étoiles cette soirée-là. Il s’appelait Joël (prénom d’emprunt) et s’était installé à Douala des années plus tôt. Il était débrouillard car faisait plusieurs petits boulots pour joindre les deux bouts. C’était le coup de foudre idéal, on s’est vite aimé. Tout était parfait. Est-ce que tu sais qu’il y a des hommes, quand ils entrent dans ta vie, ils te donnent tout sans jamais te promettre d’y rester ? Avec Joël, c’était différent. Il m’avait promis qu’il resterait. Tu connais ce genre de mec ? Ouiiiii, c’est lui. Le salaud ! Un vrai lâche. Aujourd’hui, je lui écris ouvertement cette lettre longtemps gardée secrète, afin que nul n’en ignore.

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Le poids de ton impact

Cher Joël,

Je te fais cette missive aujourd’hui pour te dire à quel point ta rencontre a été impactante pour moi. Un jour, tu m’avais dit que grâce à moi, tu as changé. Tu es devenu moins colérique.Je me souviens aussi que tu m’avais promis fidélité, mais tu as brisé ce vœu. Je me rappelle également de ces nombreux mois torrides que nous avons passés ensemble. Nous étions fous amoureux l’un de l’autre. Tout allait bien jusqu’à ce que tu deviennes distant, méprisable, frivole. Au début, je n’ai pas compris ce qui clochait. Qu’est-ce que j’avais bien pu te faire Joël ? C’était acté, tu avais décidé de mettre un trait sur nous pour « enfin » être avec une à la convenance de ta famille.

Mon ex est un lâche

Oui, tu as été lâche. Tu es un lâche et tu le resteras, pour moi. Tu n’as même pas eu le courage de me dire que c’est terminé. Mais comme on dit, les actes parlent plus que les mots. Je l’ai vu, je l’ai senti, mon intuition de femme ne m’a trompé. Vouloir t’éloigner était légitime, mais partir sans aucune explication ? J’ai trouvé ça tellement petit et lâche.

C: Pixabay

Pardonne-moi de le dire, mais c’est vrai, tu as été un lâche. Tu es un lâche.Tu as mis mon amour aux enchères, tu l’avais certainement promis aux gens chers. Quand j’y pense, tu m’a pris pour un ver de terre. Bravo. Tu m’as surtout transmis un message subtil : l’amour est un mystère.

Puisqu’on se quittait, plutôt, puisque je te quittais, car oui, je le sentais déjà. Tu étais devenu comme l’un de ces hommes dans la rue, un bel inconnu. Tu étais devenu comme ce petit poisson pris à l’hameçon, que l’on remet à la mer, et dont on souhaite toutes les bénédictions. Tu es surtout un souvenir, doux et amer à la fois, comme une belle mélodie qui berce et qui déçoit. Tu as été la leçon apprise au fil des jours, la rencontre éphémère, l’amour court séjour. Tu etais une figure qui m’a fait rêver, qui m’a fait des blessures… Mais comme ce petit poisson, tu as glissé entre mes doigts.

Tu sais, pendant que je réalisais qu’on se quittait, enfin, que je te quittais, j’ai compris qu’en amour, il y a des passants. J’en étais une, j’étais arrivée trop tôt, quand tu n’étais pas prêt. J’ai compris que tu avais peur, et tes peurs me faisaient peur.

Derrière moi, le passé

Toi et moi, c’est de l’histoire ancienne. Et j’aimerais que tu comprennes, cher Joël, que mon amour pour toi n’est plus ce qu’il était. Tout ce qui me faisait mal n’a plus d’effets sur moi aujourd’hui, tout est devenu tellement banal. Pourtant, tu as fait ce que tu as fait s’en m’en informé, sans m’avoir dit qu’on se quittait. 😂😂😂 C’était clairement un choix. C’est tellement rigolo aujourd’hui, 😂😂😂 or sur le coup, j’ai détesté ce moment.

Cher Joël ,

Tu avais pourtant une belle raison. Je l’avais compris, je t’ai donné plusieurs occasions d’en parler mais tu les as ignorées pour je n’en sais rien. Tu me devais au moins des explications… En tout cas, j’avais compris que tu ne le feras jamais. Parce que tu es un lâche. Les larmes qui ont baigné mes joues, les regrets et les questions, je te les ai laissés.

C: Freepik

Et puis, des semaines après, j’ai compris, j’ai finalement compris et j’aurai tellement aimé que tu viennes dire à tous ces hommes qui lisent cette lettre publique qu’on ne s’engage pas dans la vie avec une femme « ambitieuse ».

J’aurais tellement aimé que tu viennes leur dire qu’on ne s’engage pas avec une femme qui a une vision à long terme de sa propre vie.

Le genre qu’on s’aimait, j’aurais aimé que tu viennes dire à ces hommes que l’amour n’est pas la raison pour laquelle on s’engage avec une femme.

J’aurais tellement aimé que tu viennes dire un mot à ces hommes qui me lisent. Mais hélas, tu vis déjà d’autres expériences avec une autre. Une femme avec laquelle tu me trompais 😂😂😂😂, une qui à l’allure de ton aînée, qui m’envoyais des sms pour me demander de te quitter, qui me menaçait en disant que tu es à elle (hahahaha). 😂😂😂😂 Drôle de vie ! On s’aimait pourtant. 😂😂😂😂😂 Mais notre amour n’était pas sain. Tu dois leur dire à ces hommes… 😂😂😂😂

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Mon chéri, mon combat

Cher Joël,

Merci pour tout, merci pour tout ce que tu m’as appris. Merci pour tout ce que tu m’as donné. Merci surtout pour ce que tu ne m’as pas pris. 🙏🏿C’est comme ci tu ralentissais certains de mes projets. Depuis que tu es sorti de ma vie, tout a changé. En bien, en surprise, en positivité alors, merci. 🙏🏿

Aujourd’hui, j’ai un homme qui m’aime, j’ai à mes côtés quelqu’un qui croit en moi plus que moi-même, quelqu’un prêt à se battre coûte que vaille pour me voir heureuse. Quelqu’un qui me rappelle chaque jour que j’ai tout ce qu’il faut pour conquérir et changer le monde. Je suis très heureuse à ses côtés.

C: Pixabay

Aujourd’hui, je suis une nouvelle personne. L’ancienne Badal, celle que tu as connu, n’est plus. La nouvelle me plaît chaque jour un peu plus, comment ne pas l’aimer ? C’est quasiment impossible.

Cher Joël,

Aujourd’hui, je peux dire avec conviction: « j’ai grandi ». Oui, j’ai grandi. Aujourd’hui, je suis fiancée et très bientôt, je serai la madame de mon monsieur.

Aujourd’hui, c’est encore plus facile de dévoiler cette lettre mais sur le moment, ce jour où je l’écrivais, j’étais brisée, tu m’avais brisée.

Ce que je sais aujourd’hui, c’est que les décisions les plus difficiles à prendre sont souvent celles qui nous apportent les plus belles surprises derrière. Et lui, c’est ma surprise. 🥰🥹❤️

Adieu Joël !

C: Badal FOHMOH

PS: Je précise une fois de plus que Joël est un prénom d’emprunt, et que cette lettre, je l’ai écrite il y a longtemps. Mais je viens de l’ajuster avec quelques phrases.

Et si tu me contais l’une de tes déceptions ?😂😂😂😂😂

Avec toute ma sincérité et mon honnêteté, Badal.


Cinq bonnes raisons de ne pas sortir avec une blogueuse

Ce matin, je te propose un billet assez atypique. C’est un billet du style liste, non pas de styliste ou de couturier. Juste un billet dans lequel je te donne 5 excellentes excuses de ne pas songer à courtiser une blogueuse

J’ai récemment lu un article de blog que j’ai énormément apprécié. L’article dressait une liste assez insolite sur les 25 raisons de ne pas sortir avec un Malgache. 😅 J’ai beaucoup ri en lisant quelques-unes de ces raisons, je m’y suis également parfois retrouvée dans d’autres, bien que je ne sois pas un Malgache…

Bref, il y a eu beaucoup d’autodérision. Alors, j’ai très envie de le reproduire à ma façon en te partageant les cinq bonnes raisons pour lesquelles tu ne devrais pas sortir avec une blogueuse. 🤦🏿‍♀️😂

Partant.e. ? Accroche-toi bien !

Pourquoi ne pas courtiser une blogueuse ?

Je sais. Tu as hâte de lire ces raisons que je tiens à citer, mais laisse-moi te dire que rien n’est jamais acquis. Surtout pas avec elles. Elles ont multiples facettes telles les couleurs de l’arc-en-ciel.

#1- Elle ne vit que pour son blog

Cela paraît étrange mais c’est bien ça, la réalité. Une blogueuse n’a d’yeux que pour son blog. Les rares fois qu’elle peut te demander quelque chose, c’est justement pour te soutirer des informations pour l’un de ses prochains billets. Si tu lui envoies un message demandant ce qu’elle fait et qu’elle ne veut pas te parler, vite fait, elle te dira qu’elle est en train de bosser sur son prochain billet de blog. Sacrée blogueuse !

Une blogueuse qui ecrit. Crédit : Pexels

#2- Femme de détail, elle est minutieuse

Oui, toute blogueuse l’est à coup sûr. Elle est maniaque du détail, de l’orthographe, de la grammaire, des ponctuations, de la disposition des choses dans un lieu précis, des accessoires sur un corps, du mélange des couleurs… Elle est minutieuse sur tout. Si tu sais que tu as encore du chemin à faire sur ces points, vraiment, n’essaies pas de te rapprocher d’une blogueuse. Elle prend énormément les actes à cœur, les mots, elle en utilise au quotidien.

#3- Elle est cultivée et folle

Si tu es sage, ne fréquente pas une blogueuse qui lit, une qui écrit, qui pense, qui ressent trop, qui rit pour un rien et pleure pour tout, qui sait ce qu’elle sait, qui est sûre d’elle-même, et qui plus, sait voler. 😅😅😅 Oui, moi aussi je suis une voleuse. Et stp, la reine des voleuses. Toutes les blogueuses le sont. 😂

Ne fréquente surtout pas une blogueuse qui aime la poésie (celles-là sont les plus dangereuses 😂). Une blogueuse qui aime le foot ? Pire qui est fan de Barcelone ? Tu n’en as pas besoin. Restes très loin d’elle.

Une blogueuse qui lit. Crédit : Freepik

#4- Les blogueuses sont des aventurières

Chaque expérience doit être contée. Elles ont toujours tendance à voir dans des situations, des occasions de coucher une encre sur du papier. Contrairement à ce que plusieurs personnes pensent ou disent, une blogueuse n’est pas toujours accro à son téléphone ou son PC. Elle sait faire la part des choses, même si elle te conseillera toujours de mettre un blog sur pied pour parler de tes passions. Oui, elle aime embarquer les gens dans son domaine de définition. Pas forcément pour qu’ils deviennent, eux aussi, des blogueurs. Mais surtout, pour qu’ils puissent avoir une plateforme où ils parlent de ce qu’ils aiment… Elles aiment prendre des risques, vivre de nouvelles expériences, profiter des voyages… J’ai failli oublier : les blogueuses ne sont pas très fan de mode. Enfin, quelques-unes de celles qui n’y sont pas spécialisées. Et par-dessus tout, elles adorent l’indépendance. C’est très important pour elles.

#5- Amour et nourriture

😂😂😂 Rions ensemble ! Tu y as pensé ? Une blogueuse est une amoureuse de l’amour et de la nourriture. Oui, une vraie blogueuse aime ces choses-là. Ne me demande pas pourquoi ni comment je le sais, mais sache que c’est comme ça. Pour preuve, moi-même j’adore la nourriture. Il n’y a pas meilleur moment de la journée que lorsque je mange. Et quand je mange un bon repas, mon oreille gauche se bouche, du coup, je n’entends plus bien ! 😂 Une blogueuse adore le romantisme, les hommes romantiques avec love language clair font chavirer leurs cœurs.

S’il y a quelque chose d’irréprochable chez une blogueuse, c’est bien le fait qu’elle aime d’un amour vrai. Éperdument, innocemment, totalement, sans réserve aucune. Peu importe la nature de votre relation, une blogueuse ne fait pas semblant. Alors, n’abuse pas, sinon, tu ne la reconnaîtras pas.

Une blogueuse avec son amoureux devant un vendeur à la sauvette. Crédit : Freepik

ATTENTION !

Même si certains points peuvent paraître vrais, ne crois surtout rien à tout ce je viens de dire. J’ai énuméré cette liste juste pour plaisanter ! 😂 Mais tu peux continuer à ta guise. Elle n’a rien de vrai, et dis-toi qu’elle a été montée par une blogueuse. Qui plus, a déjà été conquise et prête à quitter le monde du célibat. 😎

C: Badal Fohmoh

Donc, ne te prends pas la tête. C’est juste un billet de blog à titre instru-fictif 😉.

Bien à toi, Badal.


Avant, je voulais être médecin !

Oui oui, c’était mon premier rêve d’enfant. Mais ça, c’était avant (rires). Tu veux connaitre l’histoire derrière Badal la blogueuse ? Eh bien, lis ce billet jusqu’à la fin.

Quand j’étais gamine, comme tout enfant de mon âge, j’avais un rêve : je voulais être médecin. Je voulais soigner les gens, les aider, les conseiller… Quand j’ai commencé à vraiment grandir, j’ai compris que ce n’était pas ce que je voulais.

Je voulais être médecin, mais j’avais opté pour la série littéraire. Bizarre n’est-ce pas ? Je sais. Étant brave dans les matières dites « littéraires », je savais que la science de la vie et de la terre (SVT) dans laquelle je me débrouillais pas mal, ne pouvait pas, elle seule, me sauver. Alors, je mettais tout mon espoir dans mes matières littéraires.

Crédit : Freepik

Après mes deux premières sous moyennes en mathématiques, en classe de 3ᵉ, j’ai fini par changer de vision. Alors, j’ai voulu être avocate.

Moi, avocate ?

Ça allait bien avec mes penchants littéraires ! Je voulais surtout ressembler à l’une de mes cousines maternelles, qui est avocate au barreau camerounais et français. Ah tata Gladys, je l’admirais tellement pour sa profession. On en parlait à toutes les réunions familiales. Elle était l’exemple parfait pour mes tantes et oncles.

Seulement, quand j’ai appris qu’on les retournait contre sol avant de les enterrer, j’ai vite changé d’avis. Quoiqu’on m’en ait encore persuadé par la suite, ma décision avait déjà été prise. Aussi, je ne me voyais pas étudier autant d’années…

Crédit : Freepik

Moi, journaliste

Au fil du temps, j’ai voulu être journaliste. Mais ça aussi, je n’y suis pas arrivée officiellement. Car oui, aujourd’hui, je n’ai plus peur, ni honte de dire que j’ai échoué. Oui, tu me lis bien, j’ai échoué.

J’étais élève moyenne au lycée. Après mon Bac, et comme la grande partie des élèves de mon lycée, nous n’avions pas la possibilité de faire des études dans de grandes écoles. J’ai quand-même décidé de faire le concours de la prestigieuse École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC) afin de réaliser mon rêve de devenir JOURNALISTE.

Mon père était tellement content, il m’encourageait par tous les moyens. Il en avait parlé avec l’un de ses frères, mon oncle, et ce dernier lui avait dit : « Elle ne réussira jamais. »

Pour lui, je devais apprendre la couture pour assister son épouse. Et tu sais quoi ? Mon oncle avait raison. Car cette année-là, j’ai eu mon tout PREMIER ÉCHEC. Eh oui, j’avais échoué au concours d’entrée à l’ESSTIC. M’entends-tu? J’avais échoué, nous étions en pleine rentrée 2014-2015 quand la nouvelle est tombée.

Badal a échoué, pas une fois, mais deux bonnes fois. Mais aujourd’hui, à bien y réfléchir, je suis très fière d’avoir échoué. Mes raisons sont multiples (on peut en parler en commentaire). Je ne serai pas là aujourd’hui, je n’aurai pas eu tout ce parcours, je ne serai pas qui je suis…

Je ne suis pas allée à l’ESSTIC, mais j’ai étudié la communication à l’Université. Et chaque fois que je rencontre mon oncle là, il me dit : « J’ai de tes échos, c’est bien. Si ton père m’avait écouté à l’époque je ne sais pas s’il serait si fier de toi. Bravo ma fille ! Va de l’avant ! » Je ne crois toujours pas en sa sincérité quand il le dit.

J’ai fait du chemin

De la radio à la télévision, en passant par la presse écrite, je me suis finalement sentie plus bien et à l’aise dans celle-ci : la presse en ligne, ou si tu veux, le blog. J’ai même créé plusieurs concepts et projets qui ne sont jamais sortis de leur coquille de conception. Hahahaha, j’ai fait du chemin. La jeunesse et les ambitions. J’étais jeune, innocente, et pleine de rêves. J’étais surtout convaincue que je changerai le monde. D’ailleurs, je le suis toujours ! 😎

Mon premier passage en direct à la télévision. C: DBS TV/Badal Fohmoh

Aussi, j’avoue qu’avec mes déceptions amoureuses, la naissance de mes enfants, mes dépressions et mes nombreux moments de turbulences, j’ai fini par ne plus avoir de vision, d’ambition, d’objectif quoi. Le motivateur était : « Pourquoi l’avoir si je ne peux jamais le réaliser ? » Il me faut juste l’essentiel pour vivre. Et celle que je me posais tous les soirs avant de dormir, chaque matin au réveil, c’était : « Suis-je vraiment destinée à échouer ? Étais-je née un mauvais jour ? » La dépression n’est pas bien je jure. Quand j’y pense, j’éclate toujours de rire. Bref, les as-tu comptés, mes échecs ?

Au fond, j’étais cette fille terrifiée, qui avait peur d’avoir de vision, d’ambition… En vrai, je me disais que les grandes choses étaient pour les autres. Alors oui, j’avais peur de dire avec certitude : Je vais faire ci, je peux faire ça. Je n’aimais pas promettre, de peur de décevoir, au cas où je n’y arriverais pas.

D’ailleurs, je n’aime toujours pas le faire. Et si toi, tu t’es identifié à moi (de quelque manière que ce soit), dis-toi que tu n’es pas seul(e). Dis-toi que quelque part en Afrique, au Cameroun, existe une fille, comme toi, qui avait peur, qui avait des craintes, des doutes, qui avait échoué (à plusieurs reprises)… Mais qui est sur la bonne voie pour s’en sortir. 🥰

Je te le dis pour que tu saches que l’épreuve par laquelle tu passes en ce moment peut avoir l’air invivable, insupportable, incompréhensible… et dégoûtante. Ne te laisse pas faire, continue à avancer. Demain, tu pourras en rire et tu comprendras que c’était le chemin pour te mener où tu seras dans le futur. Tu comprendras que ce n’était que le chemin de ta destinée.

Rappelle-toi de moi lorsque ça ira mal et pense au fait qu’actuellement, je suis peut-être contente, que je ris ou que je pleure, que je suis blogueuse et que j’apporte un plus à mes lecteurs, dont tu fais partie. Dis-toi que tout n’est pas totalement perdu. Et pour te donner de la force intérieure, ancre cette punchline dans ton esprit : « C’est dur, mais je peux ! »

C’est celle que je me répète jusqu’à accepter que ce monde a besoin de moi, que ma plume, ma vision et mes ambitions peuvent servir à tracer les larmes des âmes blessées comme toi, comme moi. Mieux, j’ai accepté qu’elle peut consoler les cœurs accablés, calmer les esprits agités et parfois sans espoir. J’ai surtout compris le pouvoir des mots, le pouvoir de la pensée positive.

Moi, je suis Badal FOHMOH. Et oui, tout ce que j’ai, c’est une plume, mes ambitions et ma vision. Et toi, que voulais-tu devenir plus grand ? Ou alors, à qui voulais-tu ressembler ? L’es-tu finalement ? (Rires). J’attends tes réponses en commentaire. 😉

Mais d’ici là, sois confiant.e, travailles et dis-toi que demain sera toujours meilleur.

C: Badal Fohmoh

Avec toute ma nostalgie, Badal.


Mtn elite one: les échos de la 8e journée avancée

Ce mercredi, 15 janvier 2025, le stade annexe de la réunification de Bepanda était le théâtre d’une confrontation électrique entre deux poids lourds, et historiques du football local

C: Réseaux sociaux de la Fecafoot

Ayant manqué les précédentes journées, je me suis jurée de ne pas rater ce choc de taille. Au même moment, je suivais la rencontre Stade Renard de Melong contre Gazelle Fa de Garoua.

Avant la rencontre

Une heure avant le début de la rencontre, j’étais déjà au portail du stade et c’est à peine que la circulation était fluide. Les supporters sont sortis de tout bord pour venir propulser leurs équipes respectives. Le stade était plein à craquer.J’ai quand même été surprise que des policiers censés donner la priorité aux journalistes nous refusent l’accès, certains camarades et moi.

Le prétexte avancé ne tenait pas, disait-il :  » le quota de journalistes habiletés à entrer est déjà atteint ». Te rends-tu compte, j’ai d’abord enlevé mon chapeau de la tête pour bien réaliser la bêtise qu’il venait de m’avancer. Pour dire vrai, je ne sais pas comment j’ai gardé mon sang froid. En voulant me tourner vers son collègue, un aîné de la profession qui a suivi la scène m’a dit de le suivre, et comme par magie, le même policier nous a laissé entrer. Je n’ai pas manqué de m’indigner, si bien que son supérieur nous a dit de l’excuser.

On parle comme ça, pour avoir le badge c’est un calvaire. Tu réussis même à l’avoir, le policier ne facilite pas l’accès au stade. Vraiment hein… En plus, je n’ai pas eu de place assise à la tribune presse, j’étais donc obligée de m’asseoir juste aux escaliers (rire)

Moi, assise aux escaliers de la tribune presse. C: Badal Fohmoh

La lutte acharnée Union Vs Coton

Actuellement 10e et 8e au classement avec 8 et 10 points, les deux équipes en quête de stabilité espéraient relancer leur saison. Face à des contonculteurs de Garoua venus chercher à confirmer leur statut de favori; et même portée par ses fervents supporters, l’union sportive de Douala n’a pas pu s’imposer à domicile, ni pu retrouver sa dynamique.

Des joueurs en mouvement. C: Badal Fohmoh

A peine huit minutes après le coup de sifflet de Guimbang Aline que Coton Sport avait déjà ouvert le score de la rencontre. Les nassaras ont cherché le chemin des goals adverses jusqu’à la mi-temps sans jamais hélas les trouver. Malgré les multiples remplacements du coach Anicet Mbarga Foé, ses poulains n’ont pas pu revenir au score.

Surtout que, Félix Oukine a dû enfiler les gants de gardien après la sortie de Marcelin Mbahbi sur blessure cet après-midi.

Felix Oukine enfilant les gangs de gardien. C: Badal Fohmoh

Et c’était sans imaginer qu’un Nchindo des grands soirs doublerait la mise. On joue la 78e minute du match. Union 0-2 Coton. C’est les éclats de voix dans les gradins, les supporters des deux équipes se lancent des pics…Finalement, Coton sport de Garoua a bel et bien pris les 3 points en jeu.

Gazelle dompte le Renard à domicile

A Melong, Stade Renard a été piégé à domicile par les Sky Blues de Garoua.Dans un match avancé de la 8ᵉ journée de la MTN Elite 1, Gazelle FA de Garoua a frappé un grand coup en s’imposant sur la pelouse de Stade Renard de Melon (2-0). Les Sky Blues, emmenés par un Kalgong Kada en feu et un Maël clinique, n’ont laissé aucune chance à leur adversaire, qui semble avoir perdu de sa superbe à domicile.

Le 11 entrant de Gazelle. C: Réseaux sociaux de Gazelle

Dès le coup d’envoi, les hommes d’Alioum Kada ont montré leur supériorité tactique et technique. Organisés, disciplinés et animés d’une volonté de fer, ils ont asphyxié le Renard, incapable de déjouer les plans des académiciens de Garoua. Kalgong Kada, en parfait renard des surfaces, a ouvert le score après une action collective de grande classe.

Malgré une tentative de révolte Stade Renard n’a jamais trouvé la faille. Pire encore, ils ont été punis une deuxième fois par Maël, qui a scellé la victoire des visiteurs.Avec cette victoire éclatante, Gazelle FA s’empare provisoirement de la tête du championnat. Deux sorties hors de leurs bases et deux victoires convaincantes : les Sky Blues ne cachent plus leurs ambitions. Leur entraîneur, Alioum Kada, a su insuffler une dynamique gagnante à ses poulains, qui regagnera Garoua avec la satisfaction du devoir accompli.

Cette performance retentissante envoie un message fort à leurs prochains adversaires : les académiciens de Garoua sont en mission, et rien ne semble pouvoir les arrêter pour le moment. Stade Renard, quant à lui, devra rapidement réagir pour ne pas sombrer davantage dans le doute.

Ainsi s’achevait une journée difficile pour les clubs de Douala, mais bien joviale pour ceux du Nord.

Rendez-vous ce dimanche pour la suite de cette 8e journée.