Ados : résister ou craquer ?

Cela fait un bout que je tiens à partager avec toi une partie de la note d’intention de mon futur livre « Ados : Résister Ou Craquer ? ». C’est une fiction inspirée des faits réels, mais c’est surtout la chronique d’une société en perdition…

Écrire pour la jeunesse camerounaise

Sais-tu à quel point il est difficile d’être jeune aujourd’hui ? Non ! Je crois que tu ne le sais pas. Alors, écoute moi te parler des réalités de mon époque, de mon Afrique, mais encore plus celle de mon Cameroun natal…

Chez nous au Cameroun, c’est difficile d’être jeune…

Il est difficile d’être jeune dans un pays où on assassine aussi facilement la parole.

Dans un pays où on meurtri le rêve et emprisonne la pensée.

Il est facile de perdre son innocence sur une route parce que ceux qui conduisent, le font en état d’ébriété ou en manipulant leur téléphone.

C’est tellement difficile d’être élève avec des enseignants qui ont trop de problème.

C’est dur de rêver tant la jeunesse manque d’émulation.

Comment être un jeune probe quand la flagornerie et la malhonnêteté sont érigées en modèle ? Comment apprendre l’effort quand ceux qui prônent la facilité sont ceux qui ont le plus d’audience ?

Cultiver sa singularité

Parlons d’audience, la nouvelle monnaie de ce monde. Avant, on vendait son âme pour de l’or, aujourd’hui on le fait pour des #followers.

Comment être un jeune sensé quand la bêtise semble apporter plus de #suiveurs ? Bien qu’il soit difficile d’être jeune dans un contexte aussi hostile, il est important de célébrer ceux qui #OSENT.

Ceux qui se battent contre les cancers sociaux et qui malgré toutes les meurtrissures auxquelles ils peuvent faire face, construisent de leurs mains une partie de cette nation. Une jeunesse qui sait s’armer de patience, qui à chaque difficulté refuse de devenir de ceux qui se plaignent, mais continue d’être de ceux qui se battent.

Il est certes difficile d’être jeune aujourd’hui, mais les difficultés engendrent des conquérants. Chapeau bas à tous ces jeunes qui ne volent pas, qui ne jettent pas des ordures dans les rues de leur pays.

A tous ceux qui cultivent l’effort. Je sais que parfois vous avez envie de rejoindre le côté obscur, tant vous vous sentez seul(e) et abandonné(e) à votre sort, délaissé par ceux qui devraient vous célébrer, tant ils sont occupés à plébisciter l’imposture.

Ne changez pas.
RESTEZ DIGNES.
RESTEZ JEUNE DANS VOS COEURS.

Une pensée à tous les jeunes du Cameroun et particulièrement à une jeunesse donc je suis fière d’appartenir : la jeunesse de la blogosphère camerounaise.

Que chaque jeune femme et homme de chaque secteur de la blogosphère camerounaise se sente fier d’appartenir à un secteur qui malgré l’abandon et l’incompréhension de tous, se bat à renaître de ses cendres.
La #résiliance et la #determination dont vous faites preuve, est une vraie inspiration.

Les temps changent…

« Devenir milliardaire en faisant des vidéos Tiktok et Facebook » est le « j’ai commencé avec un plateau d’arachide » des temps modernes.

Un artiste camerounais disait dans l’une de ses chansons :

Ce pays tue les jeunes.

Valsero

Était-il un visionnaire ? Avait-il raison ? A-t-il raison ? Je n’en sais rien ! J’aurais aimé avoir de bonnes nouvelles mais malheureusement ça sera pire avant d’être bien.

Même si les challenges Tiktok et les soi-disant influenceurs preferés montrent le contraire, la meilleure manière de s’assurer un bon futur est d’écouter ses parents et d’aller à l’école.

Des jeunes autour de moi parlent sans cesse du réseau social Tik Tok, je ne sais vraiment pas comment il fonctionne, je n’y suis pas mais j’entends plus d’un jeune parler de challenges Tik Tok. Entre deux challenges Tik Tok sur le son du moment, les jeunes devraient penser à acquérir de vraies connaissances.

Le Progrès est inévitable. Un jour ou l’autre, on devra nous même bâtir le pays dont on rêve tous. Et pour cela, il va falloir plus que choisir des filtres sur Snapchat et mixer les vidéos sur Capcut…

Architectes, médecins, ingénieurs, enseignants, médias, créateurs de contenus, comédiens, artistes… La liste des choses dont nous aurons besoin est tellement longue… C’est pourquoi jeunes, on doit être « sages », comme on dit au village.

La sagesse du village, celle qu’on n’enseigne pas à l’école, celle qu’on n’acquiert pas avec les diplômes. Mais, celle qu’on apprend de la vie : c’est l’expérience de la vie, c’est l’école de la vie. On finit par tous s’y faire, alors, courage à nous tous !