Ma journée inoubliable à Mengong
À l’occasion de la 2e édition du festival BIA So Mengong qui a débuté une semaine plutôt, j’y suis allée et j’y ai passé une journée inoubliable. C’était hier, 21 juillet 2023. J’en parle dans cet article, alors, accroche-toi bien !
Et me revoilà dans les contrées de notre beau pays. Partie de Yaoundé ce matin du 21 juillet, je suis bien arrivée à MENGONG, localité située à 30Km d’Ebolowa dans le Sud Cameroun.
Le village ne m’est pas étranger car j’y suis déjà venue 3 fois auparavant. Descendue au marché, vite, je cherche un coin et j’appelle Jacques Kisito Ndongo, mon point focal pour récupérer mon badge. Mais j’ai un problème, Jacques tarde. Tout le monde autour de moi parle du premier match de la journée, il est sur le point de commencer. Je décide d’y faire un tour…
A peine arrivée, Jacques me rappelle et je le retrouve en ville pour récupérer mon badge. La journée peut démarrer.
Entre atelier de prise de vue en photographie, matchs de football, concours de danse traditionnelle et soir au village, il y a eu du tout pour m’occuper. Mais commençons par l’atelier…
L’ATELIER EN PHOTOGRAPHIE
Il est 10h, je vais à la mairie pour assister à l’atelier sur la photographie. Toute contente de savoir qu’il est tenu par un tonton expert en photographie, Max Mbakop. On se connait depuis Douala. L’air étonné mais souriant, Max se demande certainement ce que je fais là. Je lui renvoie le sourire et retrouve les autres participants. Nous sommes environ sept ce qui fait une diversité de profil (chasseur, enseignants, commerçant, animateur), avec un objectif commun: apprendre à faire de belles photos, celles qui parlent.
Tout d’abord, il faut définir son style photographique, tenir compte du sens du regard avant de prendre une photo, se poser les questions: pour qui on fait la photo, comment et avec quelle intention. L’intention ici n’est rien d’autre que la connaissance du sujet. Et parce que la photo est un langage, il faut toujours faire la mise au point avant de la prendre car cela permet de faire un bon cadrage. Tout ceci après avoir défini son angle de prise de vue. Bien sûr, on a fait un peu de pratique avant de se séparer.
Entre la mairie et le stade Cocam, il y a environ 1Km à parcourir. Je l’ai fait avec Yvan Ondoua, chef de chaîne de la radio communautaire Nkul-ayong, 96.1 en fréquence. Nous avons parlé de blog, de Mondoblog, de ligne éditoriale, de contenus, de podcast, de Fact-cheking, de l’association des blogueurs du Cameroun (ABC) … Malgré cette causerie intéressante, j’avais quand-même la tête ailleurs pour cause, ventre vide. Yvan propose de faire un break au village du festival, question de manger local. Ici, les gens consomment beaucoup de viande de brousse. Je l’ai aussi fait.
MATCHS DE FOOTBALL
Le tournoi de football Mireille Gracia Belinga est un ensemble de matchs pour la fraternité, c’est l’esprit de Sangulu.
Au programme de cette journée, des rencontres alléchantes. Le public venu nombreux ajoute du rythme et de l’intensité. Les uns crient les noms de leurs joueurs préférés tandis que les autres se prennent pour des coachs. Certains prédisent même le score final. En fin de journée,14 buts ont fait trembler les filets du stade Cocam de Mengong.
CONCOURS DE DANSE TRADITIONNELLE
Un festival, c’est aussi un moment de rassemblement de toutes les classes d’âge. Chacun profite, petits, jeunes, ados, vieillards… Il est 18h 30 au village du festival, tout le monde y est pour le grand concours de danse traditionnelle. Tous les efforts locaux sont confondus pour rehausser l’image de ce festival qui vient une fois de plus confirmer que la culture est un véritable atout de rassemblement et de développement durable. Les différents groupes répètent déjà.
Au programme, 8 groupes s’affrontent. La compétition fut un beau moment de symbiose, les uns et les autres n’ont pas manqué de crier, de faire quelques pas de danse ou de former des petits groupes pour apprécier leur finaliste favori. C’était tellement beau. Ce genre de moment ne s’explique pas, il se vit, tout se ressent…Au final, le groupe Mégane de Mengong reste indétrônable. Vainqueur l’année dernière, il a encore remporté la première place en décrochant le prix de 50.000 FCFA.
Les femmes dynamiques de Doungou viennent en 2e position avec 30.000 F CFA et Otubaka d’Emanevam 3e avec 20.000 F CFa.
Pour rappel, le festival « BIA So Mengong » est une initiative de la fondation Belinga. Il signifie « nous sommes de Mengong ». Et donc, l’un des critères était les tenues de danse. Puis, les instruments, les paroles musicales, les rythmes, les chorégraphies, et enfin, l’originalité.
Pour la énième fois consécutive, je tiens à tirer un coup de chapeau au couple Belinga pour son travail très remarquable et encourageant qu’il effectue dans l’arrondissement de Mengong. Bravo !
Ainsi s’achevait une journée intense et riche d’emotions, de (re) découvertes, de sympathie et d’apprentissage. Comme l’indique l’image ci-bas, A Ne AJÔ ZA’ANE ABUI (c’est votre affaire, venez nombreux).
On se reparle d’ici peu. Mais en attendant, prends soin de toi !
Avec tout mon amour !
Badal
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