L’éco-blogging: un engagement civique pour la protection de l’environnement

Les questions environnementales sont aujourd’hui l’affaire de tous et réduire son impact écologique est devenu une nécessité…

C’est même une erreur de croire que parler du changement climatique ne concerne que le système écologique. En fait, il touche tout aussi bien d’autres domaines tels que la société, la santé, la politique, l’agriculture, l’économie, le blogging et tout ce que tu peux bien t’imaginer.

Avant de démarrer ce billet, j’aimerais que tu saches qu’aujourd’hui, on n’a plus le droit de choisir entre biodiversité et changement climatique. Les bienfaits de notre biodiversité quoiqu’en déclin et qu’il est vital de préserver, sont aussi importantes que l’action ou la justice climatique. Même s’il n’existe pas d’instrument pour financer la protection ou la restauration de la nature comparable aux crédits carbone. La biodiversité doit représenter pour une majorité, sinon la plus grande, une valeur collective que tu dois défendre. Je vais plus loin, elle doit figurer parmi ces grands idéaux humains que sont la démocratie, la liberté, l’égalité et la fraternité.

Le climat: le casse-tête de notre siècle

La problématique du climat hante le monde aujourd’hui. On en parle partout: dans la rue, à l’école, dans les médias… Je sais que tu as déjà au moins entendu parler du changement climatique.

Cette expression revient de plus en plus souvent dans l’actualité et dans les discours… Je sais aussi que comme nombreuses autres personnes, tu te demandes certainement c’est quoi au juste. (Rires) même si c’était à l’école, et que tu l’as entendu. Laisse-moi te l’expliquer terre à terre comme on dit chez nous au Cameroun (Rires).

Lire aussi: Changement climatique: le Cameroun se forme aux GL IPCC2006

C’est quoi le réchauffement climatique ?

Le réchauffement climatique veut tout simplement dire que l’air, la terre et les océans se réchauffent à une vitesse qui s’accélère, car nous produisons du CO2 à un rythme si élevé que notre planète n’a même plus suffisamment de temps pour pouvoir tout absorber.
C’est déjà démontré que notre climatologie s’est déréglée, et que si on ne fait rien, nos enfants souffriront à cause de la sévérité des dures saisons qu’ils endureront. Parce que vois-tu, un climat qui change, ce n’est pas juste la température. Cela signifie que la végétation change, que les espèces migrent, qu’elles se raréfient. Qu’on ne pourra plus cultiver les mêmes plantes au même endroit. Et tout cela à l’horizon 2030. Tu t’en rends compte ?

Je ne sais pas si tu comprends vraiment ce que j’essaie de t’expliquer. En gros, je suis entrain de te dire que les conséquences du changement climatique sont déjà là. Regarde juste autour de toi: il y a une multiplication des feux par ci, des inondations par là, des canicules et phénomènes météorologiques extrêmes qui sont directement liés à l’activité humaine. Et cela a des conséquences directes sur notre santé. Toutes ces dernières semaines, on ne parle que du drame de Yagoua, dans le grand Nord du Cameroun. C’est un énorme problème pour les écoliers à peine retournés en classe… J’ai le coeur brisé. C’est si triste. Toutes ces centaines de milliers de familles si lourdement éprouvées méritent un accompagnement multi-sectoriel à la hauteur du sinistre.

Réalises-tu la hauteur des conséquences de ce phénomène ? En plus des décès liés à la chaleur, les maladies respiratoires liées aux feux de forêts, ou encore les maladies liées aux animaux, comme le choléra qui se développent de plus en plus vite, nous sommes tous concernés. À ce sujet, tu comprends que le phénomène « une seule santé » est bien réel n’est-ce pas ?

C’est vrai que les conséquences sont globales mais ici chez nous en Afrique, l’accès à l’eau risque d’être de plus en plus compliqué. Et la sécurité alimentaire n’est pas en reste. Même avec la volonté de produire, on ne sera plus sûr d’avoir accès à de la nourriture, d’où l’enjeu crucial des prochaines décennies.

Il faut reconnaitre que les aléas climatiques vont impacter les récoltes, qui seront aussi de moins bonne qualité (Emoji triste). Et tout cela peut créer des réactions en chaîne : une catastrophe naturelle combinée à un manque de ressources, qui entraîne une catastrophe humanitaire… Mon Dieu, épargne nous de cela !

Si on agit maintenant, on peut limiter le changement climatique.
Si nous nous engageons beaucoup plus fortement dès à présent, nous pouvons arriver à éviter beaucoup des graves conséquences. Mais comment ?

Mon blog, mon empreinte

En tant que blogueuse engagée, je crois fermement que le blog est un média essentiel à la préservation des droits, de la démocratie, de la paix, et même de la protection de la nature. Le lien entre l’environnement et la création de contenu peut paraître flou et pourtant, elle a des effets considérables sur notre planète. Sais-tu que tu peux apporter ta pierre à l’édifice ? Indépendamment de qui tu es, de ton métier, de ta couleur, de ta race, de ton genre et même de ta situation géographique… Oui, chaque voix compte.

Et en tant que blogueuse, je me dis qu’en rendant mon blog plus écologique, ce serait un bon début pour promouvoir une communication plus durable. Ne sois pas étonné, c’est bien possible (Rires). Honnêtement, je n’avais pas mesuré l’impact environnemental de mon blog jusqu’à ce moment précis. Pourtant, si Internet était un pays, il serait sans doute le troisième État le plus pollué du monde (Riiiiires). La préservation des ressources naturelles étant devenue un enjeu de société majeur, je crois que rendre mon blog plus écolo est bien possible grâce à quelques dispositions simples. De la production à la diffusion des contenus, en passant par le transport, la liste des sources de pollution est longue…

Heureusement, pour minimiser l’impact de mes contenus sur l’environnement, il existe des actions efficaces que je peux conserver et mettre d’autres en œuvre:

1- Agir sur la collecte des données

Ici, je suis encore au stade de la recherche des idées d’articles, des informations sur des sujets particuliers, sur d’autres blogueurs, sur mon référencement SEO… Il est question de les analyser, d’établir des tableaux, etc… et tout cela nécessite des outils énergivores.

En agissant sur la collecte des données, il ne s’agit pas de me passer totalement d’Internet et des outils dédiés, mais d’aller à l’économie. Et pour cela, j’aurai besoin de papier et d’un crayon. En y pensant, un ami m’a récemment dit qu’il rédige toujours ses articles d’abord sur papier format. Je me rends compte qu’il n’a pas du tout tord car l’idée est donc de noter, plutôt que d’utiliser un logiciel de bureautique.

2- Créer des contenus écologiques

Créer des contenus plus respectables pour l’environnement, c’est avant tout en créer moins. (Rires) ! C’est un peu rigolo mais pourtant vrai.
L’infobésité sur Internet a de lourdes conséquences sur la nature.

Il est donc nécessaire de diminuer la production, de se spécialiser et de privilégier les contenus de qualité au lieu de miser sur la quantité. C’est pourquoi je préfère faire un contenu plus long, avec plus de valeur ajoutée par semaine par exemple, plutôt qu’un article court et inintéressant par jour destiné uniquement au référencement naturel.

Cela me permet de gagner en temps et en notoriété, puisqu’il me donne l’occasion d’étayer mon sujet et donc de démontrer mon expertise.
Je crois aussi que compresser les vidéos et les images peuvent aider à alléger le poids des contenus.

3- Recycler les contenus

Les billets mal optimisés ou peu consultés peuvent être recyclés. Par exemple, en analysant leurs faiblesses. Il peut s’agir d’informations incomplètes, d’un manque d’optimisation… Le texte peut être retravaillé à ce niveau en y insérant des mots-clés qui permettront aux lecteurs intéressés de les retrouver.

Par contre, si certains articles sont liés à l’actualité dans ta spécialité, tu peux éviter de créer un nouveau contenu à chaque fois. En plus d’être gourmand en énergie, cela sera négatif pour ton référencement. Veiller à mettre tes données à jour et à compléter ton analyse permettra de minimiser le coût énergétique de la production d’un nouveau contenu. En gros, rafraîchir tes billets de blog envoie un signal positif aux robots qui indexent ta page dans les moteurs de recherche.

4- Adopter une démarche de diffusion respectueuse

Pour cette dernière astuce, je te parle d’intégrer l’écologie dans la rédaction de tes contenus, à proprement parler !

Je suis convaincue que communiquer sur l’impact écologique de chacun, partager mes valeurs et mes engagements environnementaux à ma communauté peuvent s’avérer très importants. Car l’éducation à l’écologie passe avant tout par l’exemple et la détermination à s’y tenir. Non seulement, je véhicule des valeurs importantes qui peuvent être suivies et reprises par mon audience, mais je fidélise un public averti autour de mon blog.

En fin de compte, je crois que tu as pu constater toi-même que tes contenus ont un pouvoir conséquent autant sur tes lecteurs que sur l’environnement. Alors, pour une démarche plus respectueuse, plus écologique, mise toujours sur la qualité.

En passant, penses-tu que rendre son blog plus écologique est utile, ou tu vois cela juste comme un effet de mode ?

Avec toutes mes salutations vertes, Badal !