L’Afrique dans sa diversité culturelle

Article : L’Afrique dans sa diversité culturelle
Crédit: Iwaria
30 mai 2023

L’Afrique dans sa diversité culturelle

Ce soir, je tiens à te parler de l’Afrique, mon Afrique, et ensemble, je souhaite qu’on explore sa culture multiforme. Car elle abrite une multitude de cultures et d’héritages immensément riches et dynamiques. Cette fois-ci, j’axe mon billet davantage sur le cinéma, sport, etc.

Du patrimoine matériel et immatériel à la créativité, la riche diversité culturelle de l’Afrique et les professionnels talentueux de la culture sont de puissants catalyseurs pour la paix, le développement durable et les droits de l’homme sur le continent.

Bien que l’on évoque souvent dans le monde la culture africaine, je tiens à préciser qu’il est difficile de parler d’une culture africaine. Chaque pays — et même chaque région de chaque pays — a sa propre culture. C’est un peu comme si on parlait d’une culture européenne (certains points ne concerneraient qu’une minorité de la population) ou de la culture française, comme si Lillois, Parisiens et Marseillais avaient la même culture. Tu vois un peu ce que je veux dire ?

Cela fait un an et 17 jours que j’ai réussi le concours Mondoblog, ce qui m’a permis de nouer des liens avec de nombreux africains (notamment en Afrique de l’Ouest). Au cours des échanges avec ces derniers, j’ai pu apprendre certaines choses sur la culture africaine. Mon « apprentissage » a été complété par les articles de ces derniers, ainsi que leurs divers posts sur les réseaux sociaux.

Ce qui est présenté ici n’est pas forcément représentatif de l’Afrique en général. C’est un simple point de vue, des expressions récurrentes au cours des discussions ou des choses qui m’ont marquée. Car non, en Afrique tout le monde ne vit pas dans une case en plein cœur de la savane. Tout le monde n’est pas adepte du vaudou. Et oui, en Afrique, on a accès à Internet !

Le sport en Afrique

Sport et Afrique… (MDR) Quand j’étais enfant, les adultes parlaient tellement des Éthiopiens, de leur rapidité dans la course si bien que je m’imaginais les Éthiopiens en train de courir. Des courses longues : 5 000 m, 10 000 m, semi-marathon, marathon… Les Kenyans aussi, auxquels on rajoute le 3 000 m steeple. C’était dingue, l’enfance.

Puisqu’on parle de sport, le football occupe une place importante en Afrique. Quand on déambule dans les rues, il n’est pas rare de croiser un enfant, ballon au bras, qui rejoint ses amis pour jouer au football. Personnellement, je n’etais pas si fan de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations), jusqu’à ce que je grandisse. Et que je penche vers les métiers de la communication et des médias, encore plus, que mon amour pour le football s’accroisse au point que je m’y spécialise. Chose plutôt amusante, en Afrique, les équipes ont des noms d’animaux. Ainsi, la Côte d’Ivoire (qui joue en orange par ailleurs) possède ses Éléphants, la RDC ses Léopards, le Burkina Faso ses Étalons, le Togo ses Éperviers, le Mali ses Aigles, et mon Cameroun natal ses Lions indomptables. Et ainsi de suite…

Pour rester dans le football, connaissez-vous André Onana ? Non ? Moi si, Onana est actuellement l’un des meilleurs gardiens du monde. Le camerounais est champion d’Italie avec Inter de Milan et finaliste de la Champions League. Il aurait abandonné l’équipe nationale des lions indomptables du Cameroun lors de la dernière Coupe du monde Qatar 2023 dans ce pays, un acte qui fait toujours couler beaucoup d’encre et de salive. Fait très peu évoqué dans certains médias étrangers, mais qui a eu son petit quart d’heure de gloire outre-méditerranée !

C: André Onana (avec le trophée de champion d’Italie)

Cinéma et télévision en Afrique

Cela fait deux ans que je m’intéresse un peu plus au FESPACO. Le FESPACO est le Festival Panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. En effet, créé en 1969, il a lieu tous les deux ans à Ouagadougou (Burkina Faso). C’est le festival de cinéma africain. Et ici, il n’est pas question que de l’Afrique de l’Ouest, non non. On parle de toute l’Afrique.

Il est décevant, voire triste, que, excepté quelques aficionados, presque personne ne parle du FESPACO ailleurs qu’en Afrique. Presque personne ne connaît ce festival si ce ne sont les Africains.

Parfois, on voit surgir le mot Kala-Kala dans une discussion… Une référence cinématographique bien célèbre en Afrique, mais pas trop à l’étranger. Les Kala-Kala (ou Kalakala) sont issus du film le Crocodile du Botswanga. C’est une tribu rebelle, qui s’oppose au président, et qui a pour signe distinctif… de grandes oreilles, ce qui permet de les reconnaître de loin ! Il est amusant de constater que, parfois, ce film est considéré comme cliché sur l’Afrique. Car, oui, il a bel et bien créé une expression qui est reprise par les Africains !

De même, la Chacala va venir si vous continuez à raconter n’importe quoi ! Bouh ça fait froid dans le dos… La Chacala est le titre d’une série TV sur Novelas TV. Mais, plus important, la Chacala est un démon (qui apparaît dans la série) ! C’est pour ça que quand quelqu’un fait une chose absurde, on lui dit que la Chacala va venir s’il continue. Des exemples pareils, il y en a en milliers.

La culture africaine : incompréhensible

Pour certains étrangers n’ayant jamais mis les pieds en Afrique, les Africains ont tous le rythme dans la peau. Et souvent, ils se représentent la musique africaine avec ses percussions. Et pourtant, bien d’autres instruments existent. Prenons pour exemple le Valiha. Le Valiha est un instrument de musique à corde, une sorte de cithare en bambou que l’on rencontre à Madagascar. Dans la capitale, Antananarivo, la journée est souvent bercée par le son de cet instrument, qui est vendu dans toutes les rues.

À Abidjan (en Côte d’Ivoire), ce sont des mini-bus qui servent de transport en commun (un peu comme à Madagascar et dans d’autres pays). Là-bas, ils sont appelés gbaka et au Cameroun, Cargo. Ils doivent s’appeler autrement au travers de l’Afrique, non ?

Passons au bébélibé. Je vous vois déjà faire des yeux tout ébahis devant votre écran. En fait, le bébélibé correspond tout simplement au jeu de cache-cache au Togo. Tandis qu’au Bénin, c’est un peuple qu’on retrouve principalement au Nord-ouest du pays.

Enfin, on termine sur le concept d’heure africaine. Car en Afrique, une heure n’est pas pareille qu’en France ou en Angleterre. Si si, je t’assure… Si on donne un rendez-vous à 8h, très peu de personnes seront présentes avant 10h… C’est amusant mais pourtant vrai.

Comme l’a dit la directrice générale de l’UNESCO :

C’est précisément en raison de sa profonde singularité, de sa diversité et de sa richesse que le patrimoine africain est universel et qu’il requiert notre attention.

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO

D’autres idées de particularismes culturels en Afrique ? Je reviendrai sur les traditions orales très prochainement. En attendant, prends soin de toi !

Avec toute ma curiosité, Badal.

C: Badal Fohmoh
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