Coopération Cameroun-France: Quand des lycéens s’y mêlent

Article : Coopération Cameroun-France: Quand des lycéens s’y mêlent
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31 mai 2023

Coopération Cameroun-France: Quand des lycéens s’y mêlent

Dans le cadre du projet Kurukan Fuga, le Conseil-Nsaf (Nouveau sommet Afrique France) a réuni ce matin à l’institut français du Cameroun, à Douala, des lycéens camerounais et français dans l’optique d’organiser des activités ludiques sur la coopération et le « construire ensemble ».

Le Nsaf (nouveau sommet Afrique France) est un conseil de suivi des recommandations du Nouveau Sommet Afrique France, il est né suite au sommet de 2021 à Montpellier, et il participe activement à la redéfinition des relations entre la France et le Cameroun par les échanges avec la société civile. Invitée donc par Hemes Nkwa, membre du conseil Nsaf, je suis arrivée à 8h 50 dans les locaux de l’institut français de Douala. Les lycéens et encadreurs installés, c’est avec beaucoup de plaisir que je les ai entretenu sur la place de l’éducation aux médias et à l’information #EMI (désinformation, vérification, réseaux sociaux, parentalité et de puberté numérique) notamment à l’école . Très réceptifs, les échanges étaient vraiment waouhhh ! Il était question de les occuper un peu en attendant le début du meet-up. Sinon, j’avoue que je ne pouvais pas parler d’autre chose que d’#EMI. Je suis quand-même présidente d’une association (Class Pro) qui milite pour cette cause. J’espère que tu comprend.

C: Caroline Mveng

Pour revenir au réel sujet du jour, tout a débuté par le mot de bienvenue de Monsieur Samuel Pasquier, directeur de l’IFC. Puis, Hemes Nkwa a fait un bref aperçu des objectifs, des points importants et des résultats attendus à la fin des échanges.

Caroline Mveng, brillante féministe engagée et présidente du projet civic tech Elles rayonnent ensemble, projet qui bénéficie d’ailleurs de la coopération Cameroun France à travers l’agence francaise de développement ; n’a pas hésité de partager avec les plus jeunes son parcours, ses expériences et surtout les amères réalités auxquelles elles y a fait face.

C: Badal Fohmoh

À propos du harcèlement, Philipe Josias, élève en classe de 2nde au Lycée De Bepanda dit:

Mes camarades me harcèlent parce que je suis toujours le premier de la classe. Quand je veux jouer avec eux, ils me rejettent en disant qu’un intello doit se concentrer sur ses cahiers. Ils m’ont déjà stigmatisé avec cette étiquette.

Philipe Josias, élève en classe de 2nde au Lycée de Bepanda

Une situation pourtant réaliste et à laquelle de nombreux enfants y font face.

A la suite de Caroline, Valérie Bararunyeretse, experte comptable, a marqué plus d’un avec cette phrase à laquelle nous nous identifions tous:

Ce n’est pas d’où tu viens qui détermine ton rêve… Même pas les moyens financiers. Alors, rassure-toi de laisser un impact partout où tu passes…

Valérie, experte comptable
C: Badal Fohmoh

Entre 10h 40 et 11h 40, les mini-ateliers groupés sur différentes thématiques axées sur la coopération telles que la science, la recherche, la technologie, la gouvernance, l’engagement citoyen, les questions de genre, de développement, le sport, la culture, l’art, l’environnement, l’entrepreneuriat et l’agriculture. Les élèves étaient motivés et de nouvelles idées ont émergé par le débat.

C: Badal Fohmoh

Cependant, de ce débat, il en est ressorti que:

  • Au sujet du sport, principalement le football et le basketball, le Cameroun et la France peuvent s’entraider quant à la construction des centres de formations répondant aux normes internationales. Ceci afin de faciliter à tout Africain ou Camerounais désirant évoluer dans ce secteur de pouvoir se former sur place au lieu d’aller s’installer en France ou partout ailleurs pour espérer un lendemain meilleur. Il en est de même pour la science, la recherche et la technologie où les meilleurs s’installent toujours ailleurs pour un meilleur cadre professionnel.
C: Badal Fohmoh
  • Entre appropriation et identité culturelle, ces enfants ont été fantastiques dans leurs échanges.
C: Badal Fohmoh

Ainsi s’achevait une journée de rencontre et d’échange fructueux après le casse-croûte, la remise des attestations de participation et la traditionnelle photo de famille.

C:Badal Fohmoh

C’etait un très bel atelier, j’y ai passé un très bon moment. D’ici là, portes-toi bien !

C: Badal Fohmoh
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