La sécurité sanitaire des aliments: une affaire de tous

Article : La sécurité sanitaire des aliments: une affaire de tous
Crédit: Photo de Dana Tentis: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/plat-de-salade-de-poisson-262959/
9 juin 2024

La sécurité sanitaire des aliments: une affaire de tous

La sixième journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments s’est célébrée cette année sous le thème : « sécurité sanitaire des aliments: préparons-nous à l’imprévu ».

Je prends part depuis jeudi dernier, 6 juin avec d’autres camarades de l’association des blogueurs du Cameroun (ABC), à une campagne sur la sécurité sanitaire des aliments. Tu peux nous suivre via le hastag #PNPLZER2024. La réponse à tes questions sont dans ce billet.

Pourquoi une journée consacrée à la sécurité sanitaire ?

La Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments est organisée conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle a pour but d’attirer l’attention
et de donner l’envie d’agir pour contribuer
à prévenir, à détecter et à gérer les risques d’origine alimentaire, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire, à la santé humaine, à
la prospérité économique, à l’agriculture,
à l’accès aux marchés, au tourisme et au développement durable. C’est une journée qui vientnous rappeler qu’il incombe à tous, de veiller à ce que nos aliments soient sans danger.

Thème de la journée mondiale de la sécurité sanitaire. C: PNPLZER (avec leur autorisation)

Car l’inaction dans ce domaine se paie au prix fort. En Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, le développement du capital humain repose sur trois facteurs essentiels: la survie des enfants de moins de cinq ans, leur niveau d’instruction et leur état de santé, dont dépend leur capacité à apprendre, et plus tard, à travailler.
Or la majorité des cas de décès dus à des maladies d’origine alimentaire en Afrique concerne précisément des enfants de moins de cinq ans. Si les coûts imputables à ces maladies sont largement méconnus, on ne parviendra pas à éliminer l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée si des millions d’individus pauvres et vulnérables n’ont pas accès à une nourriture saine. Un aliment nocif n’est pas un aliment !

L’action du programme zoonose au Cameroun

Chaque année, selon l’OMS, une personne sur dix dans le monde tombe malade après avoir ingéré un aliment préjudiciable à la santé. Dans l’optique de diminuer le fardeau des maladies au Cameroun, le Programme National de Prévention et de Lutte contre les Zoonoses Émergentes et Ré-émergentes (PNPLZER) sensibilise à la sécurité sanitaire des aliments. Car c’est un moyen important de se protéger des zoonoses. Créé en 2014, et communément dénommé Programme Zoonose, est mandaté pour assurer la promotion et l’appropriation du concept « une seule santé » à travers une approche multisectorielle et multi-acteurs au Cameroun.

On le sait tous, les aliments apportent à notre corps les nutriments qui nous sont indispensables pour nous maintenir en vie. Cependant, lorsqu’ils sont contaminés par des agents pathogènes, notamment d’origine zoonotique, ils peuvent avoir des effets invalidants, voire mortels.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 200 maladies sont dues à la consommation d’aliments contaminés par des bactéries, virus, parasites ou substances chimiques. 

C: OMS

Étant donné que la vue, le goût et l’odorat ne permettent pas toujours aux consommateurs de s’apercevoir qu’ils ont devant eux des aliments contaminés, ce sont les laboratoires en charge de la sécurité sanitaire des aliments qui, partout dans le monde, forment une ligne de défense pour prévenir et stopper la propagation d’agents pathogènes dangereux.

Visuel de sensibilisation. C: PNPLZER, avec leur autorisation.

Certaines infections bactériennes d’origine alimentaire comme la salmonellose, une infection causée par la salmonelle, sont considérées comme des zoonoses, c’est-à-dire des maladies infectieuses transmissibles de l’animal à l’homme. Des pratiques peu sûres utilisées dans les exploitations agricoles, un traitement inapproprié des aliments, ou encore une contamination aux stades de la fabrication ou de la distribution sont autant de moyens par lesquels la salmonelle, tout comme d’autres agents pathogènes, entrent en contact avec les aliments que nous mangeons. Le premier moyen de transmission de nombreuses maladies zoonotiques sont donc les aliments.

Quant aux animaux, ils peuvent paraître sains alors qu’ils sont malades, mais une fois transmise à l’homme, la maladie peut se manifester et avoir d’importantes répercussions sur le plan sanitaire.
Ces dernières sont en grande partie évitables à condition que la sécurité sanitaire des aliments soit considérée comme une priorité tout au long de la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur. C’est à mon sens, la seule façon d’avoir la certitude que les aliments présents dans nos assiettes sont sans danger: c’est décidément une responsabilité collective et chacun doit jouer son rôle.

Toutefois, il faut reconnaître qu’il existe des situations exceptionnelles où, même si nous avons tous joué notre rôle, un événement imprévu se produit et compromet la sécurité sanitaire des aliments.
Et même dans ce cas, il y a toujours quelque chose à faire pour éviter la maladie.
Sommes-nous prêts à faire face à l’imprévu ?

L’éducation pour une sécurité sanitaire durable ?

Oui, éduquer tous les maillons comptant pour une sécurité sanitaire durable reste une alternative efficace.
Car les incidents liés à la sécurité sanitaire des aliments peuvent aller d’événements mineurs à des crises internationales majeures, qu’il s’agisse d’une coupure de courant à la maison, d’une intoxication alimentaire dans un restaurant de
quartier, d’un rappel volontaire de produits contaminés par un fabricant, d’une épidémie due à des produits importés ou d’une catastrophe naturelle.
Les risques liés à la sécurité sanitaire des aliments ignorent les frontières, de sorte que dans un contexte d’approvisionnement alimentaire mondial de plus en plus interconnecté, les risques que représentent les aliments insalubres peuvent, à partir d’un problème local, provoquer rapidement une situation d’urgence internationale.

Chacun étant un gestionnaire de risques à son niveau, il important de rappeler que chacun évalue les risques liés à la sécurité sanitaire des aliments dans le cadre de ses choix quotidiens. Ces choix sont faits par nous, individus et, collectivement, par nos familles, nos communautés, nos entreprises et nos gouvernements.

L’accès aux information sûres, ouvertes et opportunes aux parties prenantes, y compris les prestataires de soins de santé, les médias et le grand public, contribuent également à entretenir la confiance dans l’approvisionnement alimentaire et à prévenir l’apparition de maladies. D’où le rôle crucial des médias dans ce processus d’éducation.

Il est donc temps de se joindre aux actions du programme zoonose au Cameroun pour davantage réduire les conséquences sanitaires des maladies d’origine alimentaire et de protéger les consommateurs.

Bien à toi !
Badal

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